Avis : Les Invités de mon père - Page 5

Pseudo-comédie interrogeant la bonne conscience française de gauche, "Les invités de mon père" se révèle un film très discutable, tant sur la forme que sur le fond. Ce qui gêne en premier lieu, ce sont les dialogues qui sont, paradoxalement, à la fois trop écrits pour sonner justes et pas assez bien écrits pour donner au propos la finesse qu'il aurait requis. On retrouve ce même manque de finesse dans la définition de personnages très caricaturaux qui illustrent une idée au mieux maladroite et plus vraisemblablement stupide et désagréable. Si en surface, la réalisatrice semble juste montrer que l'argent a plus de valeur pour ceux qui en manquent ou en ont manqué, plus en profondeur, elle commet l'erreur de relier cela au niveau d'éducation (elle y insiste). En faisant en plus des personnages "non éduqués" des êtres antipathiques (l'une est d'une méchanceté dont on ne comprend pas vraiment l'objet, l'autre est un poil raciste et encline à la délation), la thèse qui transparait met un peu mal à l'aise. C'est dommage car les comédiens sont excellents, Luchini et Aumont en tête...

Arnaud (F.Luchini) et Babette (K.Viard) sont en plein désarroi: leur vieux père (Michel Aumont), médecin à la retraite toujours en quête d'une cause à défendre, a contracté un mariage blanc avec une jeune et belle moldave sans papier.
Bienvenue dans une famille de bobos -les deux frères et soeurs sont avocat et médecin- aux convictions et traditions humanistes bien ancrées. Cependant, la culture de l'altruisme et de l'empathie de Babette et Arnaud est mise à mal par le comportement de la jeune mariée dont le père s'est épris et qu'elle semble manipuler. La comédie, parfois amère, de Léa Fazer tourne le dos à la caricature du bourgeois et à la dérision. Sous l'aspect cocasse de certaines situations, les personnages sont justes, mesurés, et leur réaction, leur sidération ou leur incompréhesion devant la contrariété ou l'adversité sont légitimes, amusantes mais sans ironie. Le ressentiment qu'éprouvent Arnaud et Babette à l'égard de leur belle-mère fait vaciller leurs valeurs en même temps qu'il les culpabilise. Tandis que certaines rancoeurs se font jour et qu'affleure un autre thème, celui du poids de l'éducation, voire de la "tyrannie" du père.

Un scénario sans grande surprise mais qui a l'avantage de ne pas imposer de morale ou de point de vue particulier. Même si ça n'est pas un grand film il est distrayant de voir cette pléiade de bons acteurs, qui subissent chacun les bouleversements familiaux à leur manière.

Un film qui ne démarre jamais finalement , qui aborde un sujet d'actualité les sans papiers , l'immigration a moitié avec l'humour l'autre avec sérieux hélas la mayonnaise prend pas .
Les acteurs n'y sont pour rien 2 acteurs tirent leurs epingle du jeu Lucchini et Aumont et des rôles feminins en dessous , il faut dire que le rôle de Karine Viard est assez gratiné dans le genre .
On passera sur la redondance du scénario et de la piétre qualité esthétique .

Le nouveau film de Anne Le Ny après son premier film assez bien réussi : Ceux qui restent, parle donc d’un sujet sensible en confirmant son attachement pour les histoires d’amour complexe, le tout sur vague d’un sujet d’actualité qui reste tout de même assez tabou. Ainsi la réalisatrice montre un film qui au même titre que Welcome se préoccupe de l’air du temps, des mœurs et pratiques pratiqués par de nombreux français. Il est vrai que détourné un sujet d’actualité tout de même assez sensible à des fins de sujets de comédie ne présagent rien de bons, menaçant le sujet en question, rien qu’à regarder Agathe Cléry pour s’en persuader.

Les invités de mon père parle donc d’un patriarche, médecin de renommé qui décide d’héberger deux clandestines et se marie avec une pour les commodités. Le film rappelle le théâtre dans sa construction scénaristique et sur la mise en scène jouant assez souvent dans le hors champ, de voir les mines des bourgeois qui à l’annonce de la nouvelle pense à une branche terroriste venu installer un atelier ou à un groupe de sénégalais…. Mais à ce stade peut-on parler de comédie ? Il est clair qu’au début on rit de la situation, surtout quand on voit ce qui se passe mais au fil de l’histoire, on déchante très vite en se mettant à douter des intentions de Tatiana, surtout quand il est question de vol et la réalisatrice laisserait planer durant une bonne partie du film le doute, laissant ainsi les acteurs et les spectateurs avec une histoire toujours plus sordide qui ne peut que nous surprendre à chaque nouvelle scène. Le film bien que nous montrant un sujet d’actualité tout de même assez peu connu, montre aussi trois personnes dont le patriarche qui au fil du film se sent partir, sa fille coincée par tout ce qu’elle a accomplie jusqu'à maintenant commence à se lâcher, le fils qui s’aperçoit qu’il est tout le contraire de son idéal, bref des leçons à ce sujet dont le cinéma en propose à foison, que ce soit avec Denis Arcand ou Woody Allen, Anne Le Ny arrive à jouer sur ces deux styles bien particuliers pour donner un bon résultat au final. Alors qu’au premier abord on pensait que le film avait des faux airs de ce du tandem Jaoui-Bacri, si ce n’est qu’il n’est question ici d’aucune morale ou encore de prise de position sur tel ou tel comportement, l’histoire utilisée ici permet de mettre mieux à nue les contradictions et comportements de la famille en question, qui au début du film se montre très unie (Luchini et Viard sont excellents dans leur propre rôle de frère et sœur) et au fil de l’histoire on voit les dommages collatéraux qu’une telle union peut apporter, l’idée de la réalisatrice étant de pousser loin de la situation de départ pour se retrouver dans une sorte de laboratoire permettant d’étudier le comportement des humains qui finissent pas se cogner dessus à tout bout de champ. Anne Le Ny arrive donc à transander le tout via des dialogues savoureux et des mises en situation bien amenés, permettant de passer d’une situation dramatique à une plus comique et ce dans une même scène (plusieurs réalisateurs devraient prendre exemple) et on apprécie que de temps en temps le spectateur se retrouve dans une spirale avec des interrogations qui laisse un doute durant une bonne période, c’est un peu ce que l’on cherche quand on regarde des films de ce genre et la réalisatrice ne cherche jamais à apporter des simples réponses qui conviendraient à moitié. Il est vrai que la fin pourra déboussoler ou ne pas convenir à tout le monde, peut-être aurait-elle méritée quelque chose de plus subtile et moins ouverte, mais quoi qu’il en soit, cela reste en totale adéquation avec le reste du film. Le film est porté par un casting 4 étoiles que l’on apprécie que ce soit dans le jeu de Viard ou de Luchini, on se régale tant ils sont absolument géniaux et Michel Aumont est tout aussi excellent.

On ne sort pas indemne de la salle, en se demandant ce que nous aurions fait à la place des personnages dans ce genre de situation de peur aussi de voir imploser d’ancienne tension familiale qui en moment de trouble-fête, risque de faire des ravages. Le regard qu’interroge la réalisatrice dans son film, le regard individuelle, subjectif …le spectateur se retrouve au milieu de tout cela étant déboussolé, mais comme dit plus haut, cela ne fait pas de mal de temps en temps. Il est vrai que l’on peut s’interroger sur le côté comique du film et ce malgré les différents dialogue bien piquants. On remarquer aussi que Luchini n’en fait pas trop, dommage bien que l’on comprend que le contexte du film et son métier voulant ça. Vivement le prochain film de Anne Le Ny.
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr

Une jeune Moldave offre ses services sexuels à Michel Aumont (80 ans) en échange de son logement parisien, d'un mariage blanc et de cadeaux de toutes sortes, sous l’œil de ses deux enfants médusés. Un échange de bons précédés ou un éloge à l'immoralité ? Qui exploite qui ? En tout cas c'est bien traité et pas du tout manichéen... et ça interroge quelque peu sur le pouvoir de la beauté qui rend fous les hommes... (comme c'est dit à la fin). Une autre réflexion qu'engendre ce film : ce n'est pas parce qu'on est pauvre et sans papiers qu'on est forcément bon, et il y a parfois une bonne délation (comme celle de Snowden en 2011 ou spoiler: celle des deux enfants ici qui renvoient la Moldave dans son pays
). Film pas mal, mais j’ai pas trop apprécié les tromperies de Karine Viard comme une sorte d'apologie de l'adultère, quand son frère (Fabrice Lucchini) semble plus équilibré. spoiler:

Vu à la télévision et ressenti comme un avertissement. Mais le jeu de Fabrice Luchini et Karin Viard est un vrai régal.

Commençant plutôt doucement mais prenant une assurance certaine au fil des minutes, "Les Invités de mon père" trouve un équilibre des plus appréciables entre la comédie et le drame social, sans que l'un ne vienne à aucun moment écraser l'autre. Loin de mettre ainsi les pieds dans le plat sans subtilité ni intelligence, Anne Le Ny pose au contraire les bonnes questions (et même celles qui fâchent) afin de parler d'un problème on ne peut plus d'actualité : l'immigration et surtout la position que l'on aimerait avoir face à celle-ci et celle que l'on a vraiment. Ou de manière plus générale notre capacité à être fort dans l'adversité qui cède hélas bien trop souvent à la facilité et à la lâcheté. Pas de vrais gentils ni de vrais méchants donc, juste des hommes (et des femmes), avec leurs quelques forces mais aussi et surtout toutes leurs faiblesses, et ce sans jamais que le film ne nous apparaisse lourdement moral ou douteux. Bref, du bon cinéma à la française, malin et légèrement amer : vivement la troisième réalisation d'Anne Le Ny!

Un film qui aborde un thème de société actuelle avec le grand mérite de ne pas être manichéen et qui bénéficie d'une bonne interprétation, en particulier Fabrice Luchini et Karin Viard. Dommage que le rythme ne soit pas à la hauteur ainsi que pour le scénario qui perd très vite de son côté léger alors qu'il aurait pu être maintenu jusqu'au bout sans perdre pour autant de son intérêt, au contraire il aurait même fortement gagné en fluidité.

Anne Le Ny aime les histoires compliquées,d'amour de préférence.Cette caractéristique est le point de départ d'une comédie sociale savoureuse et imprévisible,traitant avec légèreté(mais jamais avec désinvolture)d'un sujet tabou,hélas tout à fait actuel.Soit un vieil homme de 80 ans,qui sous couvert d'un mariage blanc,accueille une Moldave et sa fille.Ce qui peut paraître pour un acte désintéressé,va vite avoir des conséquences relationnelles.On sourit allègrement,car Le Ny brocarde une certaine gauche caviar militante.Ce genre d'actes rassure ceux qui ont tout,leur donne bonne conscience.Dans un second temps,l'accueil de ces sans-papiers va remettre en question la vie des enfants de Lucien,avec le manque de considération paternelle qui ressurgit,l'incrédulité devant le changement de comportement.On évolue sur un fil entre comédie et drame,et les comédiens,virtuoses au possible,se chargent à chaque scène de faire pencher l'équilibre d'un côté ou de l'autre.Il faut dire qu'avec Fabrice Luchini(souverain dans sa sobriété),Karin Viard(désemparée et à fleur de peau)et Michel Aumont(en pleine cure de jouvence),il y a de quoi être satisfait.Tout n'est pas rose,ni noir,seulement les convictions et la vérité de chacun.A conseiller.

Anne le Ny actrice passée à la mise en scène s'essaye avec succès à la chronique familiale sur fond de débat de société. Autour de deux questions délicates : comment réagir face à un parent âgé qui perd ses repères? et quelle place accorder aux réfugiés des pays de l'est de la communauté européenne ? En demandant au responsable de l'association en charge de l'accueil des familles sans papiers d'exclure pour son père, candidat au recueil toutes les familles susceptibles de perturber sa tranquillité, Valérie Benguigui n'imaginait pas qu'elle allait mettre toute sa famille dans l'embarras. C'est en effet une toute jeune moldave avec sa fille qui débarque dans le douillet appartement de la rue Gay Lussac. Tout l'ordonnancement des choses bien établi depuis la mort de leur mère se trouve ainsi bouleversé. Le vieux papa féru de culture et ancien médecin humanitaire se découvre amoureux et entend vivre sa dernière folie de vieil adolescent sans aucune retenue. Quelle attitude adopter ? S'en amuser tout en n'étant pas dupe du jeu de la jolie moldave comme le fils avocat joué par Fabrice Luchini ou compatir au sort de la jeune femme qui doit chercher à donner un avenir à sa fille comme le défend avec véhémence Karin Viard ? La décision du père de déshériter ses deux rejetons va rapprocher les points de vue et siffler la fin de la joyeuse parenthèse pour le vieil homme devenu tout à coup furieusement égoïste. Le film est joliment construit pour permettre au spectateur de s'inscrire dans un débat d'idée assez cornélien. Les acteurs très bien conduits par cette douce symphonie s'en donnent à cœur joie et nous livrent quelques belles scènes comme cette virée nocturne entre le frère et la sœur. Enfin on ne saluera jamais assez le talent de Michel Aumont qui s'il n'atteint pas l'intensité protéiforme de celui de Michel Bouquer n'en est pas si éloigné à certains moments.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce film bien qu'il ne soit pas difficile à comprendre. C'est sûr que le seul moteur du film réside en ses protagonistes qui campent parfaitement les rôles des membres d'une famille en crise. Un vieux papi veuf décide dans ses vieux jours d'acceuillir des étrangers sans papiers chez lui à la grande surprise de sa famille. C'est alors qu'une femme sexy et sa jeune fille, moldaves, arrivent chez lui. A partir de ce moment, le papi va énormément se préoccuper d'eux, plus que ses propres enfants, allant jusq'à les déshériter. Ce film aborde donc le thème de la différence, des préjugés, de l'acceptation du choix de l'autre et de l'autre lui-même. Mais il relève aussi des questions familiales, de l'éducation et de l'amour que nous montre nos parents. C'est un puits de réflexion, c'est étonnant et pas si comique que çà si on regarde bien! Une morale profonde à méditer...

Ca commence comme un vaudeville très à la mode, avec la bonne famille et ses sujets drapés dans leur bonne conscience, leur condescendance et leur médiocrité. Luchini nous éclate, comme toujours, réutilisant la recette qui a toujours suscité l'admiration des plus grincheux... Le problème, c'est que l'on ne rit pas impunément devant le film d'Anne Le Ny, tant la seconde moitié de cette peinture au vitriol laisse place à un malaise inattendu, amené très habilement par les questionnements moraux et/ou personnels des personnages. Personne n'est épargné dans ce petit film bien plus intelligent qu'il n'y paraît : immigrés clandestins, nouveaux riches, adolescents révoltés par le système ou encore vieillards irresponsables... Chacun en prend pour son compte. Anne Le Ny retourne dans tous les sens les enjeux de son film, peinant parfois à trouver le ton juste, mais qu'importe ! Les Invités de mon Père est un film qui ne paye pas de mine mais qui se révèle au final passionnant et argumenté. Une très bonne comédie noire.

LE point positif est sans hésiter les acteurs et le jeu qui est parfait pour tous (même pour les seconds rôles), pareil pour les dialogues généralement bon et parfois drôle. Pour le reste, mon avis est tres mitigé. La Ba en montre (encore une fois) beaucoup trop! Du coup, dur dur d'être vraiment convaincu. Dés le début le film surf sur la comédie, puis petit à petit dérive un peu non pas sur une comédie, mais sur un drame ; et cela s'en jamais s'y approfondir, ni définir sur quels terrains le réalisateur veut jouer. Du coup, on a bien du mal a prendre parti et à se sentir concerné par la chose (ne parlons même pas d'empathie). L'histoire sonne plus ou moins juste et revele quelques refelxion bonne et interessante à analyser , mais mettant le spectateur un peu trop à l'écart. Ne se sentant pas reellement pris au jeu, on a du mal à prendre part et donc se placer ici ou là selon son point de vue. Avec cela, le réalisateur nous a rajouté une petite histoire de fesse (surement necessaire pour réaliser un must, je pense^^), qui même vis à vis des acteurs talentueux n'a guère que d'etre une histoire de fesse et n"a pas grand chose à faire ici (ou alors plus implicitement) et ne fait pas pour autant avancé le film ou à le placé concretement dans la comédie ou le drame. Certe la trame est bonne, et l'idée plus qu'interessante. Mais peut etre que voulant s'attaquer sur plusieurs terrains, le réalisateurs s'est peut etre un peu pris les pieds dans le pot de peinture et du coup ne sait plus trop sur quoi danser. voyant peut etre que sinon, le tout serait trop simpliste? Du coup j'en ressort avec un avis tres mitigé. De bons acteurs, une bonne histoire, des dialogues correct dans l'ensemble... mais une interprétation globale de tout cela un peu "fouillit" (on ne sait pas trop sur quel pide danser) et ne rendant pas le spectateur assez intimiste avec la famille. Dommage, il y avait vraiment matière à faire et le réalisateur été sur la bonne voie. Mais cela reste un divertissement correct de début de soirée. Et puis c'est Français^^ donc on va dire que globalement c'est appréciable. Surment grâce à Luccini... et ses compères qui sont souvent remarquables dans chacun des rôles qu'ils interpretent et remonte souvent la qualité du film.

"Les invités de mon père" est un film que je n'ai pris aucun plaisir à regarder, malgré le bon casting. J'ai trouvé les répliques désagréables et sans grand intêret. Un film pour les bourges..