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weihnachtsmann
1 149 abonnés
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2,5
Publiée le 31 mars 2016
Gondry fait revivre le passé dans la région de sa tante et celle-ci retrouve avec émotion toutes les personnes qu'elle a côtoyées 30 ans plus tôt. Un portrait assez joli d'une époque révolue mais qui conserve quand même une portée strictement limitée à sa famille. Vaguement intéressant.
Il n'est pas chose facile de faire d'un documentaire familial à petit budget, un film attractif et survolté. Michel Gondry n'y parvient pas forcément, mais réussi à créer un sentiment d'empathie très fort entre le spectateur et sa tante, qui nous permet d'etre si touché qu'on en oublie les erreurs du film.
Au moment de lancer le film j'ai dit "il va encore me faire pleurer ce con", mais non, pas cette fois. Pourtant le sujet s'y prêtait à 200%, mais bon, ça peut être bien même si on ne pleure pas. C'est un petit film, tout simple, assez beau sur la tante de Gondry qui était institutrice et on suit l'histoire de sa vie professionnelle, mais également familiale, le tout entrecoupé de quelques séquences grondryesques tout en musique qui sont des plus plaisantes.
J'apprécie vraiment cette capacité qu'a Gondry de faire un blockbuster, puis d'enchaîner avec un projet plus personnel, le tout sans jamais se trahir ou se dénaturer. Alors certes, l'épine dans le coeur, malgré son titre qui est vraiment génial, n'a pas inventé la poudre et n'apporte pas grand chose, mais il parvient à intéresser sur une personne que l'on ne connaît pas et réussir à en présenter un portrait positif sans occulter quelques parts d'ombre (il en faut bien).
C'est finalement assez touchant et puis c'est assez vrai, on n'a d'autres choix que de se laisser porter par la vie de cette femme.
Après comme je l'ai dit, j'aurai aimé être plus emporté par un tourbillon d'émotions, peut-être le film n'était il pas assez sobre pour que ça prenne ? Peut-être était-il un peu trop convenu ?
Arrêtons d'être hypocrites en affirmant que ce film est du grand art. Il contient, certes une scène expérimentale digne d'un clip de Gondry où les enfants enfilent "des habits invisible", mais au niveau artistique, l'ensemble est très brouillon et très limité. Pour des films qui "filment la vie de vraies gens sans artifice" il vaut bien mieux regarder du Kiarostami, ou un exemple plus comparable "la vie moderne" de Raymond Depardon. Ceci s'apparente presque à un film de famille. Personne le perçoit comme ça parce que c'est Michel Gondry. On le sent dès la première scène : une discussion à table où la famille parle de ses histoires, ce qui la fait rire, mais nous spectateurs n'arrivons même par à percevoir ce qu'ils racontent tellement ils se bidonnent. Quant à l'aspect documentaire, j'ai été extrêmement déçu. J'aime les Cévennes, et y ai vécu le temps d'une année. Ce documentaire ne présente même pas la culture cévenole, qui est protestante, minière, bucheronne ou d'éleveurs. On apprend peu le mode de vie cévenol et ses fameuses veillées qui sont souvent préférées à la télé. On n'apprend pas du tout que les Cévennes ont été un des foyers les plus favorables à la Révolution française. On apprend pas que les Cévennes sont depuis longtemps une terre de refuge de tous les proscrits et rebelles : protestants persécutés par Louis XIV, réfugiés de la guerre d'Espagne, résistants allemands à l'allemagne nazie, maquisards. Etc... Etc... Michel Gondry ne connait pas les Cévennes, et ne leur rend pas hommage, sa tante parle peu de la région, excepté pour dire que "les schistes c'est pas beau". Elle aurait vécu dans une autre région que ça n'aurait rien changé au film. En bref, ce film n'est ni de l'art, ni un documentaire.
Michel Gondry qui raconte la vie de sa tante, institutrice à la retraite ? L'initiative avait de quoi intriguer. Le résultat est une magnifique plongée dans le monde de Suzette, enseignante à la retraite, entre son étonnant parcours professionnel dans le Sud de la France et son histoire personnelle, pleine de non-dits et de douleurs. L'initiative fait penser aux reportages de l'émission Strip-Tease, dans sa volonté de saisir l'existence d'une personne au travers d'un film, mais elle prend une toute autre ampleur du fait de la personnalité et la folie douce du réalisateur qui y incorpore des éléments de son univers visuel et cinématographique, à travers des "happenings" ludiques comme la projection d'un vieux film en plein air ou l'expérimentation des effets spéciaux par une classe de primaire. Ce film est aussi un moyen masqué de parler de lui, à travers sa famille et des vidéos super 8 où on peut le voir enfant, sans jamais tomber dans un exhibitionnisme embarrassant. C'est une belle déclaration faite à sa famille, parfois drôle, toujours bouleversant . Les américains diraient de ce film qu'il est "bigger than life". Un vrai coup de coeur.
Le documentaire le plus touchant que j'ai vu depuis très longtemps. Le film s'inscrit parfaitement dans la filmographie de Gondry entre fantaisie et bricolage. Cette épine dans le coeur est la plus belle déclaration d'amour qu'il pouvait faire à sa famille. Le film mérite mieux que cette sortie en catimini. Dépêchez vous de le voir avant qu'il ne disparaisse de l'affiche.
Gondry est un grand cinéaste. Il nous conte ici Suzette dans un documentaire bricolé dans son style très particulier. Et il nous offre une nouvelle réflexion sur l'art de la même manière que "Be kind Rewind" mais en plus radical encore. En effet si on peut rendre la vie de la très banale Suzette passionnante par l'art alors n'importe qui d'entre nous peut transcender son quotidien par l'art. Il réussit son pari fou de nous donner envie de faire des films. Du cinéma militant!
Michel Gondry revient avec un documentaire minimaliste retraçant une partie de l’existence de Suzette, sa tante, qui de 1952 à 1986 a exercé le métier d’institutrice dans les Cévennes. L'Epine dans le coeur (2010) pourrait s’apparenter à un banal documentaire télévisé du style Striptease (diffusé sur France 3). La réalisation est ultra conventionnelle et les propos manquent d’originalité. On finit rapidement par se demander pourquoi il a choisi de réaliser ce documentaire plutôt qu’un autre. En effet, sa tante n’a rien qui sorte de l’ordinaire, elle a mené une vie lambda et même si le film alterne plans en DV et Super 8 d’époque, les propos s’avèrent vite redondants et on s’ennuie rapidement. Réaliser un documentaire sur quelqu’un qui a mené une existence hors du commun, pourquoi pas mais là, il n’y a aucun intérêt. On comprend mieux pourquoi le film est diffusé en sortie technique et ce, dans une seule salle en France.
Emouvant, le s'autoproclame "cheap". Suivre Suzette est plutôt plaisant ; elle raconte très bien les histoires. Les rushs du films sont gardés de façon très brouillon, c'est un espece de mini documentaire familiale voulant s'axer à la base sur cette institutrice et dérivera vers des problèmes plus épineux liés à la famille.
Très émouvant, à recommander aux Fans de Gondry qui savent qu'ils ne verront pas du Gondry habituel.
On avait du mal à savoir ce sur quoi pourrait déboucher le projet de Michel Gondry de réaliser un documentaire minimaliste sur sa propre tante. Le cinéaste, renommé pour son ingéniosité sans limite, nous dresse donc le portrait de Suzette, présentée comme une femme pleine de gentillesse, en lui faisant raconter sa carrière en tant qu’institutrice. C’est lorsque le spectateur apprend, en même temps que le réalisateur, que ses problèmes familiaux firent déraper sa vie professionnelle pleine d’altruisme que la narration s’éloigne de celle de la banale interview pour se raccrocher à un drame intimiste dont l’originalité serait de nous être conté en direct. Témoignage poignant sur les troubles existentialistes d’un personnage bien réel et tout aussi attachant, L’épine dans le pied est bel et bel une nouvelle bonne surprise formelle de la part de son auteur.
C’est un portrait de femme forte et intègre, qui a éduqué des centaines d’enfants tout au long de sa carrière d’institutrice dans les petits villages français d’après guerre. Ca parle de la famille, de la mort, des rapports entre les uns et les autres… et Gondry nous invite à cette sorte de soirée diapo imparfaite, en toute simplicité... une petite vidéo de famille, qu’il partage avec nous sans jamais nous mettre en position de voyeur. Très touchant.
Michel Gondry nous présente sa tante, suzette, ancienne institutrice. Au fur et à mesure du film, on en apprend de plus en plus sur cette femme. D'abord en tant qu'enseignante, puis en tant que femme et mère de famille. Ce film à une jolie pudeur, qui montre la vie de cette femme telle qu'elle a été sans aucun voyeurisme. Un documentaire doux et agréable, un film qui prend le temps de montrer la vie.