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Un visiteur
0,5
Publiée le 1 mai 2014
La première chose qui frappe, c'est la pauvreté du montage et de la réalisation en général. Mais au delà de la simple médiocrité technique, il y a tout de même la proverbiale cuistrerie d'un réalisateur dont le travail permet de comprendre l'imbécilité, l'ignorance et la suffisance. Certes, il devait être difficile de se mettre un rail de coke en sortant des bains douches juste avant d'aller aux putes, à Foix en 1994. Mais il est bien dommage que l'esprit supérieurement éclairé de ce réal n'ait pas saisi l'intérêt que pouvait présenter une telle ville à un tel moment. Les seuls instants d'espoir de cet ennuyeux exercice sont les séquences pendant lesquelles on entend les vieux parler en occitan. On aurait envie de savoir ce qu'ils se disent, de découvrir un peu leur humanité. Mais non, on n'était pas là pour ça, on était là pour se foutre de la gueule de ces cons de ploucs arriérés tout en étalant son beau style "nouvelle vague" de merde, long à mourir, complètement dénué de ce qui fait qu'un Godard n'est pas tout à fait chiant. Et qu'on ne me taxe pas d'antiparisianisme, je sais apprécier quand un Larcenet (Issy-les-Moulineaux) se moque de la société paysanne. Parce qu'il le fait avec humanité, talent, et que c'est vraiment drôle. Luc Moullet, lui, nous a livré en 1994 un pur produit de ce cinéma français ayant un certain regard, torve, fleurant bon les bureaux de D.R.A.C, les boudoirs de la prod de canal, et les couloirs du ministère de la culture, seules institutions susceptibles de financer de telles bouses. Oui, mon bon Luc, Foix est peut-être une ville de bouseux pour toi, mais en ce qui me concerne c'est bien ton cinéma qui sent le fumier.