Je ne sais pas quoi penser de ce film. Il aborde un peu tous les sujets en les survolant : les sans-papiers, le militantisme, l’engagement politique, le mariage blanc, la sexualité du 3ème âge, l’infidélité, la dénonciation, l’usurpation, le conflit des générations. Maintenant, je trouve ce film assez culotté. Voilà un vieux monsieur à la retraite dorée, militant pour les sans-papiers, qui loge dans son appartement une Moldave, une bombe sexy (si on veut, chacun son goût, elle fait vulgaire) et sa fille. On apprend, on s’en doute rapidement, qu’il a contracté un mariage blanc. Mais, là où je m’interroge, qui a mauvais fond ? Lui, le vieux, sous couvert d’une humanité qui s’avère hypocrite pour s’octroyer des avantages en nature contraignant sa belle à mal agir ? Ou est-ce la belle qui se sert de ses formes pour sucer le vieux (sans mauvais jeu de mot) au point de l’ensorceler à déshériter ses enfants ? Il n’y a pas que moi qui m’interroge, les enfants : Karine Viard et Fabrice Lucchini, tous deux plaisants. A travers eux, on s’interroge car au fond, on ne sait pas trop ce qui s‘y passe chez le père. On suit les enfants, et comme eux, on glane des informations. Et là où c’est culotté, c’est la dénonciation, initiative prise par la femme de Fabrice Lucchini. Tous y voient danger pour le père mais aussi pour leur patrimoine. Il n’y aura pas de conflit, de rupture de relation, le frère et la sœur laisseront faire le sale boulot, boulot qui les arrange bien. Mais si l’humanité n’avait rien à faire la-dedans ? Après tout, un sans-papiers est une personne comme une autre, et au diable le cœur ; si l’on se sent menacé, il faut agir. Dire des grossièretés à un homme de couleur ne signifie pas que l’on soit raciste. La connerie n’a pas de couleur et encore moins de nationalité et peu importe qu’elle ait ou non des papiers. On est loin du propos angélique de Welcom... Quand je dis que je ne sais pas quoi en penser...