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Un visiteur
3,0
Publiée le 21 avril 2010
Etrange comme film, dérangeant, il ne faut pas se contenter d'etre spectateur et de subir les images ici sinon on s'endort vite. Même si le scénario ne semble pas avancer, si ce n'est juste la vie quotidienne de cette famille, on reste attentif à ce silence et ce calme dans lequel se déroule le film. A regarder si l'on aime le cinéma réflexion.
Canine permet à chacun de trouver une interprétation différente. C'est dans sa platitude que l'on trouve une intensité rare. Mêlant les problématiques du totalitarisme, de l'autocratie, du mensonge, de l'autarcie, de la famille, de l'inceste, des tabous familiaux, de la violence, ce film grec dérange et dresse un portrait froid (sans être distant) d'une famille plongée dans une folie "alterophobe". Comme quoi, la soumission et la privation des libertés fondamentales permettent encore à certains cinéastes de réaliser de grands films. A voir !
Magnifique film. Tellement prenant & en même temps tellement dérangeant ... J'ai adoré le mélange entre toutes ces impressions, accentué par un film tourné à la caméra à l'épaule qui rajoute une notion de confidentialité (voir de voyeurisme)
un drame psychologique particulièrement dérangeant par ses scènes réalistes,au fond, Canine propose un portrait de société décadente et moribonde, qui n'a plus que le spectacle de son suicide à offrir.
Film dérangeant, agaçant, ecoeurant. Le film est lent, brut, pornographique, pénible à regarder car mou et sans grand intérêt. Même si la critique du fascisme est présente, l'idée globale n'est pas exploitée correctement. Seuls les fans de ce genre de film pourront le subir.
Canine est un film bouleversant, au sens propre du terme. Il s'en dégage une atmosphère étouffante. Quand on repense à ce film il fait peur. On se demande comment les enfants on en pu arriver là ? Il ne connaissent le monde que par l'intermédiaire de leurs parents qui leurs racontent ce qu'ils veulent. Outre l'exemple de l'avion ou du zombi, on pourra citer que pour les enfants (ceci leur ayant été enseigné par leurs parents), le fait de franchir la clôture est mortel si on ne sort pas en voiture. Ainsi pour aller chercher un avion (un jouet) tombé malencontreusement dehors, 1 mètre dehors, le père sort en voiture rentrant dans son propre jeu ... Le titre du film vient du fait que, toujours selon les parents, pour quitter l'enclos familial il faut attendre d'avoir perdu une canine (ce qui est faisable), mais pour apprendre à conduire il faut qu'elle repousse (impossible). Ainsi les parents sont sûrs que leurs enfants ne partiront jamais. L'endoctrinement des enfants dans ce film n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui d'un dictateur sur sa population.
C'est donc une petite perle du cinéma, extrêmement crue (inceste, violence, ...) que je conseillerais à tous ! (sauf peut-être les enfants)
je reste perplexe... absolument dérangeant, totalement trash, j'en suis sortie mal à l'aise et surement pas indifférente....mais de là à comprendre le sujet du film et d'y trouver un message ou une position du réalisateur...si quelqu'un peut m'expliquer ?
Toute la force de ce film singulier tient dans sa façon détournée de traiter de la dictature, sujet encore douloureux en Grèce, en passant par l'onirisme et le surréalisme . Le saugrenu le dispute à l'horreur, l'érotisme à l'égoisme pour produire une film riche, inquiétant et attachant.
Oeuvre à la fois intrigante et très dérangeante, sur une famille pas comme les autres, dont les parents séquestrent leurs enfants, les coupent du monde extérieur et leur inculquent tout un tas d'âneries. Si l'idée de base est originale et intéressante, elle est hélas mal exploitée à travers une mise en scène des plus plate, laissant le temps aux spectateurs de s'ennuyer et ce, jusqu'à la fin. Même si quelques idées surgissent ici et là, c'est bien trop peu pour un film pareil.
Bravo au jury d’ « Un certain regard » pour avoir distingué cette œuvre sulfureuse non consensuelle, si peu représentative du film « de festival ». Le style de Yorgos Lanthimos est bien présent, par ce mélange d’humour pince-sans-rire, de sobriété dans la provocation et d’ellipse narrative. Le rapprochement avec Ulrich Seidl est intéressant, par la sexualité sans érotisme et le monde glauque des personnages. On appréciera le parallèle symbolique entre les dépendances familiales et l’aliénation des systèmes totalitaires, ainsi qu’un dénouement ouvert sujet à multiples interprétations.
Yourgos Lanthimos appartient à une race rare dans le cinéma contemporain, celle des réalisateurs qui n'ont pas peur de provoquer, quitte à aller trop loin, d'invoquer sexe, mensonges et violence pour construire des situations choquantes qui seront reçues avec toutes sortes de sentiments, hormis la tiédeur. Canine est le film d'un grand malade qui semble se cannibaliser lui-même à moins qu'il n'y ait une forte volonté d'auto-parodie (de nombreux indices le laissent accroire), ce qui rend l'objet encore plus déstabilisant (tant mieux). Ce huis-clos oppressant est aussi très ludique et est mis en scène avec de vrais partis pris (décadrage de l'image, disparition du son etc.). C'est vrai que c'est parfois un peu trop (admirez l'artiste sans filet) mais terriblement excitant dans sa forme. Le cinéma grec, avec également Strella, ne se réduit désormais plus exclusivement à Angelopoulos. Bonne nouvelle.