Dans les défauts, le scenario laisse à désirer mais, ma foi, si, comme moi, vous allez voir un film d’action, vous ne vous en préoccuperez pas outre mesure.
Vous ne serez alors pas surpris de voir que la guerre secrète ignorée des humains qui explose au sens figuré comme au sens propre en pleine nuit dans les rues de la ville ne réveille personne malgré l’effondrement de constructions entières dans un décor enflammé (dans les deux sens aussi). D’ailleurs, il n’y a pas un chat (aussi dans le sens propre d’ailleurs) dans les rues.
Amateurs de spoiler, vous ne serez pas non plus étonnés du fait que
la scientifique, après avoir appris de façon brutale l’existence de démons et de gargouilles (et de la nature particulière de notre protagoniste !) et être passée proche de la mort, n’a aucune difficulté à lire le journal de Frankenstein (qui aurait dû être écrit en vieil allemand qui était, à l’époque, la langue privilégiée en Suisse pays d’origine du Docteur Frankenstein) en une nuit (ou une demi-nuit, on n’est pas trop sûr), à tout retenir et à réussir l’expérience du premier coup. Et pour quelle raison d’ailleurs ? Elle qui s’est opposée au Prince démon lui lançant avec fermeté au visage qu’elle aimerait mieux mourir plutôt que de réaliser les plans diaboliques de son vis-à-vis en faisant revenir à la vie des morts pour qu’ils puissent être possédés par des démons. Le journal ayant été détruit, elle seule connaît la façon de procéder. Hop, on tue son collègue chauve et bon cinquantenaire qui, malgré une relation amicale, n’a tout de même pas l’air de son meilleur pote et là, pouf, à la poubelle les beaux principes, on va permettre au vilain prince d’élever une armée de démons qui tuera toutes les gargouilles et réduira l’humanité à l’esclavage.
Non, non, rien de surprenant ici.
Quelques originalités tirent néanmoins leur épingle du jeu. Ainsi en est-il du recours aux gargouilles qui ne sont que rarement mises à l’honneur dans les scenarii. Les effets spéciaux sont, quant à eux, d’une qualité raisonnable. J’ai notamment beaucoup aimé les transformations des gargouilles lorsqu’elles prennent leur forme humaine à certains de leurs atterrissages. L’ayant vu en 3D et n’étant pas une fan invétérée de la chose, j'ai cependant été agréablement surprise de l'effet pour ce film. O.K., j’avoue que celle-ci aurait pu être améliorée mais, au moins, les plans et images ne se passent pas tous à la vitesse de la lumière, ce qui permet, outre le fait d'éviter le mal de crâne, de mieux s'imprégner du moment.
En bref, un film moins pire que « Abraham Lincoln : chasseur de vampires » mais bien loin d’un chef d’œuvre.