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T-rexx
18 abonnés
96 critiques
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4,5
Publiée le 5 mai 2018
Un film qui coupe le souffle. Je suis atterré de lire certains commentaires sur l'aspect soit-disant "fadasse" du film. Ces donneurs de leçon, ces intellectuels de pacotille à la recherche d'un 'grand message' ont visiblement oublié de s'informer sur le fait générateur de ce film, en l'occurrence la pathétique parenthèse de ce qu'on a appelé "le viol de Nankin" de 1937. Outre les faits qui sont relatés dans "City of LIfe and Death" et qui sont, on ne peut le penser, qu'un aperçu lointain de ce qu'a été la réalité de cet horrible événement, il faut bien souligner que l'autre intérêt du film réside dans le fait que le réalisateur est... Chinois ! S'attaquer à un tel défi est stupéfiant et admirable de maturité et de courage, tant la plaie de Nankin reste vive encore aujourd'hui dans la mémoire chinoise. Je me rappelle à cet égard qu'un de mes professeurs (un chinois) d'histoire du Japon, très respectable, nous parlait, à Boston College, de cet événement qu'il avait lui-même vécu (il devait avoir environ 65 ans à l'époque des cours, donc un enfant d'environ 6 à 7 ans à l'époque des faits). Il commençait son récit, se remémorait visiblement avec souffrance ce qu'il avait vécu, et finissait toujours en sanglots. Près de 60 ans après les faits et dans un pays en paix !! Bref. Qu'un réalisateur chinois ait eu le courage non seulement de filmer ces horreurs en les regardant en face, mais en plus de laisser transparaître l'humanité de certains tortionnaires japonais est tout simplement hors du commun dans ce contexte. Le film, en noir et blanc, est plutôt long, très intense, la narration reste constamment sur le fil du rasoir, tout comme les personnages, tous campés par des acteurs exceptionnels de justesse. On a beau connaître l'issue de ce drame historique, on reçoit quand même cette histoire dans le plexus solaire, comme un coup de poing géant qui laisse le souffle court. Dur, très dur, mais filmé à hauteur d'homme, sans jugement, sans pathos excessif, c'est un véritable exploit.
Un film qui imperturbablement raconte dans le détail le viol et le meurtre de 300 000 chinois dans la ville de Nanjing par les envahisseurs japonais en 1937 peut ne pas être du goût de tout le monde. Mais dépassant l'oeuvre polémique (le massacre est toujours objet de discorde entre la Chine et le Japon), le réalisateur Lu Chuan donne une vision esthétique personnelle exempte de voyeurisme (par exemple, la défenestration d'une fillette est montrée à travers le visage horrifié de son père) et en humaniste éclairé propose de multiples points de vue (soldats des deux bords, maîtres d'école, prostituées, homme d'affaires nazi sauveur de réfugiés comme Schindler). Ce faisant, il apporte une (petite) lueur d'espoir dans un monde de ténèbres et de folie.
Le film est formidable et je conseille à tout le monde de le voir. Pourtant il faudrait savoir ce qui a conditionné la réalisation de ce film. D'abord cette tragédie était et reste toujours un des sujets de discorde importants dans la relation chino-japonaise. Au Japon il y a des négationnistes, tandis que des spécialistes disent que c'était simplement des atrocités des soldats japonais qui ont créé une grande tragédie, bien qu'il y ait des preuves que l'armée impériale n'avait pas d'intention de "créer des prisonniers de guerre". La défaite chinoise signifiait la mort pour tous les soldats chinois. Il faudrait savoir aussi que l'armée japonaise était elle-même un enfer à l'intérieur à cause de maintes formes de cruauté de supérieurs contre ses propres soldats, et ce fait était le toile de fond de ce qui s'est passé contre les civils. C'était aussi le cas aux autres endroits conquis par les Japonais. Les Chinois estiment les massacrés 300 mille mais il y a des spécialistes japonais qui disent que c'est une exagération. Pour les uns ce n'est que 20 mille et pour les autres c'est 200 mille, y compris ceux tués sur la route de Shanghai à Nankin prise par les troupes japonaises.
Quelle claque j'ai pris . Un film aussi bien fait , aussi réaliste et si dur ne peut qu'être un grand film , un noir et blanc une photographie qui frise la perfection le meilleur film de 2009
Comme toute grande fresque épique, City of Life and Death alterne moments forts (scènes de combat, exécutions sommaires) et scènes intimistes, pendant lesquelles émergent trois personnages : un officier japonais, un bon samaritain nazi (!), une jeune chinoise. Ville assiégée, vaincue, humiliée, "nettoyée", Nankin, alors capitale de la Chine, fut en 1937 le théâtre d'actes de barbarie sans nom, de massacres massifs et de viols collectifs. Le film ne tait rien de ces faits avérés, mais n'en rajoute pas dans l'horreur. Accusé par les uns de propagande, vilipendé par les autres pour avoir montré des soldats japonais horrifiés par leurs propres exactions, City of Life and Death ne pouvait que provoquer la polémique. Tant mieux, c'est aussi la qualité des grandes oeuvres avec un point de vue (plusieurs en l'occurrence) que de ne pas faire l'unanimité. Avec son noir et blanc sublime, ses combats dignes d'un Samuel Fuller, son décor désolé de ruines fumantes, le film est un des plus forts qu'on ait pu voir cette année.
Après le très réussi "The Missing Gun" et un "Kekexili - La Patrouille Sauvage" pas désagréable, cette fois Lu Chan m’a littéralement claquer la figure. D’ailleurs j’ai mis quelques jours à me remettre de la vision de ce film. A noter que moi "City of Life and Death" est (avec "Requiem pour un massacre") l’un des meilleur film de guerre que j’ai vu.
Film restituant la prise de Nankin par les japonais durant la seconde guerre mondiale. Ce film est saisissant par son réalisme et souci du détail historique, il est également un témoignage des massacres commis lors de la prise de la ville. Le noir et blanc nuance les atrocités.
L'horreur de la Guerre encore et toujours, mais avec une grande maîtrise de la part de Lu Chuan dans le dosage de la barbarie, de la sensualité,l'amour et la haine. Une Photo magnifique , des acteurs éblouissants. A voir évidemment en V.O.
Film historique en noir et blanc tres interresssant.De belles images , des acteurs inconnus en france mais tous tres biens et quelques scenes tres marquantes.
Chef d'oeuvre visuel d'une violence extrême racontant de différents point de vue le Massacre de Nankin en 1937. Le film, portée par des acteurs réalisant des prestations énormes, parvient à éviter le manichéisme de façon admirable avec un final sublime... Certaines scènes sont tout simplement insupportables (viols, exécutions...) néanmoins le film utilise des images magnifiques (certains plans sont à tomber par terre) pour montrer des atrocités innommables, comme l'avait fait avant lui La liste de Schindler. En bref, si vous voulez une grosse ambiance de méga-teuf, passez votre chemin, mais si vous voulez du cinéma, procurez-vous le.
Superbe film en noir et blanc retraçant l'invasion du japon sur la chine au tout debut de la seconde guerre mondiale. Les images sont superbes,et la realisation ne souffre d'aucuns defauts.Attention , beaucoup de cruauté et de réalisme dans ces faits vrais bien retranscris à l'ecran . Du beau cinema
En 1937, les troupes japonaises débarquent à Nankin, alors capitale de la Chine, après la bataille. Ils se livrent à des massacres collectifs et mettent la ville en coupe réglée, se livrant aux pires exactions.
City of life and death (Nanjing! Nanjing!) est un film chinois de Lu Chuan sorti en 2009. Ce film qui raconte le massacre de Nankin est sorti peu avant un autre film sur le sujet, John Rabe.
Le film repose sur des notes et des lettres rédigées pendant ou après les évènements par des soldats japonais.
City of life and death est filmé en noir et blanc et bénéficie d'une photographie de grande qualité. Il commence par l'exécution en masse des militaires chinois dans un silence assourdissant. Le réalisateur s'est attaché à ne pas individualiser les tortionnaires ni les victimes surtout durant la première partie du film. C'est l'horreur ordinaire qui est filmée à travers le massacre et les mauvais traitements infligés par les troupes japonaises.
Les rôles chinois furent joués par des interprètes chinois, les rôles des soldats japonais furent interprétés par des acteurs japonais qui furent apparemment très marqués par ce qu'on leur demanda de jouer" dans le cadre du film (viols, exécutions...). Il y a pourtant un personnage que l'on n'oubliera pas à la fin du film, celui du gradé japonais, Kadokawa, très déprimé qui libère 2 chinois qu'il devait exécuter avant de se donner la mort en se tirant une balle dans la tête. D'autres scènes sont marquantes comme celle des femmes dont le départ est organisé par les japonais et qui sont conscientes que c'est un aller simple, qui équivaut à un sacrifice. De même, la séquence de célébration "Drums and scenes", célébrant la victoire japonaise, filmant des percussionnistes défilant en ville est inoubliable.
City of life and death fut d'ailleurs critiqué à sa sortie en Chine, certains spectateurs estimant que le film n'était pas assez "à charge" contre le Japon, notamment avec ce portrait de militaire japonais romantique non manichéen. Pourtant, le film de Lu Chan est excellent et implacable. Il incarne l'universalité atroce de la guerre qui s'invite hors des champs de bataille et fait le malheur des vaincus.
Pour la petite histoire, John Rabe, industriel dirigeant la société Krupps et représentant sur place l'Allemagne nazie, avait été horrifié par le traitement que les japonais avaient réservé aux civils chinois. Il avait réussi à sauver de nombreux chinois (200 000) d'une mort certaine en créant une zone de sécurité et est considéré comme un juste. On connait pourtant la suite...
Profondément ému, j' étais littéralement cloué sur mon siège durant le générique de fin.
Certainement un très beau film, que je n'arrive malheureusement pas à apprécier à cause de la théâtralisation purement asiatique qui s'en dégage. Sur le même sujet, j'ai largement préféré "John Rabe" sorti à peu près au même moment dont le traitement plus occidental m'a davantage "parlé" et qu'on ne peut non plus taxer de partialité puisque réalisé par un Allemand. On connait la sensibilité germanique actuelle concernant cette époque de l'Histoire, que ce soit ici ou là, ce qui est à leur honneur. De plus, à vouloir faire trop consensuel, "city of life & death" traverse allègrement sans trop l'égratigner la mentalité Japonaise d'alors, qui était largement aussi "bon enfant" que celle des nazis, ou des communistes russes et chinois par la suite. A vouloir ménager la chèvre et le choux, on en viendrait à oublier que ce qui provoque les pires drames, ce ne sont pas les guerres (qui sont des conséquences) mais ce qui les amènent: le sentiment de supériorité de certains groupes ethniques sur d'autres et les idéologies qui en découlent...
Un épisode peu connu de la seconde guerre mondiale.Tout ici est montré dans sa terrible vérité.Les exécutions, les viols et les tortures s'enchaînent.Même si les dialogues sont peu nombreux les images se suffisent à elles-mêmes.Les gros plans sur les visages rajoutent encore à l'horreur des crimes commis.Le choix d'un film en noir et blanc est une excellente idée.Finalement on à l'impression de voir la shoah version niponne.Un film prenant et terriblement violent.