Le documentaire de Michel Gondry a été présenté en Sélection officielle Hors Compétition au Festival de Cannes 2009.
Ce long-métrage vient dans la filmographie du réalisateur français juste après une série de fictions allant du rêve (Eternal Sunshine of the Spotless Mind et La Science des rêves) à la comédie hollywoodienne (Soyez sympas, rembobinez ). Rien d'étonnant donc, à ce qu'il ait surpris le public et la critique avec ce documentaire familial dans le fin fond des Cévennes. Cette révolution à 180° présentée au festival de Cannes n'a pas toujours été bien accueillie et Michel Gondry regrette que certains n'y aient vu que l'histoire d'une vie "sans-intérêt". Ce passage du divertissement de fiction à l'expression d'une réalité ne s'est pas fait tout en douceur mais n'a fait qu'élargir le panel cinématographique de Michel Gondry.
Alors que le projet original devait seulement montrer Suzette Gondry, l'institutrice de campagne au fil du temps et de l'histoire, le projet a en fait changé lorsque le fils de Suzette est intervenu. En effet, en témoignant de son vécu d'élève de sa propre mère, des souffrances sont apparues. Cette relation mère/fils est alors devenue un point fort du documentaire de Michel Gondry, ce qui n'était pas vraiment du goût de Suzette. Elle a finalement accepté l'importance de cette relation pour relater sa vie.
Dans ce documentaire familial, Michel Gondry parle de sa tante Suzette Gondry. Le projet est venue d'une requête du fils du réalisateur qui lui a demandé de faire ce film parce que sa grande tante avait "trop d'histoires à raconter". Pour construire son documentaire, Michel Gondry a décidé de faire le tour des huit écoles de sa tante avec elle et, au fil de ses retrouvailles, avec les édifices qui ont construit sa vie, elle raconte...