Star Trek Into Darkness est un film de SF ma foi du niveau du premier. Toutefois, je n’ai pas été aussi convaincu que cela.
Le souci de ce film, c’est sans doute le caractère un peu inabouti du scénario. Le space-opera est prometteur, et puis finalement la dernière partie nous laisse un peu en demi-teinte, avec un antagoniste moins ambitieux qu’il n’y paraissait, une intrigue un peu lacunaire, et au final un propos qui reste celui d’un blockbuster divertissant mais un peu plan-plan. Il y avait sans doute moyen de faire mieux, même si l’on pourra, dans une certaine mesure, se rabattre sur le creusement appréciable de la relation entre Kirk et Spock, ce qui ne cache pas complètement non plus quelques seconds rôles nouveau relativement convenus, à l’image de celui d’Alice Eve.
Néanmoins le rythme est là, les 2 heures et quelque passent très bien, l’action est présente et pour tout dire ça file vite et l’on ne voit pas le temps passé. C’est déjà une petite victoire.
Le casting est intéressant, avec toujours le solide duo Pine-Quinto qui emporte le morceau. Malgré la présence de seconds rôles talentueux, le reste de l’équipage à un peu de mal à exister, nous gratifiant parfois d’apparitions substantielles mais sans la consistance espérée (j’ai déjà cité le cas d’Alice Eve, mais il n’est pas le seul). Pour le reste, si Benedict Cumberbatch est charismatique, je dois avouer que l’antagoniste qui m’a le plus convaincu ici c’est Peter Weller. Il est presque regrettable qu’il ne passe pas devant Cumberbatch et se contente d’un rôle un peu timide, car il en impose réellement, rappelant que la SF, c’est son domaine.
Sur la forme j’ai été satisfait du travail d’Abrams : mise en scène ample, photographie bleutée avec effets de flare bien présent qui rappelle qu’on est dans un Abrams, mais ici pour le meilleur, et effets spéciaux percutants. Stark Trek Into Darkness est un film qui a de l’allure, c’est du blockbuster classieux, élégant, et qui, malgré ses nombreux fx ne donne pas l’impression d’en abuser. C’est donc très louable et le métrage ne fait pas toc.
Pour ma part, cette suite est donc du niveau du 1, mais en moins puissante, en moins satisfaisante peut-être car on attendait forcément davantage de creuser les personnages entrevus, et surtout on attendait une réalisation plus audacieuse et ambitieuse que celle que nous avons eu au final avec cet épisode. Mais enfin, inutile de bouder son plaisir, ça reste du divertissement plaisant et propre, je donnerai donc 4.