Mon compte
    Les Vampires
    Note moyenne
    3,7
    60 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Les Vampires ?

    15 critiques spectateurs

    5
    2 critiques
    4
    7 critiques
    3
    6 critiques
    2
    0 critique
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Plume231
    Plume231

    3 906 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2010
    Deuxième claque que je reçois de la part de Louis Feuillade après "Fantômas", et celle-ci est un peu plus forte que la première. Au mépris souvent de la vraisemblance, le film est une véritable succession de rebondissements aussi étonnants les uns que les autres tout droit sortis de l'imagination délirante et très fertile de Feuillade. "Les Vampires" réserve aussi son lot de suspense, qui n'est pas sans avoir inspiré Lang voir même Hitchcock, et quelques morceaux de bravoure au niveau des scènes d'action. Bien sûr, il y a quelques longueurs mais ce n'est rien sur près de sept heures de film rendues passionnantes par le fait que les gentils et les méchants sont sur le même pied d'égalité au niveau ruse et fourberie, contrairement à dans "Fantômas" où les gentils se laissaient très facilement distanciés à ce niveau-là. C'est aussi une fenêtre ouverte sur les années 10 avec des plans intérieurs et extérieurs de toute beauté. Pour ce qui est des personnages, ce n'est ni le fade héros Philippe Guérande, ni son comparse comique Mazamette, que l'on retient le plus mais Irma Vep, femme envoutante à la beauté moderne incarnée par la charismatique Musidora. C'est elle, en grande partie, qui fait que l'on ressent plus souvent de la sympathie pour les méchants que pour les gentils donnant une certaine immoralité au film. Efficace, divertissant, souvent cruel mais pas dénué de poésie, "Les Vampires" est un chef d'oeuvre.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 août 2014
    D’une durée de 7h20 divisé en 10 feuilletons se suivant plus ou moins et d’une durée variable entre quinze minutes et une heure, « Les vampires » de Louis Feuillade nous fait suivre une organisation criminelle se faisant appelée « Les Vampires », dirigé par un quatre grands vampires, qui sont servis par une femme fatale et recherché par deux journalistes après avoir mis en échec la police.

    Le titre est donc trompeur, c’est loin d’être un film de vampires mais plutôt une série policière. Si l’ensemble n’est pas exempt de tout reproche, à commencer par quelques longueurs, quelques incohérences et des segments inégaux, le récit est assez riche, bien maitrisé et efficace pour rendre l’ensemble plutôt agréable à regarder. Il y a de nombreux rebondissements, péripéties et personnages (parfois à cause du contexte de l’époque qui obligea le réalisateur à renouveler ses acteurs sachant que certains partaient en guerre).

    Louis Feuillade nous emmène dans Paris, sur ses toits, ses boites de nuits, ses appartements ou encore ses théâtres pour suivre les vampires, as du déguisement et de divers coups souvent surprenant et bien trouvés (l’assassinat de la danseuses, les bagues empoisonnées…). C’est surtout l’égérie des vampires, Irma Vep (anagramme de Vampire) qui est passionnante voire fascinante à suivre, notamment lorsqu’elle se faufile en collant noir sur les toits. Elle est merveilleusement interprétée par Musidora qui rend son personnage (et même les vampires) plutôt attachant.
    Le montage est assez dynamique et les péripéties s’enchainent assez vite. Il arrive aussi à créer une atmosphère et à maintenir le suspense. L’accompagnement musicale est lui aussi excellent, collant parfaitement à l’image.

    Bientôt 100 ans qu’il est sorti et « Les Vampires » n’a rien perdu de son charme et de son efficacité. Si c'est imparfait et que tous les segments ne sont pas égaux, ca n’en est pas moins une réussite.
    JKDZ29
    JKDZ29

    8 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2014
    Penchons-nous sur un cas un peu spécial. En effet, il ne s'agit pas réellement d'un film, mais d'un feuilleton policier de dix épisodes à durées variables, sortis entre novembre 1915 et juin 1916, et s'étalant sur une durée totale d'environ 6h30. Il m'a donc fallu trois jours pour parcourir l'intégralité de cette série intéressante à bien des égards.

    Ce bond dans le temps permet de se plonger dans le quotidien de la ville de Paris lors de la Première Guerre Mondiale, loin des tranchées et des tirs d'obus (enfin, peut-être pas tant que ça mais ça n'est pas ici le fruit de la discorde). Ce petit feuilleton nous emmène suivre les péripéties de Philippe Guérande et de son fidèle ami Oscar Mazamette, dans le but de démanteler une vaste organisation criminelle nommée Les Vampires.

    Le cinéma français prend ici un nouvel élan, après les films expérimentaux des Lumière, et les courts-métrages bourrés d'imagination de Méliès, on s'attaque ici à un genre plus sérieux, et tout aussi créatif. Techniquement, le film montre que les années 1910 ont marqué un vrai boom dans l'histoire du cinéma. Travellings, courses poursuite filmées en voiture, course poursuite à pied sur un train... Sans faire de ce feuilleton une vraie prouesse, il se laisse très bien regarder aujourd'hui. Nul doute que bien des choses ont changé depuis tout ce temps, mais les films de cette époque ont une insouciance qui leur est propre. Philippe Guérande nous fait un peu penser à Tintin, véritable fouineur dans les affaires des malfrats, épaulé par l'attachant Mazamette, toujours là au bon en droit au bon moment, que deviendrait-on sans Mazamette ? Et bien sûr on a la très séduisante Irma Vep, incarnée par Musidora, méchante par excellence, perfide mais irrésistible, lançant la mode des vamps et faisant elle une icône du cinéma à l'époque.

    Les Vampires est une petite histoire sans le moindre suspense, mais pourtant pleine de rebondissements rythmés par la succession entre les épisodes. C'est une petite aventure loin d'être déplaisante à voir et qui dresse un tableau intéressant d'une époque mal connue du cinéma.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    104 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2011
    Louis Feuillade est très certainement l'auteur le plus accessible du Cinéma muet, à l'exception des Charles Chaplin, Buster Keaton et autres Harold Llyod. Le père du feuilleton signe avec les Vampires une œuvre passionnante. Les personnages sont fades et le style visuel laisse à désirer, mais l'action est toujours présente, bien que parfois les évènements sont tirés par les cheveux. Toujours passionnant, Les Vampires va fêter son centenaire sans avoir pris une seule ride.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 804 abonnés 12 441 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2012
    En 1915-1916, le rèalisateur Louis Feullade, "le Griffith du cinèma français", tourne en pleine guerre "Les vampires", vaste fresque criminelle où les surrèalistes voudront voir plus tard la grande rèalitè du siècle dernier! L'effrayant gènie du crime cède la vedette à une sèduisante ègèrie opèrant en collant noir, la belle Musidora, dont ce rôle fera une star! Ce film mythique sortira en France une semaine avant la version française des "Mystères de New York" et souffrira d'ailleurs très injustement de la concurrence! Musidora, qui travaille pour Gaumont, est la rivale française de Pearl White; mais Gaumont à son ètoile...Cette pègre nocturne avait comme nom "Les vampires", et Musidora ètait èternellement leur reine en collant noir! Un essentiel du muet, nè du hasard et de l'instinct...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 mai 2015
    Un reporter, Philippe Guérande (joué par Edouard Mathé), mène une enquête sur des malfaiteurs qui arrivent toujours à s’en sortir. Ces malfrats font partie d’une organisation surnommée Les Vampires, dont l’une des membres est Irma Vep, interprétée par Musidora, qui a joué à ce moment-là le rôle majeur de sa carrière. Ces criminels ayant adoptés comme pseudo Les Vampires utilisent des déguisements très sombres, cependant, leur représentante Irma Vep de distingue avec son look certes similaire aux autres, mais sa performance très énergique se ressent fortement, de plus, son écriture et son développement sont excellents et permettent de marquer un contraste entre notre reporter-enquêteur, avec son air très sérieux, et l’exubérance d’Irma.
    L’intrigue et la morale du film sont très intéressantes et ça ne ressemble pas vraiment à un Disney : Feuillade explique que pour atteindre un objectif (quel qu’il soit, comme ici résoudre une enquête ou commettre des crimes), le méchant et le gentil peuvent parfois user des mêmes vices, nuançant ainsi la notion du bien et du mal, c’est quelque chose de remarquable et tellement réaliste ! La narration linéaire est présentée du point de vue de notre journaliste dans les premiers chapitres, et plus on avancera dans le visionnage des autres chapitres, plus Feuillade s’intéressera aux préparations et aux crimes des malfrats, on voit ainsi leur quotidien comme si on était avec eux. Je vous ai parler du « héros » Philippe Guérande, mais il ne faut pas oublier celui de Oscar-Cloud Mazamette, joué par Marcel Lévesque, et nos deux charmants compagnons se montrent très différents et permettent l’un et l’autre de se développer mutuellement, ils représentent bien deux archétypes, car Philippe Guérande est un homme droit, ayant une grande prestance et une carrure très convenable il faut le dire, et se montre très sûr de lui, très réfléchi et expérimenté, il est affiché comme quelqu’un de bon, et tout ceci montre du coup un aspect presque trop beau, et on ajoutera que Guérande est valorisé par son acolyte Mazamette qui est maladroit, a des soucis familiaux et dans le travail; Mazamette représente une classe sociale inférieure à celle de Guérande.
    Les décors du long-métrage installent parfaitement l’ambiance et participent aux enquêtes de Philippe Guérande et aux aventures de nos criminels, qui se baladent de toit en toit à Paris. On sent que la ville n’est pas sûre, tout le monde est méfiant et est conscient que des vols et des meurtres peuvent avoir lieu à tout moment, un peu comme dans une autre ville de fiction cette fois-ci, Gotham City de l’univers Batman, l’inspiration du créateur de l’homme-souris me parait du coup plus claire, mais je me trompe, peut-être, ou pas car les tenues rappellent celles de Bruce Wayne et Catwoman (Irma Vep et Catwoman incarnent toutes les deux l’image de la femme fatale). Ce personnage d’Irma Vep arrive à fasciner et même s’il s’agit d’un membre important d’une organisation criminelle, on peut s’attacher à son caractère et sa gestuelle, c’était très intéressant de la part de Louis Feuillade d’avoir rendu un personnage comme celui-ci sombre et fortement bien écrit, cette belle femme use de son charme pour avoir ce qu’elle veut (petit message délivré par Feuillade, je pense). Le personnage de Philippe Guérande que joue Edouard Mathé rappelle un peu Tintin, mais il parait effacé au niveau acting par rapport à Musidora. Louis Feuillade arrive à amener un rythme de fou dans Les Vampires, car il a créé l’un des premiers grands films de suspens, en mélangeant des discours moraux très profonds, des décors et un visuel marquant qui font le charme du support (notamment le maquillage d’Irma), quelques indices parsemés à droite à gauche qui donnent envie au spectateur de suivre toutes les péripéties de l’histoire, avec ce mixage entre fantastique et réalité, tout cela sur un laps de temps extrêmement long, montrant que Feuillade savait construire et monter son œuvre magistralement, il sera un pionnier du genre policier, et pas que. Cependant, Les Vampires n’est pas parfait dans son scénario, des incohérences parfois très grosses peuvent être descellées. Cela n’empêche pas la grande maîtrise dans la réalisation. En revanche, si la réalisation est réussie, la direction des acteurs est un peu loufoque, un peu libre, on sent quelques fois que les acteurs ne savent pas trop ou se placer, beaucoup ne devaient pas être comédien à la base et ça se sent. Mais, sachez aussi une chose : le contexte fut spécial car le film est sorti pendant la 1ère Guerre Mondiale, certains acteurs firent donc une apparition très brève pour aller combattre au front, d’où la nécessité d’aller chercher des comédiens souvent.
    L’un des avantages dans la construction de chaque chapitre, c’est qu’ils comportent plusieurs actes chacun, on peut regarder chaque épisode indépendamment, sans être désorienté par l’intrigue dans la durée. Personnellement, j’ai vu le film sur plusieurs jours, et j’ai réussi à suivre sans problème, même si le délire parait parfois exagéré dans l’ensemble, mais ça donne un style bien identitaire au film de Louis Feuillade. Il n’était peut-être pas un grand scénariste, mais il savait envoyer du pâté visuellement, comme Michael Bay. Ce procédé de division en plusieurs parties sera repris par le même réalisateur dans Judex.
    Cette œuvre française a clairement pour but d’être un divertissement, en plus de faire réfléchir le spectateur, la promesse de Louis Feuillade est donc tenue.
    VOSTTL
    VOSTTL

    97 abonnés 1 944 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 avril 2024
    Alice Guy « Chef des services du Théâtre et de la prise de vues » chez Gaumont dit à Louis Feuillade en 1905 : « Le film à épisodes oblige le spectateur à revenir ».
    Avant de s’installer aux Etats-Unis, Alice Guy qui revendique légitimement d’être la première femme metteur en scène invite Léon Gaumont à choisir Louis Feuillade pour lui succéder.

    Est-ce pour cette raison que « Les Vampires » se décline en dix épisodes à durées inégales ? Ou est-ce pour répondre à une série venue des Etats-Unis « Les Mystères de New York » ?

    Enfin vu « Les Vampires » de Louis Feuillade.
    Comme une impression de visiter un monument historique. Mes yeux regardaient avec plus d’attention tout ce qui entourait les acteurs, décors, mobilier, façades d’immeubles, automobiles, rues et campagne.
    Ce n’est en aucun cas une reconstitution du Paris de 1915, c’est le Paris de 1915-1916 qu’on ne voit pas tant que ça soit dit en passant !

    1915 - Le cinéma est encore un tout jeune enfant ; voilà pourquoi, je scrute les yeux grands ouverts l’écran.
    Pourquoi suis-je bêtement ébahi ?
    C’est ma première expérience du cinéma muet français !
    Jusqu’à présent, le muet m’était étranger avec Murnau, Erich von Stroheim, Robert Wiene, Georg Wilhelm Pabst, Buster Keaton, Charles Chaplin, Harold Lloyd, Laurel et Hardy et autres histoires « sans parole ».
    Quant à Mélies ce n’était qu’extraits.
    On dit qu'il aurait inventé le film à épisodes bien avant Alice Guy…

    1915 - « Les Vampires » se déroulent pendant la Première Guerre Mondiale et Louis Feuillade compose avec les acteurs démobilisés, en permission ou réformés comme lui.
    Mademoiselle Musidora (ainsi nommée au générique), la muse du moment de Louis Feuillade, première vamp du cinéma, se rendait sur le plateau sans vraiment savoir ce qu’elle allait tourner ; et Louis Feuillade avait assez de caractère pour parer aux absences ou pour remanier son scénario au tout dernier moment.
    Après diffusion, cela peut expliquer que « Les Vampires », s’avère assez inégal en terme d’intensité et parfois confus selon les épisodes.
    Et selon moi !

    Confusion des sentiments.
    Les spectateurs des années 15 et le spectateur que je suis de 2024, sommes surpris de prendre partie pour ces « Vampires » qui ne sont rien d’autres que des criminels !
    Tous autant que nous sommes, nous nous laissons happer par la dimension érotique d’Irma Vep, incarnée sous les traits espiègles de Mademoiselle Musidora, vêtue par moments d’une combinaison noire qui épouse ses formes généreuses.

    Ce ne sont pas des vampires suceurs de sang, descendants de Dracula, ce sont tout bonnement des anarchistes criminels sans foi ni loi.
    A défaut de sucer le sang, Louis Feuillade s’amuse à retourner le cerveau des spectateurs en l’amenant à encourager les exactions de ces vampires ! Au point que la police de l’époque et le Préfet s’en sont indignés.
    Et une police peu visible de surcroît.
    Après deux mois d’interruption, Louis Feuillade reprendra sa réalisation en y mettant plus de policiers, lesquels auront l’honneur de participer activement à l’arrestation des Vampires.
    Et ce grâce, au concours d’un journaliste Philippe Guérande (Monsieur Edouard Matet ) assisté de Mazamet (Monsieur Marcel Lévêque), le compagnon comique du duo qui ne peut s’empêcher d’adresser des oeillades répétées à la caméra.

    « Les Vampires », se sont aussi des cascades réalisées par les acteurs eux-mêmes comme cette même Musidora que je vois s’extraire par la vitre arrière d’un véhicule en marche ou se glisser sous un train roulant à une allure qui paraissait bien réelle.
    A en croire la série « Irma Vep » d’Olivier Assayas que j’ai vue de suite après le film de Louis Feuillade, l’actrice avait bien réalisé cette cascade périlleuse.

    Enfin, il y a un petit côté Mission Impossible dans l’épisode 7 : les vampires usent de stratagèmes pour obtenir la signature et la voix de Baldwin, un riche américain ; cela leur permettra de lui soutirer une importante somme d’argent.
    Puis il y a un effet spécial où les lettres d’Irma Vep sautent pour former un autre mot :
    spoiler: « Vampire ». Irma Vep est l’anagramme de Vampire.


    « Les Vampires » : une curiosité précieuse et indispensable à voir pour tout cinéphile.
    Ricco92
    Ricco92

    226 abonnés 2 151 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Malgré les contraintes liées au conflit, Louis Feuillade réussit à continuer de tourner pendant la Première Guerre mondiale. C’est en effet en1915 et en 1916 qu’il réalise un serial policier dans la veine de son Fantômas : Les Vampires. Au duo policier-journaliste constitué par Juve et Fandor se substitue le duo journaliste-ancien Vampire revenu dans le droit chemin formé par Guérande et le sympathique Mazamette (une espèce d’ancêtre de la figue récurrente du sidekick humoristique dans les films d’action américains). Mais cette fois, Fantômas et ses quelques hommes cèdent la place à une organisation criminelle beaucoup plus grande et pouvant revêtir différents visages (cela permettant de faire disparaître certains personnages dont les acteurs étaient réquisitionnés par les autorités militaires ou ayant des comportements agaçant Louis Feuillade, à l’instar de Jean Ayme qui jouait pourtant le Grand Vampire qui était le méchant principal des six premiers épisodes). Feuillade applique à nouveau avec succès la formule ayant fait le succès de Fantômas de manière encore plus ambitieuse avec des scènes d’action plus nombreuses. De plus, Feuillade crée une des icônes les plus importantes du cinéma muet français en offrant le personnage d’Irma Vep (anagramme de Vampire) à Musidora. Même si nous sommes loin des expérimentations cinématographiques que Griffth offre de l’autre côté de l’Atlantique à cette époque (Naissance d’une nation est sorti en février 1915 aux États-Unis mais ne sera sur les écrans français qu’en 1920), Les Vampires restent, malgré sa naïveté et ses fréquents manques de crédibilité, une œuvre marquante pour cette génération et un classique de ces débuts du cinéma.
    Dora M.
    Dora M.

    65 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 mai 2020
    J’avoue que plus de 7 heures de film muet m’ont semblé un peu laborieuses, mais il ne faut pas oublier que ce film date de 1915.
    On suit le reporter Philippe Guérande et son ami Mazamette, enquêtant sur une organisation secrète de malfaiteurs, les Vampires.
    Pour l’époque, il y a des effets spéciaux, comme des explosions, des lettres qui bougent pour former des mots, ce qui est malgré tout novateur.
    C’est un film très riche en rebondissements, il y a un certain suspens dans cette enquête qui emmène les héros dans des lieux divers, donnant l’occasion de voir le Paris de l’époque (grandes maisons, soirées dansantes dans des cabarets…). Ca ne manque pas non plus d’humour, notamment avec le personnage de Mazamette qui multiplie un peu les gaffes, contrairement à Guérande, un peu trop lisse.
    J’ai beaucoup apprécié la musique, les sentiments des personnages ou la tension de certaines situations sont bien traduites, les thèmes récurrents sont très bons.
    Buzz063
    Buzz063

    76 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2012
    Film qui prend la forme d'un feuilleton, Feuillade s'inspirant des romans populaires de l'époque. Scénario rocambolesque et pas sans incohérences, le réalisateur faisant clairement le choix de privilégier le rythme et les rebondissements à foison. Les Vampires, c'est un peu le 24 heures chrono des années 10. L'histoire multiplie les péripéties, des gentils s'avèrent être des traitres, des méchants changent de camp, des personnages importants meurent brutalement, d'autres que l'on croit morts reviennent à la vie, ect. On croise des experts en déguisement, en poison, un hypnotiseur, j'en passe et des meilleurs. On a même droit à une des toutes premières utilisations du flash back et à une des premières femmes fatales avec le personnage d'Irma Vep.
    La mise en scène est tout aussi intéressante, Feuillade propose un montage enlevé et dynamique, travaille sur la profondeur de champ et reste le premier à avoir exploité Paris comme décor de cinéma. Ses rues, ses toits d'immeubles, sa banlieue sont le théâtre de crimes et de poursuites.
    Les Vampires est également d'une importance capitale par l'influence que le film a eu, notament sur un cinéaste comme Fritz Lang qui réutilisera à son compte une structure narrative proche du feuilleton dans certains de ses films et l'idée d'une organisation criminelle tentaculaire dans ses Docteur Mabuse ou les Araignées.
    Tanezir
    Tanezir

    34 abonnés 583 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 décembre 2010
    Un bon petit Feuillade qui passe plutôt bien, donne envie d'en voir d'autre, attise la curiosité, sans aller dans l'excès non plus. Bon on a seulement trente minutes de films donc avec ça on ne va pas très loin mais c'est sympathique à souhaits.
    benoitparis
    benoitparis

    110 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2009
    Du cinéma dans le fil direct du roman populaire. C'est drôle, charmant, poétique... avec des trouvailles toujours utilisées dans le cinéma moderne (la mise en abîme par exemple). La photographie est magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 décembre 2007
    Un mélange d'humour et d'action permanent, pleine de quiproquo. Les vampires sont un "gang", qui a pour but de diriger la société tout en restant dans l'ombre. Des scènes de voitures comiques, un film réalisé avec les moyens du bord en plene première guerre mondiale. A voir par curiosité cinéphile.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 2 septembre 2016
    Synopsis : Les Vampires, une société secrète, terrorise Paris en multipliant enlèvements, vols et assassinats. La police est dépassée et seul le journaliste Guérande, aidé de Mazamette, tente de mettre hors d'état de nuire ces dangereux criminels.

    Alors que la maison de production Pathé commence à s’élargir, Gaumont décide de rétorquer via le génie Louis Feuillade qui va créer les premiers serials dès le début du XXe siècle. Car, on l’avait bien compris, le cinéma est une affaire de business et Léon Gaumont ainsi que Charles Pathé l’ont bien compris. À eux deux, ils vont gouverner la majorité du cinéma français des années 10-20 et une rivalité logique va s’installer.

    Alors que Pathé annonce le film à épisodes Les Mystères de New-York, Louis Feuillade va répondre par cette série emblématique qu’est Les Vampires. Le réalisateur avait déjà fait ses preuves une année plus tôt avec sa série Fantômas et rempile un grand succès avec sa nouvelle œuvre. À l’inverse de sa série précédente, Les Vampires forme un tout. Dès lors, le mode de fonctionnement est différent et tourne autour de quelques procédés tels que : des évasions, meurtres élaborés, etc. De plus, le titre de l’épisode met en exergue certains éléments décisifs de la narration pour inciter le spectateur à le regarder.

    Cette nouveauté de films dépendants les uns des autres provoquent une certaine linéarité mais pas toujours celle que l’on croit. Bien qu’au début de la série on suit le point de vue du héros (Philippe Guérande) il s’avérera que la tendance va basculer dans les derniers épisodes ! En effet, on abolira une barrière morale pour montrer le quotidien des malfrats, dont notamment Musidora qui deviendra l’une des premières femmes du cinéma ! Concernant les héros, à savoir Philippe Guérande et Mazamette, Louis Feuillade nous les présente comme un duo complémentaire sous une fine couche de symbolique sociétale ! En effet, le spectateur vacille entre un reporter, enquêteur confirmé et attaché à la police grâce à son sens de la justice et sa logique implacable et un homme d’une couche inférieure, cherchant du travail et devant nourrir son gamin. Cette comparaison est évidente pour l’époque, ainsi que la notion d’auto-justice et de manichéisme. Rappelons que Mazamette était l’un des Vampires avant de rallier la loi.

    La société de production Gaumont, ainsi que Feuillade, allaient être accusés de faire l’apologie du crime avec cette série, depuis la vision fascinée d’un « Vampire » masqué qui échappait à la police en marchant lentement sur les toits de Paris. Apologie, non, mais véritable fascination, oui ! La présentation du crime dans les films de Feuillade doit tout à une volonté innovante de synthétiser l’image du mal à travers des vignettes fortes qui ne sont pas réduites qu’à des concepts vagues. Une certaine idée de la liberté de faire ce qu’on n’a pas le droit de faire semble bien être ce qui différencie l’homme droit, vertueux et honnête qu’est Philippe Guérande et le Vampire.
    Produit en pleine guerre, Les Vampires était sans aucun doute considéré comme un film économique pour la Gaumont. D'une certaine manière, il représente une régression pour Feuillade. Il a aussi pu y développer un style propre qui a eu une influence considérable sur d’autres cinéastes. Le côté "gratuit" des films a par ailleurs séduit les surréalistes et a beaucoup fait aussi pour la pérennité des Vampires. Il aurait sans doute été de mauvais augure de tout faire reposer sur un moment de suspense qui aurait certes mis tout le monde en haleine, mais pour Feuillade, il devait être important de pouvoir retomber sur ses jambes à chaque fin d’épisode... L’improvisation a parfois été la règle, et certaines traces en restent dans le côté arbitraire de certains coups de théâtre. Les différents changements de "patron" des Vampires sentent eux aussi l’improvisation, ou une façon de rappeler à l’ordre les acteurs qui se sentiraient pousser trop d’importance. Par contre, lorsque la réaction du public à la présence de Musidora et ses collants noirs s’est avérée plus que positive, l’actrice a vu son rôle gonfler en proportion, jusqu’à devenir l’emblème de la série, voire son fil rouge.

    Face à la guerre qui sévit partout en Europe, Les Vampires avait pour fonction de divertir les spectateurs mais également de dénoncer que l’honnêteté et la justice triomphe toujours du mal, bien que la limite soit mince. En effet, Feuillade démontre que les procédés des Vampires sont infâmes mais que les autorités peuvent produire le même procédé quand il s’agit de se « défendre ».

    Les Vampires a sans aucun doute révolutionné, voire recréé le cinéma de genre en France, et pas seulement. Feuillade a libéré par ces 10 petits films un cinéma assez conservateur de ses réserves dans la peinture du crime en action. Le film à épisodes a aussi contribué à capter de façon sûre l’esprit d’une époque. En attendant, Les Vampires est un authentique chef-d’œuvre, né par hasard d’une volonté de faire du cinéma au rabais... On aurait envie de dire que c’est raté, tellement la supériorité de ce film à épisodes sur tant de ses contemporains est évidente.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 janvier 2012
    Ce film policier de plus de 7h est une légende dans l'histoire du feuilleton. Malgré de nombreuses longueurs, Feuillade nous apporte de nombreuses scènes d'actions intéressantes. Il nous présente également de très bons personnages, telle que la désormais mythique Irma Vep (anagramme de vampire) jouée par l'incroyable Musidora qui va jusqu'à voler la vedette aux gentils du film. La fin est malgré tout décevante car tout semble bâclé. Les Vampires reste un pionnier du genre qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top