C'est en effet la deuxième fois que le producteur Christopher Meledandri fait appel aux services du réalisateur Tim Hill, puisqu'ils avaient déjà travaillé ensemble sur le film Alvin et les Chipmunks en 2007, un film qui mêlait déjà des personnages d'animation à des acteurs en chair et en os.
John Cohen, qui est à l'origine de l'intrigue de Hop, explique que "Pâques n'avait encore jamais été porté à l'écran. En répondant aux questions : "Où sont confectionnées toutes ces confiseries ? Qui peint les oeufs de Pâques et comment le lapin de Pâques les livre-t-il à tous les enfants pour le matin de Pâques ?", scénaristes et dessinateurs ont inventé toute une mythologie en partant de l'île de Pâques où se trouve cette fantastique fabrique de bonbons et de chocolats opérée par des poussins et des lapereaux travaillant d'arrache-pied en préparation des fêtes du printemps." Et Tim Hill, le réalisateur, confirme que le personnage du lapin de Pâques n'avait été encore jamais exploité au cinéma, ce à quoi il fallait remédier !
Pour tourner Hop, le réalisateur Tim Hill a mêlé des prises de vues réelles à la technologie CGI. Une technique que le cinéaste connait bien pour l'avoir déjà employée sur Garfield 2 et Alvin et les Chipmunks.
Richard Holland, qui était déjà le chef décorateur du film Alvin et les Chipmunks, a été rappelé par Tim Hill pour élaborer l'univers merveilleux de la fabrique de bonbons sur l'île de Pâques. Le producteur Christopher Meledandri confirme en effet que l'équipe créative a élaboré un décor enchanteur: "une usine avec des cascades de sucrerie, des chaînes de fabrication de lapins en chocolat, etc., le tout opéré par une armada d'adorables poussins et de lapinots." Miam !
Peter de Sève a été appelé par la production de Hop pour réaliser le design des quatre principaux personnages. Il avait déjà travaillé avec Christopher Meledandri pour L' Âge de glace, en créant notamment le personnage bien connu de Scrat.
C'est l'acteur comique Russell Brand qui prête sa voix au Lapin de Pâques dans le film. Le comédien, qui n'en est pas à sa première expérience en matière de doublage, puisqu'il avait déjà participé au film Moi, moche et méchant, a su une fois encore se montrer à la hauteur. "Russell m’a montré qu’il avait une merveilleuse capacité non seulement à être drôle dans son propre corps, mais aussi avec sa voix, ce qui est la qualité nécessaire pour ces films", raconte le producteur Christopher Meledandri.
Russell Brand, l'excentrique anglais qui prête sa voix au lapin Robbie, confie que le doublage est "un boulot de dingue (...) qui demande des heures et des heures de travail !". Pour l'aider, James Marsden est venu lui donner la réplique lors de quelques scéances d'enregistrement. Mais s'il ne pouvait pas venir, Russell Brand s'imaginait dans "une voiture de course, pour ajouter une dose d'excitation supplémentaire."
La voix française de Robbie est interprétée par le jeune Michael Gregorio, réputé pour ses imitations de célébrités. Après le doublage de Gnoméo dans Gnomeo et Juliette, Hop est le deuxième film d'animation dont il double le personnage principal.
James Marsden, l'acteur qui a été choisi pour incarner Fred et donner la réplique au lapin de Pâques, confie qu'il a bien évidemment pensé à ses deux enfants qui allaient adorer ce film en acceptant le rôle. C'est d'ailleurs grâce à son rôle dans Il était une fois, dans lequel il incarnait un prince charmant de dessin animé, que le réalisateur Tim Hill et le producteur Christopher Meledandri ont été convaincus par son jeu d'acteur et son expressivité, qualité indispensable pour donner la réplique à un personnage d'animation.
Les rôles secondaires de Hop sont quasiment tous interprétés par des acteurs habitués du petit écran. On retrouve en effet Kaley Cuoco, la Penny de The Big Bang Theory, et qui interprète ici Sam, l'une des soeurs de Fred; Gary Cole, qu'on a pu voir dans À la Maison blanche, Desperate Housewives ou encore The Good Wife et qui joue dans Hop le père de Fred; Elizabeth Perkins, actrice récurrente de Weeds, est la mère de Fred; Hugh Laurie, le fameux docteur cynique de la série Dr House, offre sa voix au père de Robbie; et enfin, Hank Azaria, l'une des voix des Simpson depuis plus de 20 ans, interprète ici deux personnages, Carlos et Phil, deux poussins hors du commun !
La première collaboration entre le producteur Christopher Meledandri et l'acteur Hank Azaria remonte à l'année 1997, lorsque le film d'animation Anastasia est sorti, dans lequel ce dernier interprétait la chauve-souris Bartok. Hank, qui connaît donc bien le travail de doublage, affirme que "même si on n'apparaît pas à l'écran, une bonne interprétation vocale demande une implication totale du corps. Il faut presque en rajouter physiquement pour que les inflexions s'en ressentent."
"J'ai toujours été fasciné par ce que certains acteurs sont capables de faire avec le rythme et l'expressivité de leur voix et le défi me tentait", confie l'acteur qui interprète le père de Robbie. Il en a même profité pour improviser lors de certaines séances d'enregistrement car, pour lui "le public détecte facilement ce qui est spontané et accidentel" : "J'estime que c'est important", confie-t-il.
D'un côté, on trouve la présentatrice Chelsea Handler, qui interprète Mrs Beck, celle qui fait passer un entretien à Fred. De l'autre, on a la présence du légendaire groupe de gospel Blind Boys of Alabama, récompensé cinq fois aux Grammys pour une séance d'enregistrement un peu spéciale. Enfin, l'apparition de David Hasselhoff en découvreur de talents va être primordiale pour la carrière du jeune lapin ...
L'équipe technique de l'animation s'est inspirée du doublage de Russell Brand, dont les séances étaient filmées, afin de reprendre ses expressions faciales et ses gestes. En plus de cela, les animateurs se sont aussi filmés, pour étudier les mouvements de l'espace et les ajuster au personnage du lapin.
Pour les besoins de l'animation, des lapereaux et des poussins ont élu domicile fixe dans les bureaux de la société d'effets visuels Rhythm and Hues. Les animaux étaient filmés 24h/24 afin de connaître leurs mouvements dans les moindres détails. Les animateurs devaient aussi travailler d'arrache-pied pour rendre réalistes l'apparence du pelage ou de la fourrure des animaux du film, surtout lorsqu'ils étaient censés être en interaction avec les personnages réels.
Raymond Chen, le superviseur des effets visuels, détaille l'élaboration du story-board, notamment en ce qui concerne le personnage du lapin en image de synthèse: "Les dessinateurs partaient d'une pause neutre, puis y ajoutaient des expressions de visage et des mouvements et par-dessus son t-shirt et sa chemise de flanelle, après avoir effectué des simulations avec de vrais vêtements par souci de réalisme."
Lorsque le tournage le nécessitait, Chris A. Bailey, le superviseur de l'animation, devenait la référence visuelle de l'équipe à l'aide d'un lapin en peluche de 50 cm de haut. Il explique que "la peluche a été très utile pour aider les acteurs à placer leur regard pendant les répétitions. Nous la retirions juste avant les prises et ils demeuraient à même de visualiser les positions et les mouvements de Robbie. Pour les plans comme celui où le lapin pénètre dans les locaux de la société de jeux vidéo et court se cacher derrière une plante verte, la peluche a servi au caméraman pour saisir le timing de l'action."
Pour tourner les scènes où James Marsden est censé porter Robbie, l'acteur a dû interagir avec un sac de haricots, utilisé comme présence matérielle afin de savoir à quoi devait ressembler le poids du lapin. A l'inverse, les animateurs ont réalisé des "match move", ou doublure numérique des comédiens ayant des scènes avec le lapin, pour pouvoir les intégrer dans le monde virtuel et accorder tous les mouvements.
Chris A. Bailey raconte en effet que "beaucoup de surprises surviennent au moment du montage : telle scène est plus dramatique que prévue, telle autre plus drôle" : "Une fois l'assemblage terminé, nous avons évoqué ce que nous attendions de l'interprétation de Robbie et ce que nous voulions communiquer au public. Puis nous avons laissé les animateurs passer les scènes au scalpel." Les animateurs ont aussi eu la possibilité de rajouter quelques gags, de "faire jouer le personnage" quand ils n'étaient pas totalement satisfaits de telle ou telle séquence, encouragés par le réalisateur et les producteurs.
Une boule grise a été utilisée lors du tournage pour les scènes avec Robbie. "La boule a servi de référence lumière. Quand les artistes durent ajouter les éclairages en images de synthèse et les harmoniser au reste du décor et des acteurs, les reflets de la sphère leur servirent de références. (...) Ils purent ainsi faire coïncider l'éclairage des personnages animés à ceux du plateau", explique Andy Arnett, superviseur Animation senior.
La chanson thème du film, "I want candy", est ici interprétée par le chanteur australien Cody Simpson. La première version date de 1965, enregistrée par le groupe The Strangeloves, puis a été réinterprétée par les Wow Wow en 1982. Le générique musical de Hop contient aussi des tubes récents, parmi lesquels "Dynamite" de Taio Cruz et "We no speak americano" de Yolanda Be Cool & Dcup. Le réalisateur décrit la bande originale de la manière suivante : "Nous commençons avec des percussions et des morceaux très rythmiques pour progresser vers quelque chose de plus pop, avec des chansons drôles et pertinentes."
Après les Les Muppets dans l'espace (1999), Max Keeble's big move (2001), Garfield 2 (2006) et Alvin et les Chipmunks (2007), Hop est le cinquième film signé Tim Hill.