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Un visiteur
3,0
Publiée le 22 novembre 2010
Dernier film sur le tsar Ivan le terrible, le réalisateur Lounguine nous le presente comme un personnage hanté à la Shakespeare. Le problème c'est que le Tsar Ivan est montré que sous la forme d'un homme nevrosé, dès le debut du film c'est un homme hanté par la cupabilité ainsi que par l'idée de grandeur et que la folie guette. Sinon la reconstitution de la Russie du 16s est impressionante, les costumes superbes et l'acteur incarnant le role du tsar est vraiment "habité". C'est un grand spectable mais hélas gaché par le point de vue du réalisateur qui nous montre le Tsar que sous la forme de sa folie.
j'ai pu voir Tsar en VOSTFR , c'est un beau et dur film "historique" à l'epoque d'ivan le terrible ( 1566).Tout à l'air vrai , la dureté de la vie des russes à cette epoque , la folie , la paranoia et la cruauté du tsar voyant autour de lui que complots et trahisons autour de sa personne.La religion omni presente et pretexte à toutes les distractions sadique du Tsar. L'acteur jouant le Tsar est une tuerie à lui seul !
Un peu décevant dans la mesure où ce film évoque une infime partie du règne d'Ivan et ne permet pas d"intégrer complètement la narration. Cela dit, les acteurs et la réalisation sont de haut niveau.
Voici donc la dernière boulette russe de Pavel Lounguine : Tsar, monument de grandiloquence et d'artificialité. Tandis que certains trouveront cela somptueux et grandiose, les autres compteront les mouches devant tant de vacuité - il va sans dire que j'appartiens à la deuxième catégorie, incapable de succomber aux charmes de cette fresque épique, lourdingue et punitive. A l'instar de L'île, Tsar est un long métrage manquant terriblement d'authenticité, un film qui se rassure comme il le peut, caché derrière la sophistication de ses images... Histoire d'accorder tout notre petit monde occidental Pavel Lounguine tente d'associer propos politique rentre-dedans - comprendre ici "sans nuances" - et semblant d'imagerie tarkovskienne des plus lamentables. Un tel souci du bon goût, un tel degré d'emphase, un tel désir d'en mettre plein la vue aux spectateurs risquent de me fâcher pour un bon moment avec le cinéma de Pavel Lounguine. Car en définitive Tsar n'est rien d'autre qu'un clip maniéré, racoleur et opportuniste : juste un film trop beau pour être vrai.
Tant dans sa mise en scène façon opéra, que dans le jeu de l'acteur principal (magistral), et dans le regard du cinéaste sur l'histoire de l'un des Tsar les plus connus par son nom en dehors de la Russie; TSAR est vraiment un film a ne pas rater... Pour moi une immense claque, un film inclassable, à voir, tout simplement.
Centré sur le destin d'un tsar bien connu et souvent romancé, le réalisateur se sert de ce dernier pour montrer la folie et mégalomanie qu'un surplus de pouvoir sans contrôle aux mains d'un seul et même homme entraîne. En plus de cela, le film traite directement de l'histoire de la Russie (et des raisons qui ont amené - on peut le dire - une partie du peuple russe à se soulever bien des années plus tard, en 1917), mais aussi des relations toujours ambivalentes entre le pouvoir temporel et le spitiruel, représenté par l'Eglise orthodoxe ici.
Malheureusement, dans sa quête de nous montrer la démence d'un tsar sublimé par le jeu de Piotr Mamonov, le réalisateur semble pris lui aussi de la folie des grandeurs. Entre mise en scène très lourde, plans qui s'éternisent et personnages secondaires bien moins réussis (le bouffon, et même toute la cour du tsar), le sentiment pesant qui nous étreint a parfois tendance à pencher vers l'ennui, aidé par une musique abusivement grave et solennelle.
Après un démarrage austère et un peu embrouillé, le film prend une dimension toute autre après l'arrivée du nouveau métropolite Philipp, qui tente de raisonner le tsar fou Ivan le terrible. Son combat humain et théologique est sans espoir face à un homme qui confond son propre pouvoir avec celui de Dieu ! Le plan final nous tétanise, montrant un homme seul, perdu dans sa folie destructrice, et se demandant "Où est mon peuple ?". Ce tsar-là, mieux valait ne pas croiser sa route !
Ivan IV dit le Terrible est le premier à porter le titre de Tsar de Russie. Cet homme a passé son enfance au milieu de la haine et de la mort, craignant à chaque instant d’être assassiné. Ses loisirs se partageaient entre la torture d’animaux, la chasse, la maltraitance des villages alentours, mais aussi une forte religiosité. Il se prosternait tellement devant les icônes qu'on raconte que son front portait la trace d’une callosité. Ce film, loin d'être un biopic classique "naissance-vie-mort", retrace les dernières années de son règne, lorsque la Russie est acculée par les ennemis et souffre cruellement de la faim et des oppressions. Pensant le Jugement dernier approcher, Ivan convoque le métropolite Philippe de Moscou, un religieux humaniste. Mais les deux hommes sont trop opposés sur leur vision de la religion. C'est sur cette relation que s'ouvre et s'oriente l'intrigue du film de Pavel Lounguine. Elle va ainsi permettre de cerner et tenter de comprendre la personnalité effrayante d'Ivan IV, de ses accès de folie à sa dévotion immuable, de sa cruauté à son calme apparent. Le film, loin d'être manichéen, offre une superbe fresque historique, magnifiquement bien traitée grâce à des décors splendides et des costumes au réalisme incroyable. Si le début peut paraître un peu difficile à comprendre pour les non initiés à la culture russe, les liens se tissent petit à petit et nous permettent d'entrer au fur et à mesure dans la tête et les préoccupations du tsar. L'histoire en devient passionnante, difficile, crue par moment, mais tellement réaliste. Et puis le génie de ce film est aussi celui d'être russe. Adieu les clichés des héros du cinéma américain aux dents étincelantes, la musique étouffante, ou au peuple qui se rebelle et prend le pouvoir. Non, il n'y a rien de tout cela dans le film Tsar et c'est tellement mieux ainsi.
Parfaite reconstitution, autant dans les costumes d'une rare beauté que dans les sombres décors de cette période tant troublée. Lounguine au lieu de faire un biopic sur ce personnage eut l'intéressante idée de davantage s'intéresser à l'étrange relation qu'il entretenait avec le pope Filipp de Moscou nous exposant l'éternel combat du bien et du mal duquel personne ne peut en sortir sain et sauf. Piotr Mamonov est habité par son rôle de l'effrayant et diabolique tsar, tandis que Oleg Yankovski (aperçu chez Tarkovsky à deux reprises) a su trouver le ton juste pour ce personnage pathétique et émouvant, c'est malheureusement la dernière fois que l'on verra le dernier acteur cité, étant mort depuis peu. Une flamboyante épopée.
Psychologie des personnages subtilement dépeinte tant par l'habile scénario sur la mystique du pouvoir que par la mise en scène intelligemment spectaculaire et ne reculant pas devant un certain soin (scène à souligner : l'habillement du tsar). Dans le rôle d'Ivan le Terrible, Piotr Mamonov fait preuve d'une présence qui confine au génie.
Une fresque historique sur la grandeur du Tsar Ivan IV "Le Terrible", ses relations délicates avec l'église orthodoxe et le peuple russe, sa désaffection. Si les décors et la reconstitution est crédible, la lourdeur de la mise en scène, le recours abusif à des effets sensés souligner la grandeur de l'autocrate (pompeuse musique et jacassements trop systématiques de la "cour" du Tsar) nuisent au cinéma proposé par P Lounguine. Au final, ceux qui connaissent peu l'histoire de la Russie seront content d'avoir un instantané de cette période particulièrement cruelle dans l'exercice du pouvoir (certaines scènes très violentes), même si on se perd un peu dans les personnages symboliques (quid de la jeune fille?) et les figures historiques.
Des acteurs au sommet de leur art, des images magnifiques, une musique envoutante, bref, j'ai adoré ! un Tsar "fou de Dieu" qui croit que puisque Dieu lui a donné le pouvoir, il peut tout se permettre, même les pires atrocités.... Il a oublié que Dieu est amour et pardon ! C'était vrai au 16° siècle, ça l'est encore aujourd'hui ! A ceux qui dénoncent la violence de ce film, croyez vous que les "fous de Dieu" du 21° siècle sont tellement différents de ce Tsar ? L'expression du pouvoir absolu au nom de Dieu ne peut se faire que dans le sang et les larmes !
J'ai beaucoup aimée ce film. De nombreuses personnes me paraissent trés stupides quand elles disent "trop de violence, quelle honte". Mais si à cette époque c'était comme cela? On ne va pas montrer un monde tout beau tout rose pour le plaisir des gens naifs. Je trouve que ce film permet d'éclairer cette période qu'a pue traverser la Russie et de nous faire rendre compte de toute cette violence et de la dure réalité de l'époque. J'ai également aimée les musiques, l'histoire en elle méme, le film en général.