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Erdna G.
3 abonnés
84 critiques
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4,0
Publiée le 4 avril 2010
Anne Le Ny m'avait déjà agréablement surpris avec "Ceux qui restent", elle récidive dans cette histoire, toujours à décortiquer les sentiments humains face à des situations de crise.
"Les invités de mon père" est un film qui démarre comme une comédie plutôt légère, mais dont le propos s'alourdit à mesure que l'histoire avance.
Très vite on se retrouve, à l'instar des personnages joués par Fabrice Luchini et Karine Viard, déroutés dans nos convictions, et face à nos contradictions. Tout comme dans le film précédent de la réalisatrice, on se demande bien comment on aurait réagi à la place des protagonistes.
C'est tout le mérite de ce film que de poser les bonnes questions, sans forcément y répondre.
Une histoire cocasse et d'excellents acteurs. Mais la comédie n'est pas au rendez-vous. Le personnage principal (l'invitée) sort du champ de la comédie et nous introduit dans un pseudo polar dont l'action tourne court. Les autres personnages devienent vite décalés et affichent des sentiments d'une totale incohérence. Un film doit avoir un genre. Le mélange de tout n'est pas convaincant.
Un peu mou tout cela, le film se traîne en deuxième partie, il cherche sa chute ou sa fin ! distribution inégale, scénario poussif, on y croit pas trop. On peut faire autre chose !
Une comédie qui sort des sentiers battus des films politiquement correctes des bobos parisiens... Car des clandestins il en est en fait nullement question ici, ce sujet ne sert que de prétexte à un film qui est d'abord et surtout sur la famille, ses relations pas toujours facile et sur la solidarité et l'amour entre ses membres. Et pour mieux décrire ses probèmes il fallait une famille bourgeoise. Un patriarche s'ennuie et se lance dans une association d'aide aux sans papiers. Il héberge donc une femme de l'Europe de l'est avec sa fille, fait un mariage blanc pour qu'elle ait ses papiers plus vite. Au début tous les enfants le soutiennent jusqu'à accepter d'être déshériter !... Le ton change lorsque les enfant s'aperçoivent que la santé de leur père est en danger et que leur nouvelle belle-maman est plus coriace qu'elle le laissait paraitre. Cette dernière est d'ailleurs le déclencheur de souvenirs et du réveil des caractères profonds. On a droit alors à une magnifique relation frère-soeur (Luchni et Viard extraodinaires), un patriarche plus mesquin et vicieux que sa réputation laissait croire, une belle-fille d'origine modeste qui est la lseule intégre, fidèle à elle-même et la seule capable d'oser agir poursauver sa famille. Des acteurs vraiment exceptionnels servis par des dialogues plutôt savoureux et un scénario bien construit... Voilà une comédie dramatique qui met en valeur la solidarité familiale de belle façon avec le cynisme que la grande majorité des gens aurait dans de telles circonstances.
Très chouette film, avec en fond une réfléxion sur l'immigration clandestine et ses causes mais aussi sur le vieillissement la façon qu'on choisit pour se sentir encore vivant et ne pas se laisser mourir.
Film qui détend, on rit volontiers ce qui ne gâche rien ! les acteurs sont au top, un sujet d'actualité n'en déplaise, la morale d'une famille dans les normes qui se remet en question, un côté "égoiste" sur la fin qui dérange... A voir absolument
Une étoile pour fabrice luchini, et à un degré moindre karin viard. zéro pour le scénario, complètement à côté de la plaque, tout particulièrement la scène de déshéritage où tout le monde dit amen, mais bien sur, on y croît...
Cinglant, ambigu et sincère. L'éducation et les bonnes intentions face au poids des réalités économiques et/ou triviales, un match inégal. Anne Le Ny met à mal les beaux discours si souvent éloignés des véritables actes et interroge sur le poids de l'héritage et de l'argent. C'est percutant, les dialogues fusent, les acteurs sont parfait notamment Karine Viard parfaite en fille de bonne famille prisonnière de son éducation et Michel Aumont tient le role le plus surprenant du film. Peut-etre, le portrait de la "mariée" est-il trop chargé ? Le film met à jour le cynisme occidental meme si celui-ci est plus subi que voulu. La fin est grincante avec ce retour à la "normalisation" dixit Viard et le plan sur le carnet de note de la petite moldave reste en mémoire...