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ffred
1 698 abonnés
4 019 critiques
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5,0
Publiée le 4 septembre 2009
...Le scénario est une merveille de simplicité et de complexité à la fois. Ou comment faire passer quelque chose d'aussi simple qu'une passion amoureuse dans une situation ambiante aussi compliquée. La mise en scène est, elle, toute simple, sans esbroufe ni fioritures, elle s'efface devant les personnages, pour nous laisser suivre leur cheminement, sans jugement, tout simplement à côté et avec eux. D'entrée on se prend d'affection pour les deux protagonistes et on s'y attache en redoutant à chaque minute qui passe une inéluctable fin tragique, car elle ne peut être qu'ainsi. Les deux interprètes sont absolument parfaits. Ran Danker en jeune étudiant fougueux et Zohar Strauss en bon père de famille et son regard extraordinaire faisant passer tant de choses, incarnent à merveille ces deux hommes. Il nous font passer avec talent leurs joies et leurs peines et tous ces tiraillements qui les assaillent. Très beau travail d'interprétation de leurs parts et de direction d'acteur du metteur en scène. Un film magnifique, bouleversant plaidoyer contre toutes les intolérances. C'est fait avec tact et intelligence, subtilité et simplicité. Troublante, désespérée et tragique, une très belle et impossible histoire d'amour comme on en voit peu. Un film sensible, à fleur de peau, qui reste gravé dans la tête longtemps encore après l'avoir vu... LE film à voir en ce moment...
"Tu n'aimeras point" fable poétique sur fond de religion peut être un pamphlet contre les religions. Ici, la religion dépeinte est celle juive orthodoxe mais toutes les religions ont le même rapport avec l'homosexualité. Les homosexuels étant considéré comme des parias et devant se cacher ou fuir. Le sujet est traité de façon très pudique mais les réactions des autres sont vives. Le mal être et le bonheur de ses deux hommes est très bien décrit et montré. Cette homosexualité n'est jamais nommée et c'est tout a fait normal puisque dans la religion orthodoxe, elle n'existe pas. La dernière scène à la source est superbe. Un beau film désenchanté qui ne sera vu malheureusement que par une minorité. La religion a, en tout cas, encore beaucoup de progrès a faire.
« Tu n’aimeras point » raconte l’histoire d’un amour impossible, mais dans la plus grande originalité créée jusqu'à ce jour. Nous voici face à un film qui traite un thème très délicat, mais qui le fait avec subtilité et tendresse. D’un côté il peut paraitre dérangeant et blasphématoire, mais d’un autre très palpitant et novateur. Les acteurs sont tout bonnement énorme et la réalisation bien œuvré, il faut juste mettre le point sur quelques soucis de montage, mais qui sont qu’une simple brindille dans cette œuvre engagée. La force des images arrive à créée un mélange entre la passion et la raison avec pour seule barrière l’humanité présente pas essence dans l’âme. Alors, passion ou raison ?
Pour vivre heureux, vivons casher ? Désolé, Tu n'aimeras point, premier film de Haim Tabakman, n'incite pas vraiment à la galéjade. A première vue austère, il contient pourtant en son sein une violence, une détresse et un degré d'intolérance inouïs. L'histoire serait banale si elle ne se passait pas dans les milieux ultra orthodoxes de Jérusalem. On y vit selon des règles bien précises, la pureté a un prix très élevé. L'intelligence du cinéaste est de ne pas attaquer aveuglement cette communauté. La triste douceur de sa mise en scène, étonne. Et le récit parvient aussi bien à faire sentir le désir entre deux hommes que la gêne, puis la montée de l'opprobre de leur environnement. Subtil, également, le rôle de l'épouse trompée, filmée dans une lumière chaude à la manière d'un peintre flamand. Pour l'espèce de grâce qui se dégage de sa mise en scène, on peut penser à Lumière silencieuse, le film (exigeant) de Carlos Reygadas. Cette première oeuvre, parfois languissante malgré tout, ne dépare pas dans le brillant paysage cinématographique israélien d'aujourd'hui.
Intéressant. De très belles scènes, un message universel (l'amour c'est la vie) mais bien illustré par le film. Rien de très original toutefois, notamment la fin.
Un premier film et une réussite. Ce film sensible et un peu désespéré a le courage de dénoncer l'intolérance au travers des extrémismes religieux, la difficulté a assumer sa sexualité dès lors qu'elle n'est pas dans la "norme", à fortiori quand les dogmes s'en mêlent, mais c'est aussi une histoire d'amour qui se déroule dans un milieu que l'on a pas l'habitude de voir au cinéma. Un bien joli film.
Ce film d'une tendresse surprenante met magnifiquement en scène les doutes d’un homme accordant plus d'importance aux dogmes religieux qu'à ses sentiments, qu'il considèrera même comme une "démence" puisque ceux-ci ne sont pas reconnus par les bases de sa foi israélite. En plus de nous émouvoir, ce long-métrage nous permet une réflexion pleine d’intensité sur les amours interdits au sein d'une communauté orthodoxe repliée sur elle-même.
Effrayant, édifiant, le moyen-age au 21eme siècle, le monde des ténèbres ! à part cela, film bon, sans plus, bien interprété, on se demande comment d'ailleurs ce film a pu être tourné, ailleurs qu'à Jérusalem sans doute, en tout cas, c'est courageux. Un bémol tout de même, la musique du film est horrible, elle énerve plus qu'autre chose.
Caméra subtile,tendre et néanmoins percutante sur les dégâts des religions - car elles se ressemblent toutes - mais le film va bien au delà de l'homosexualité et de la religion. Les acteurs sont d'une retenue touchante, les scènes d'amour d'une tendresse désespérée. L'humain se bat avec ses désirs, ses peurs et les conventions. Universel et bouleversant. La fin symbolique font de ce film le petit joyau de la rentrée.
Il y a de la magie dans ces images crues et dures. Les rites religieux pèsent lourd face aux sentiments. Il n'en reste pas moins un film fort, puissant, magnifique, noir et attachant. Les acteurs sont magnifiques et la réalisation précise et sans fioritures. Une réussite que certains trouveront dérangeante. Tant pis pour eux !
Bien que, dans certains pays, les choses se soient arrangées, ce n'est sûrement pas toujours facile de vivre sa vie affective lorsqu'on est homosexuel. Alors, quand on est membre d'une communauté juive ultra-orthodoxe de Jérusalem, vous imaginez la galère. Avec beaucoup de pudeur, sans aucun désir de choquer pour le plaisir de choquer, Haim Tabakman, dont c'est le premier film, nous montre comment Aaron, un homme marié, père de famille, commerçant très respecté dans sa communauté, se prend de passion pour Ezri, son nouvel employé. Bien entendu, cet événement va déclencher la foudre. Présenté à Cannes 2009 dans la sélection Un Certain Regard, on se demande pourquoi ce film, largement supérieur à presque tous les films de la sélection Officielle, n'a pas fait partie de celle-ci.
Sublime...Que dire de plus ? Même si j'ai été un peu déroutée par l'extrême lenteur de "Tu n'aimeras point", j'ai été séduite par quantité d'autres choses : L'originalité et la complexité du scénario sont traités d'une manière très brillante et l'histoire d'amour impossible entre les deux hommes est bourrée de tendresse. Les acteurs sont justes parfait et la fin tire les larmes aux yeux. Une œuvre très émouvante et très réussie, j'ai adoré !