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    I, Frankenstein
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    MaCultureGeek
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    1,5
    Publiée le 9 janvier 2015
    Comme vous le savez surement, j'apprécie particulièrement les films fantastiques, et plus particulièrement les films de monstres ( qu'ils soient vampires, loups-garous, zombies, ou je ne sais trop quoi ). Et depuis quelques temps déja, je me suis lancé dans une longue rétrospective ayant pour but de me faire voir ( et de vous criiquer, par la même ) la majeure partie des métrages du genre, qu'ils soient bons, ou mauvais ( encore que surement plus sont mauvais que bons, mais ce n'est qu'une supposition ). Et donc, après avoir commencé à m'attaquer aux "Dracula" de la Hammer et à la saga Underworld, j'en viens à une drôle de curiosité qui promettait beaucoup sur le papier : "I, Frankenstein", que j'attendais tout particulièrement étant donné que c'étaient les mêmes mecs à la base d' "Underworld" qui avaient pour intention de nous le pondre. Sauf que n'est pas "Underworld" qui veut... En effet, après nous avoir imaginée cette géniale saga en question, il fallait bien trouver quelque chose pour combler un certain vide, d'autant plus que le cinquième ( quatrième ) volet des aventures de Selene ne devrait, pour l'instant, jamais voir le jour. Et quand on part sur des bases solides, il est bien dur de pouvoir innover une nouvelle fois, pour ne pas que la précédente soit la dernière. Les vampires et les lycans étant out ( encore que j'aurai bien vu une nouvelle saga sur des personnages différents, mais en gardant cet univers spécifique, ce dernier étant tellement bon et cohérent... ), il fallait leur décoter un remplaçant de taille. Et qui de mieux que la créature de Frankenstein, ou de son vrai nom Adam, pour redorer un blason perdu? Pas grand monde! Ainsi, après nous avoir proposé un comic book sur ses aventures ( que je n'ai personnellement jamais lu ou ne serait-ce qu'aperçu à la vente ), Kevin Grevioux ( et non pas que Grievous ) l'a sorti en film. Vous ne voyez pas qui est cet homme? Mais si, le grand black lycan bien baraqué de la saga "Underworld"! Oui, moi aussi j'ai halluciné quand j'ai appris qui il était... Et donc, il avait comme l'envie de nous proposer une nouvelle aventure épique via une idée de base assez alléchante. Le problème? L'imagination dont jouissait "Underworld" s'est fait la mal en même temps que Len Wiseman. Comme on dirait, c'est balot. Mais carrément quoi! Et donc, voilà qu'un yes man se pointe : Stuart Beattie. Visiblement, il n'a rien d'un passionné du genre, à l'inverse de Wiseman, et sa mise en scène cotoie le bon comme le mauvais. Sauf que le problème, c'est qu'elle plombe le film, ou tout du moins toute sa première partie. Car oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, le premier acte de ce nouveau "Frankenstein" n'a rien à voir avec les deux autres qui le succèdent. Il est tout bonnement lamentable. En fait, il parait tellement mauvais que j'avais comme envie d'arrêter le massacre. Le récit ne prend pas, les acteurs y jouent comme des pieds, leurs personnages ne sont pas approfondis, la mise en scène fait peine à voir, les CGI sont à jeter, et l'histoire est en elle même survolée : c'est un personnage tout entier qui en ressort bafoué. Car oui, cela fait mal que de voir Frankenstein dans pareille désinvolture : lui qui avait fait les joies de la Universal ( puis de la Hammer, pour une nouvelle fois revenir à eux ) n'est plus qu'un être sans aucune personnalité et qui passe son temps à vouloir pourchasser des démons. Oui, c'est bizarre dit comme cela, mais c'est exactement la trame du film. Comme pour "Underworld", notre héros est pris entre deux feux, et participe à une guerre entre deux clans immortels : vampires contre lycans pour "Underworld", anges contre démons pour "I, Frankenstein". Le soucis? Le manichéisme. L'intérêt principal de la guerre d' "Underworld", c'est qu'on ne savait pas réellement qui étaient les gentils, et l'on suivait les retournements de situation avec intérêt car ils venaient modifier le récit en lui même. Ici, on suit le tout de manière linéaire, comprenant aisément que les anges sont les tout gentils et les démons les tout méchants. Oui, c'est une démarche simpliste et simplette, et cela ruine le scénario tout entier. Mais l'inspiration ne tient pas que sur cette saga que je ne cesse de vous citer depuis le début. Non, cela aurait été trop simple. Car il faut bien l'avouer, il pioche également dans la trilogie des "Blade" ( on me dira ce que l'on voudra, mais les démons sont tout simplement des vampires en herbes), et ce dans la disparition des méchants, franchement ratée, il faut l'admettre. La mise en scène, en plus d'être grandement inspirée des autres oeuvres du genre, est à la fois bonne et mauvaise. Elle commencera enfin à nous proposer de jolies choses dès que l'on aura passé les quarante minutes. Sauf qu'il aura quand même fallu attendre longtemps avant d'apercevoir des plans un tant soit peu joli. Les CGI, comme je le disais, ne sont pas terribles. Je dois bien avouer que les anges ( ou gargouilles, spoiler: encore qu'ils auraient franchement pu trouver mieux que "La Confrérie des Gargouilles"
    ) ont un aspect assez réussi numériquement parlant, mais pour ce qui est du reste, c'est tout simplement un gâchis monstre ( sans jeu de mot )! Franchement, les mecs, votre look des démons, vous pouviez pas trouver mieux? Non parce que là, j'en viens même à plaindre ce pauvre Bill Nighy! Magnifique transition pour en venir au jeu des acteurs. Et là, y'a rien de bien mirobolant. En fin de compte, le seul un minimum bon et impliqué, c'est l'interprète de Frankenstein, soit Aaron Eckhart, acteur que j'aime bien ( mais vous le savez surement si vous avez lu mon premier top sur "Les Acteurs que j'apprécie le plus" ). D'une certaine façon, c'est logique, vous direz-vous surement. Dans un sens, oui, c'est logique. Mais est-ce une raison pour que même Bill Nighy, grand acteur ( et grand méchant ) du film fasse preuve d'un grand désintérêt à l'égard de son rôle? Il est monolithique au possible, fade, et ne semble pas vouloir ressortir outre mesure. En même temps, il n'est pas aidé par la platitude de l'écriture de son personnage, son temps trop restreint à l'écran et le costume ridicule de son aspect de démon. Pauvres effets-spéciaux... Kevin Grevioux est comme dans "Underworld" spoiler: ( mais mon dieu que sa mort est ridicule et bâclée... )
    et Jai Courtney est, comme à son habitude, doté d'un charisme d'ours en peluche ( le genre Winnie l'ourson ). L'écriture de ce Frankenstein n'est vraiment pas fameuse. Outre des dialogues parfois ridicules, le constat qui revient le plus souvent est le trop grand nombre de stéréotypes et d'incohérences. Encore un argument pour prouver qu' "Underworld", c'est bel et bien du passé! Niveau action, c'est pas terrible. Je n'ai pas ressenti particulièrement de tension, et je ne me suis jamais inquiété pour les personnages. spoiler: Par contre, et c'est purement du spoiler, mais quand j'ai vu que la femme commençait à se profiler dans le récit, j'ai osé espéré qu'ils ne tombent pas si bas dans le plagiat d' "Underworld". Naïf que je suis...
    . Que retenir de ce pastiche d' "Underworld"? Les effets spéciaux oscillent entre le bon et le mauvais à la manière de la réalisation, il n'y a qu'un seul bon acteur ( les autres n'y croient pas ), le scénario est bâclé et invraisemblable, les incohérences se multiplient au rythme des clichés, sans intensité aucune, le look des bad guys et de Frankenstein est douteux, les méchants sont des vampires "made in "Underworld" en herbe, complètement manichéen et vide de toute réfléxion. On tient là une grosse, très grosse déception. Seuls points positifs, certains plans sont assez jolis, l'interprétation d'Eckhart est honorable et la bande sonore offre un mince souffle épique à une narration qui en a grand besoin. En gros, si vous ne cherchez pas à réfléchir ( et que vous ne connaissez pas trop le personnage ), "I, Frankenstein" n'est pas forcément un mauvais divertissement, mais en tant que film, il est loin d'être regardable. Frankenstein n'est clairement plus ce qu'il était...
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 2 mai 2016
    Pas terrible. Stuart Beattie fait partie de ses réalisateurs qui tentent leurs chances très vite après un direct to vidéo (DTV). En effet, son film Demain, Quand la Guerre a Commencé a peine sorti dans les magasins, le voici de nouveau qui déboule avec un long-métrage qui, cette fois-ci, obtient le précieux sésame de la diffusion sur grand écran. Habitué à rédiger des scénarios (la saga Pirates des Caraïbes, Collateral, 30 jours de Nuit), il tente le coup pour la deuxième fois derrière l'objectif. Alors que le film laissait présager quelque chose de bon, nous sommes en face d'un pur produit marketing décevant.

    Tom Rosenberg, James McQuaide, Richard S. Wright ou encore Gary Lucchesi. Ces noms ne vous disent sans doute rien, pourtant cette belle brochette de bonhomme produit notre film I, Frankenstein. Martelé par l'affiche sous un slogan "Par les producteurs de Underworld", on se rend vite compte que ce film comporte énormément de similitudes avec la saga vampiresque. En effet, on retrouve deux camps qui s'affrontent dans des combats épiques où les loups-garous sont remplacés par des démons, tandis que les vampires sont eux aussi remplacés par des gargouilles/anges. La comparaison ne s'arrête pas là puisque dans Underworld, on retrouve un personnage au cœur du conflit entre les deux factions, ici il s'agit de la créature de Frankeinstein. Cherchant à envahir le monde grâce à son armée de super guerrier modifié (non, aucune allusion aux super loup-garou dans Underworld Nouvelle Ère), le grand méchant va tout faire pour détruire la faction qui s'oppose à ses sombres dessins. Qu'on ne s'y trompe pas, ce film est comme la saga dont il s'inspire : un film reprenant des thèmes antiques (lutte démon-ange) en y incluant des thèmes horrifiques (ici la créature de Frankenstein et le mythe qui s'y rapporte) en apportant quelques idées pour le moins intéressantes. On retrouve les combats au ralentis avec du sang, des effets spéciaux colorés et très jaillissants avec des armes badass et bien affutées.
    Pas de prise de risque, on nous ressert le même schéma narratif que dans un Underworld avec son lot de rebondissements lourd et sa fin décevante. Voilà, vous savez à peut près tout de ce film qui se résume à une succession de combats mous, une histoire inintéressante qui est brodée sur trois fois rien, une créature de Frankenstein qui développe trop vite des sentiments (on est très loin du chef d'œuvre Frankenstein de Kenneth Branagh) et une utilisation plus que douteuse du roman de Mary Shelley. Un gros méli-mélo qui ne se démarque pas du tout du lot par son manque d'originalité et de prise de risque.

    Le trio d'acteur principal est très impliqué dans le film, sans doute ce qui le sauve un peu de la catastrophe. On retrouve Aaron Eckhart (Thank you for smoking, The Dak Knight) en tant que héros du film malgré lui même si faire le gros bras n'est pas son type de personnages habituel. Bill Nighy (la saga Underworld et Pirates des Caraïbes) hérite encore du titre de grand méchant, à croire qu'il a décidément la tête de l'emploi. La sympathique Yvonne Strahovski (la série Dexter) s'offre un rôle pas trop mal mais assez peu mis en avant. Idem pour Miranda Otto (Eowyn dans la saga Seigneur des Anneaux) qui ne tire pas assez son épingle du jeu alors qu'il y avait moyen de faire autre chose.

    Un véritable blockbuster peut, même si son histoire n'est pas très bien ficelée, se rabattre sur des moyens XXL. C'est bien entendu le cas ici avec un budget impressionnant (65 millions de billets verts). Effets spéciaux colorés et omniprésents, décors vastes et sombres, église insalubre et inhospitalière, laboratoire très lumineux et spacieux, tout est fait pour créer des ambiances différentes. Ajoutez à cela des musiques épiques bien en lien avec les séquences d'action et l'on obtient un film à la plastique de rêve, mais pauvre à l'intérieur.

    __________________________________________

    Les + : les acteurs sont bons, la réalisation est excellente

    Les - : mais une histoire totalement inintéressante accompagnée de combats mous qui manquent de rythme !

    I, Frankenstein est le parfait exemple du blockbuster gonflé aux effets spéciaux pour cacher une histoire décevante et pas intéressante. Difficile d'accorder des points à un film qui se veut novateur alors qu'il reprend depuis le début des codes et séquences de la saga Underworld en changeant quelques éléments pour nous faire croire que c'est original. Heureusement que les acteurs assurent, tout comme la réalisation, ça permet de faire passer un peu la pilule qui a déjà du mal à être avalée, surtout pour les fans du roman de Mary Shelley.
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