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EricDebarnot
205 abonnés
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3,0
Publiée le 28 juin 2010
Avec "Air Doll", Kore-Eda abandonne de manière inattendue son réalisme minutieux (qui l'ont fait comparer à un Ozu) pour aborder un fantastique poétique qui ne lui convient pas vraiment : il y a dans la partie du film montrant la découverte de notre monde par une poupée encore "vierge" de sensations, bon nombre de scènes simplistes, naïves - pour ne pas dire un peu niaises - prouvant que Kore-Eda n'a pas vraiment su comment les aborder, et s'est contenté de clichés. Heureusement, il y a aussi, grâce au sens exquis du détail et à la parfaite maîtrise de la "durée cinématographique" qu'on connaît à Kore-Eda, un bon nombre de scènes magnifiques, bouleversantes, justifiant pleinement notre admiration pour lui. La dernière partie de "Air Doll", furieusement pessimiste (à quoi se réduit donc une vie, si le corps humain n'est au final qu'une ordure incinérable ?) nous fait retrouver nombre de thèmes très "japonais" (la trivialité du sexe, l'amour qui donne la vie et la reprend, la solitude urbaine) mais ici parfaitement maîtrisés...
Air Doll est un film étrange avec des scènes très réussies mais avec une sorte de relâchement dans le scénario coupable.On a du mal à adhérer complétement au projet de Kore-Eda.
Appréciant ce réalisateur, surtout depuis Still Walking, j'ai eu le sentiment devant ce film d'être désorienté entre des points de vus peu assurés, des métaphores à rallonge et souvent largement annoncées ce qui fait que la trajectoire de la poupée devient une trajectoire de scénario et non la trajectoire d'un personnage qui prendrait vie devant nos yeux. Ceci dit, la poésie, la fraîcheur de l'image et de la musique sont à la hauteur des précédentes réalisations de Kore Eda. Les comédiens tiennent leur rôle et l'histoire "d'amour" très touchante. La fable a été choisie pour raconter cette histoire, avec ces défaults et ces qualités.
Très belle fable sur la solitude. On peut dire que c'est remake de Pinocchio. J'aurais bien aimé que le réalisateur développe les autres personages du film (l'otaku, la célibataire qui lutte contre la vieillesse, le vieux solitaire, le coeur brisé ...)
Agréablement surpris par ce film, il n'en reste qu'il existe certaines longueurs; mais la poésie est présente tout le long du film, malgré le sujet : une poupée gonflable qui prend vie! A voir si l'on est curieux!
C'est mon deuxième Kore-Eda, après "Still walking". Ce dernier m'avait paru d'un abord si rude que j'avais bien failli décrocher ; avec un peu de persévérance, l'oeuvre du Japonais m'avait laissée éblouie. "Air Doll" m'a fait l'effet inverse : la fable (la poupée gonflable Nozomi qui s'anime et découvre la vie, mettant en évidence avec la redoutable naïveté de l'étranger la solitude de la métropole, la vacuité de ses habitants - chape de plomb du quotidien) est abordable d'emblée, mais ses développements, oniriques (variations sur le vent et l'air en général) et sensuels, voire licencieux, m'ont laissée totalement déconcertée. Ajoutez à cela une galerie de personnages secondaires, dont la contribution au propos central n'est pas toujours d'une parfaite lisibilité ..... Sans doute faut-il ici maîtriser à la fois la culture manga, les codes les plus sophistiqués de l'érotisme nippon, et avoir de toute façon une solide connaissance de la civilisation et des traditions de l'Empire du Soleil levant pour apprécier ce curieux objet filmique ! Hélas, ce n'est pas mon cas.
J'ai toujours été impressionné par la capacité de certains artistes asiatiques (pas seulement nippons) à faire de la réalité un matériau brut, qu'on peut s'approprier, présenter comme une brique ou transformer à volonté, voire retourner comme un gant, jusqu'à arriver à une baby doll qui s'éveille en faisant grincer son corps de plastique. Qu'il est beau ce personnage avec son vagin pneumatique ! Ce qu'elle voit autour d'elle en se levant n'est naturellement qu'absence d'amour, l'hyper solitude de gens vide de substance à l'intérieur, plein d'air comme elle. Elle n'est qu'une métaphore en creux de leur existence, et en cherchant à s'en remplir, ne se remplit que d'illusions et se brûle. Les mouvements de caméra sont lents, continus, la suivent dans les rues en soubrette de porno, s'élèvent vers le ciel, s'attardent sur des graines de pissenlits portées par le vent, et comme dans un rêve, le souffle d'un esprit passe au dessus du fatras de notre modernité. C'est splendide et simplissime. Il n'y a pas de radicalité dans le cinéma de Kore-eda, pas de fascination pour l'esthétique qui guette. un cinéma du vivant. Simplement il y a ce petit quelque chose de shintoïste qui consiste à donner de l'âme au réel avant même toute tentative de l'expliquer, et qu'il faut accepter comme on lirait une poésie.
Film intéressant, tout en restant pas toujours facile d'accès, mais çà c'est le cinéma japonais, et ça reste pour moi du vrai cinéma d'auteur proche de la vie de tout à chacun comme je l'aime provenant de pleins de pays différents. La critique le compare à un Pinnochio des temps modernes, je n'ai pas totalement cet avis, mais la réflexion qu'apporte le film est sans aucune doute intéressante. Les images ou dialogues à tendance philosophique fréquemment présent dans le cinéma japonais d'auteur sont bien présents; et il est parfois facile de se perdre un peu dans la compréhension globale de l'histoire. A voir si vous en avez le courage.
Au moins, on ne pourra pas dire que Kore-Eda ne sait pas se renouveler. Air Doll est bien loin de Still walking ou Nobody knows, quoi que sa mise en scène reste assez reconnaissable, avec ce talent aussi pour changer brusquement de ton. On a déjà vu pas mal de poupées gonflables au cinéma de Grandeur nature à Monique mais celle du cinéaste japonais prend vie et parle. La belle affaire ! C'est Pinocchio, alors ? Un peu, mâtiné de manga, pour un résultat inégal et fascinant. Quelques longueurs certes, dans ce film de 2 heures, mais aussi des scènes originales : érotiques, comiques, philosophiques. Il est facile d'y voir un message sur l'aliénation de nos existences urbaines et sur la solitude qui en découle. Mais il s'agit surtout d'un conte moderne, qui n'entend pas jouer la carte du réalisme, et joliment poétique, entre deux tunnels narratifs. Pas le meilleur film de Kore-Eda, c'est évident, mais la poupée est plus gonflée que gonflante et son regard candide sur le monde a quelque chose de rafraichissant.
Ce film est extraordinaire et ne parle pas que de la solitude dans les grandes villes.Grâce à la métaphore de la poupée gonfable qui est donc interchangeable et facile à jeter on voit toute l'horreur de la condition humaine mais aussi tout ce qui pourrait en faire sa beauté. Morea
Un film particulièrement inventif et poétique... tout y est admirablement traité et on ne peut qu'être épaté par l'actrice principale... dse moments d'émotion, des moments d'humour, des moments plsu dramatiques... on passe de l'un à l'autre sans véritable explication, sans véritable lien... c'est magique, c'est un vrai émerveillement...
Air Doll est un film très poétique, qui nous procure beaucoup d’émotions mais on pourra regretter le dernier quart d’heure dérapant un peu par rapport à tout ce qu’il y avait avant. L’histoire du film est original (c’est ce qu’il m’a attiré) où je m’attendais à un style ressemblant à L’homme bicentenaire mais après l’avoir vu, je me rends compte qu’il est très différent. L’ensemble du film est une poésie, marqué par des dialogues se caractérisant par des vers, une bande son très douce et tout simplement par le principe de la découverte de la vie. L’adjectif qui me parait le plus approprié pour qualifier ce film est mignon parce que cet œuvre est en partie un conte de fée. Des scènes très marquantes comme celle où Nozomie saute dans la maison où elle flotte presque en l’air. Le film présente une belle histoire d’amour avec une scène sensuelle (sa sexualité qui est caractérisée par sa valve au bas de son ventre). La bande son est très douce et très tendre qui rend l’œuvre encore plus poétique. De plus, le personnage est très attachant par son côté curieux, naïf mais aussi joyeux, interprété par une jolie actrice Bae Donna qui assure parfaitement son rôle (qui n’est pas évident). Le film a un rythme très posé certes, mais cela ne l’empêche pas d’être divertissant où l’on découvre avec elle le monde humain. Pourtant, à côté de toutes ces belles choses, le film montre des images déstabilisantes (avec le comportement de l’homme devant la sexualité). Le film peut se montrer mimi par moment, il n’en reste pas moins un peu triste (surtout dans le dernier quart d’heure). Je trouve cependant que les dernières minutes dérapent un peu, c’est dommage. Air Doll est donc plus qu’un film, c’est une poésie sur la vie. Une poésie tendre, originale, charmante, sensuelle et triste.
"Air Doll" est un film à la fois étrange, et surprenant. Avec une histoire plus qu'innovatrice et original, on voit rarement une poupée prendre vie, et mener une vie d'adulte mais avec les connaissances d'un nouveau né. Une histoire finalement intrigante mais avec des aires philosophique en traitant de chose comme les relations entre les humains ou encore l'innocence, la pureté, mais aussi la stupidité. Bémol spécial à Doona Bae qui fait une prestation quasiment parfaite, par moment poupée sans aucune expression, par d'autre moment, humaine découvrant le monde et s'émerveillant devant toute nouvelle chose. Malgré toutes ses éloges, le film n'est pas parfait. On n'y retrouve déjà quelque longeurs par moments qui rend le films un peu ennuyeux, mais aussi quelques incohérences dans le scénario assez flagrante. Néanmoins, ces quelques défauts sont loin d'être réellement fatal à la qualité de ce film ! "Air Doll" est un film plein de surprise valant le détour bien qu'il déplaira à plus d'un.
Un film très fort alors que je m'attendais à un simple conte un peu merveilleux. Une belle surprise donc et une belle interrogation sur la vie et ses solitudes.