Après Marie-Antoinette, Sofia Coppola revient avec son quatrième film, Somewhere, où un acteur américain, qui s'ennuie ferme dans sa vie, voit un matin débarquer sa fille de 11 ans, Cleo. Somewhere est sans aucun doute le film le plus calme et le plus posé de Sofia Coppola. Alors certes, vous allez me rétorquer (à juste titre d'ailleurs) que les films de Sofia Coppola le sont toujours mais celui-là l'est plus que les autres. La réalisation est, comme toujours, très soignée et Coppola utilise de long plans fixes, sans musique et sans dialogue. Les dialogues justement, Somewhere est le film le moins bavard de la réalisatrice privilégiant l'image et le cadre. Si en soit cela ne m'a pas posé problème, cela pourrait être le cas pour certaines personnes. Pour ce qui est des acteurs, le duo que forment Stephen Dorff et Elle Fanning fonctionne très bien et est très touchant. Ceci étant, le film souffre d'un scénario un peu vide et n'explore pas suffisamment la relation père/fille. C'est dommage car Somewhere est un film plutôt intéressant et est loin d'être aussi mauvais comme le prétendent certaines critiques. Pas le meilleur film de la réalisatrice mais il est très bien exécuté et plaisant à suivre.
Surtout, n'allez pas voir ce film ! C'est d'une nullité à toute épreuve. La fille de papa Coppola devrait changer de métier. Déjà qu'elle s'était "illustrée" avec un Marie-Antoinette pitoyable, elle a récidivé avec Somewhere. Oui, quelque part. Mais où ? Rien que les premières images donnent envie de s'en aller. Manifestement, elle doit avoir des actions chez Ferrari. Dommage qu'elle n'en ait pas dans le cinéma. ! Sur 10, on pourrait mettre 1. Juste pour récompenser le feulement du moteur italien.
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3,0
Publiée le 25 janvier 2011
Cela pourrait être plat ou d'un vide abyssale, mais ce n'est pas le cas! S'il ne faut pas chercher de grand rebondissement dramatique dans "Somewhere", le quatrième long-mètrage de Sofia Coppola vibre d'une discrète ironie et d'une modeste èmotion! La rèalisatrice signe une chronique intimiste sur la dècouverte d'un père et de sa fille, et s'immisce, avec un brin d'ironie, dans les coulisses de la vie des cèlèbritès à Hollywood! Bluffante de naturel, Elle Fanning illumine de sa blonde prèsence une atmosphère un peu dèsenchantèe! Face à cette fille de onze ans, un Stephen Dorff parfaitement crèdible en fêtard immature alcolo dèprimè, qui trouve là son meilleur rôle à ce jour! La sensibilitè de l’acteur est très joliment filmèe, où, avec sa fille, ils vont pouvoir avancer, avant de retourner à leur solitude! Une belle chronique sur l'ennui pour un duo d'acteurs touchant! Excellente B.O et une dèdicace toute personnelle aux superbes jumelles stripteaseuses...
Luxe, vide et volupté. Sofia Coppola égrène les petits riens d'une vie de star de cinéma, pour en saisir la futilité, la superficialité. Une existence qui tourne en rond (symbolisée par les tours de circuit effectués par le personnage principal, à bord de son bolide, au début du film) et qui s'avère dépourvue de sens. Certaines scènes confinent ainsi à l'absurde (le moulage de la tête de l'acteur, le show promotionnel en Italie...). Entre ironie sur le monde du cinéma, drôlerie douce et mélancolie lancinante, la réalisatrice dresse le portrait d'un homme atone, sans personnalité marquée. Une présence-absence. Un père vaguement titillé par un sentiment de paternité au contact de sa fille, laquelle le renvoie finalement à sa solitude et à son vide existentiel. On retrouve dans ce quatrième long-métrage de Sofia Coppola sa finesse d'observation, sa sensibilité et un style bien à elle, évanescent, gracieux par moments. Il manque cependant à ce voyage au bout de l'ennui un traitement dramatique plus étoffé et approfondi (notamment de la relation père/fille) pour empêcher que l'ennui ne gagne aussi, parfois, le spectateur, pour dépasser le seuil de la captation répétitive du vide, et pour que naisse une vraie émotion. Par ailleurs, la fin, passe-partout, est un peu décevante. Comme si la réalisatrice n'avait pas su comment conclure...
Sofia Coppola est ce qu’on appelle une enfant de la balle. A ce titre elle connaît très bien le Château Marmont résidence mythique des stars hollywoodiennes en transit ou en recherche existentielle. Elle y a séjourné durant sa prime jeunesse et c’est sans doute ses yeux d’enfants qu’elle a greffé sur la jeune comédienne Elle Fanning. On découvre la vacuité quotidienne de la vie d’une star dont on ne sait pas très bien si elle est encore sous les feux de la rampe ou si elle traverse une période de disette. Le ton général du film fait plutôt penser que le personnage campé par le trop sous estimé Stephen Dorff est dans un creux de popularité. Rouler dans une superbe Ferrari bleue n’empêche pas de s’ennuyer à cent sous de l’heure, c'est une des leçons du film. Pour le reste, on voit cet homme encore jeune, coincé dans une vie rythmée par les obligations imposées par le show business, meubler les temps morts en zonant dans LA ou en matant depuis son lit deux stripteaseuses professionnelles venues lui prodiguer des séances privées à l'aide de leurs barres amovibles qu'elles rangent soigneusement dans leur étui une fois leur prestation tarifée exécutée. Quand sa fille le rejoint dans l'hôtel parce que sa mère l'a abandonnée pour une période indéfinie on perçoit que Sofia Coppola a bien connu le sentiment d'insécurité que la jeune Elle Fanning parvient à rendre parfaitement. A plusieurs reprises le père et sa fille nous semblent avoir le même âge, lui encore immature et elle trop tôt vieillie par une insouciance envolée. Après avoir laissé sa progéniture en plein désert pour qu'elle rejoigne une colonie de vacances, Johnny Marco se résout à quitter le château Marmont. Est-ce le résultat d'une soudaine prise de conscience un moment évoquée ? Sofia Coppola ne va pas plus loin, comme si l'histoire de la star ne l'intéressait plus une fois la petite Cleo partie. Il s'agit peut-être du film le plus personnel de Sofia Coppola et même s'il n'est pas toujours facile d'accès on ressent bien toutes les souffrances qu'elle a voulu y faire passer. Il suffit juste de s'abandonner.
Il est difficile de noter ce film au-delà de la moyenne tant le scénario est minimaliste. Mais c'est un parti pris et Sofia Coppola montre encore une fois à quel point elle sait créer une ambiance et filmer avec brio le vide et l'ennui à la manière de son Lost In Translation, avec lequel ce long-métrage partage d'ailleurs de nombreux détails. On se laisse plus ou moins porter par la lenteur de cette tranche de vie, souvent filmée de façon fixe et distante pour souligner le mal-être de cet acteur blasé pour qui le séjour de sa fille va être un réel déclic. Johnny forme d'ailleurs avec sa fille un duo très tendre et complice porté par Dorff et Fanning justes mais encore une fois très minimalistes à l'image de leurs personnages et du film lui-même, qui restera sans doute pour beaucoup un sous Lost In Translation.
Arrivé au générique de fin, on ne sait sur quel pied danser. Aimer? Pas aimer? On ne peut se départir de cette impression d'inachèvement, cette sensation de vacuité au niveau de l'intrigue. Car c'est bien le scénario le point faible de ce quatrième long métrage de Sofia Coppola. Dans cette histoire, on suit le quotidien d'un acteur américain en vogue, séparé de sa femme, lubrique et à moitié dépressif, qui doit garder pendant quelques temps sa fille Cléo. Il n'en ressort pas grand chose de piquant et de mordant de cette intrigue et on ne voit pas vraiement où souhaite aller la cinéaste. Cela dit, dans l'ensemble, le résultat est correct grâce à une bonne réalisation et des personnages auxquels on s'attache. Quant à l'histoire, malgré son caractère peu engageant, elle ne m'a pas ennuyé et je l'ai suivi dans un état agréable proche de l'envoûtement.
Avec un scénario plutôt léger mais profond, Sofia Coppola réalise un film à la fois cool, intimiste et touchant, où ce sont les petits gestes, les regards qui font tout.
Alternant grand moement de justesse et passage de masturbation intellectuelle pour intello mégalomane, ce film ne cesse de nous balader entre deux sensations : S.Coppola est très doué mais le sait et en rajoute parfois de trop.
Aujourd'hui, dans ma grande mensuétude, j'affirme comprendre certaines critiques virulentes, sans les partager. Si Sofia Coppola s'est directement fait un prénom avec des films à succès, elle signe ici ce qui ressemble presque à une première oeuvre, du cinéma intimiste, presque d'auteur. Mais avec le savoir-faire en plus.
Résultat, ce ton nonchalant est envoutant. Et l'acteur est remarquable de sobriété et de mesure
Beau beau beau et c... à la fois. D'abord ce bolide qui se mord la queue suivi de près par les blondes bien dressées. On sent à peine l'ironie derrière la caméra ou on se dit déjà, fichtre, ça remplit bien la pellicule tout ça... Couper, mettre un plus dans ce constat, non ?... Bien capté l'état du rêve américain des années 2000, l'acteur pantin livré aux filtres féminins, cet éternel malentendu quant aux modalités, marche au pas mon garçon, tu es cadré, en tous points mécanisé. Bande-son irréprochable comme les prises de vue, toutes pertinentes. Une intrusion dans l'intimité qui rappelle les distances à parcourir aux Etats-Unis pour la garde alternée d'un enfant. S'occuper de son corps et compter les points, c'est court et limite f... de gueule comme menu... Reste pour le spectateur la petite patineuse dans son jeu sobre, la démonstration du vide affectif commun père-fille, ce manque qui donne fuite ou recherche l'un de l'autre plus tard. Très facile tout cela, le paroxysme étant atteint avec ce tube musical de crooner au générique. Bof !