On avait quitté Tom Cruise dans un rôle fort savoureux dans Tonnerre sous les tropiques, il nous revient ici avec un rôle plus calibré comme on les aime, partageant l’affiche avec une Cameron Diaz. Il est vrai que le couple sauve du naufrage ce film dont le scénario laisse place à quelques moments de paraisse assez souvent. Il faut dire que le film démarre sur les chapeaux de roues avec la scène de l’aéroport dès le début du film avec une scène dans l’avion réussissant à mélanger comédie, action et effroi, ce nouveau film d’espionnage avec un Tom Cruise monté sur piles Duracell collait plus aux films des années 90 dans la lignée de A la poursuite du dimant vert dont Night and Day pourrait en être un dérivé. Certes les détails restent un peu dans la lignée de ce que l’on connait : destination exotiques, pleins de morts, un couple glamour seule la modernité des scènes d’actions grâces essentiellement aux effets numériques offrent aussi de très belles scènes : beaucoup de véhicules explosés, des personnages et explosions dupliqués, on arrive à ressentir les scènes irréels par l’inégalité des scènes d’action. Le réalisateur Mangold offre ainsi une œuvre disproportionné avec des scènes d’actions limitées en terme de mise en scène mais offrant tout de même quelques séquences intéressantes comme le fait de placer la caméra à la place de l’œil subjectif de Cameron Diaz. Mais le film finit par s’essouffler au point de donner l’impression au spectateur de tourner en rond : une scène d’action, June se prend un somnifère et on change de coin…. Mais Night and Day penche plus de la comédie romantique que Michael Bay et Nora Ephron auraient très bien pu mettre en scène en étant réuni, cela aurait donné un film où tout part dans tout le sens avec la règle habituel devenu lourdingue : tu me fuis, je te suis. Bref un film réunissant aussi bien les garçons que les filles et c’est ce que propose James Mangold avec ce nouveau film montrant un héros ayant une névrose affective disposant d’une arrogance importante et ne s’empêchant pas de faire le guignol. Malgré donc les apparences, le réalisateur ne cherche pas à parodier les films d’espionnages mais offre cependant une réalisation digne de ces films, offrant de très belles scènes d’action comme celle de la course poursuite automobile voir celle dans l’avion. Bref ces scènes sont relativement lisibles offre de bons moments, certes cela n’a rien de révolutionnaire mais permet tout de même de se démarquer de réalisateur comme Doug Liman, le film fait même mieux que Mr and Mrs Smith. Le réalisateur a tenu un discours déjà connu par pas mal de réalisateur avant lui, conter une histoire romantique en prenant comme thème le film d’action, on regrette que les personnages ne soient pas mieux travailler alors que le scénario disposait à cela, peut-être aurait-il fallu une réalisation moins mollassonne et proche de celle de Tony Scott, le réalisateur de Copland et Walk the line parait survoler son sujet, nous transportant un peu comme Cameron Diaz droguée allant de scène en scène. On restera cependant sur une bonne appréciation de ce couple très en symbiose qui nous offre aussi de très belles scènes. Surtout d’actions, renvoyant même des films comme Quantum of Solace au panier à films dépassés. Il est vrai que l’on peut regretter que le film perde de l’originalité après la scène mémorable de l’avion, quitte à lasser très tôt certains spectateurs, le film pêche avec un manque d’originalité assez criant, certes on évite à l’ennui grâce aux deux comédiens et un scénario assez drôle. Cameron Diaz assez juste dans son rôle retrassant en quelque sorte l’histoire de la femme dans le cinéma : endossant tout d’abord le rôle du boulet, ensuite elle intervient dans l’action tout en devant faire ce que le héros lui dit et enfin elle prend les devants.
Le ressort dramatique principal (volontaire) vient du fait que l’on doute constamment des intentions du héros, on arrive même à se poser au bout d’un certain temps des questions quant à son parallèle avec les frasques de l’acteur en devient presque troublant, on a fini par se rendre compte qu’il fallait prendre de cette manière le jeu de Tom Cruise qui cherche bien souvent à sursignifier les dialogues, on prend donc un plaisir à voir deux électrons libres aussi bien dont le jeu reste similaire à ce qu’ils nous avaient déjà offerts, jonglant entre le pur premier degré et l’ironie artificiel. Cameron Diaz parfaite lorsqu’elle a eu le sérum de vérité, elle offre une palette d’expressivité autour d’une pantomime de la femme saoule. Bref le couple de stars emportent tout sur son passage et ce pour notre grand plaisir, montrant un Tom Cruise capable de rire de lui-même et opérant un virage dans sa carrière. Cameron Diaz montrant qu’elle est capable de s’attaquer tout comme le réalisateur à toutes sortes de thème.
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr