Une petite séance imposée par un confrère machiavélique (Docteur Jivago pour ne pas le citer), mais mon côté maso a répondu favorablement à l'appel, ça tombe sur "I, Frankenstein" pour ma pomme, rien que le titre et l'affiche ne m'inspirait guère, transposer le récit de Shelley dans un univers totalement différent c'était prédisposé à se casser la gueule ...
L'histoire (j'ai fait un copié-collé Wiki, la flemme) : Après avoir causé la mort de son créateur, la Créature de Frankenstein met en terre son père dans son domaine familial. Des démons se présentent alors et tentent de le capturer, avant d'être détruits par deux gargouilles. Leur reine, Leonore, explique à la Créature qu'une guerre sainte se livre depuis toujours entre les envoyés du Ciel et ceux des Enfers, et que lui-même a désormais un rôle à y jouer pour sauver l'humanité.
Ça déboite hein ?!
Franchement je pense que si Mary Shelley était encore des nôtres elle aurait très certainement poursuivie en justice le réalisateur pour double pénétration, son livre ne sert juste que de faire valoir pour constituer une accroche, alors que ça ne concerne uniquement que l'intro qui tient en à peine 2 minutes, ensuite c'est le cirque !
On est plongé dans un univers moderno-médiéval totalement bidon, qui dégueule de fond vert de partout, on nous colle une baston de gargouilles contre des démons au bout de 5 minutes sans te laisser le droit de prendre un peu la température du doss', non on te tartine l'écran de CGI immondes jusqu'au vomissement, puis on t'explique tout les enjeux ultra rapidement, on peut même pas respirer, c'est du grand n'importe quoi, après 10 minutes le film n'avait plus aucun intérêt.
Les 70 autres minutes ne sont que du remplissage avec des dialogues clichés à mort ("Va bruler en enfer démon !", "tout s’achève ce soir !", "ce corps est le mien ! (...) non ce n’est pas possible ! (répartie à la Freezer dans DBZ)"), des personnages sans aucune crédibilité et/ou charisme (Aaron Eckhart se contente de débiter ses répliques pourries avec une grosse voix, la scientifique n’est pas plausible une seconde, autant mettre Kaley Cuoco en neurochirurgienne ou Megan Fox en April O’Neil (Oops)), de l'action en veux tu en voilà etc ... Et le pire c'est que ce film se prend au sérieux.
En fait c'est toujours la même chose, ça tourne en rond, tout est attendu à 4 km, on s'ennuie d'une force intersidérale, rien ne tient un minimum debout, une des pires purges qui m'a été donné de voir.
J'ai même pris le temps de faire ma vaisselle tranquillement en pleine séance et passer un petit coup de balai, sans doute un volonté subconsciente de transposer ma frustration dans quelque chose, genre faire le ménage est plus stimulant que de regarder ce truc, faut le faire bordel ... Je suis juste revenu pour la fin et ce combat final contre un gros démon sorti tout droit de "Buffy contre les vampires" et la punchline pré-générique de Eckhart d'un ridicule innommable "Moi, le descendeur de la horde des démons, moi le fils de mon père, (moi président de la république hi hi lawl), moi … Frankenstein". Pfff
"I, Frankenstein" est une torture, un supplice, un enfer ... en rien divertissant, juste chiant, moche, irrespectueux du roman, un concept pour les jeunes crétins qui veulent s'abrutir devant une connerie visuelle avec monsieur Double-Face de "The Dark Knight" en guise de carotte, un film à enterrer six pieds sous terre pour des siècles et des siècles.