C'était l'après « Twilight » pour Robert Pattinson : ce dernier cherchait encore sa voie, visiblement motivé par l'idée de faire perdurer encore un peu le « il est trop beeeeeaaaaaauuuu Bob ». Dans cette perspective, « Remember Me » était un bon choix : un mélodrame post-adolescent où pourront se reconnaître tous les jeunes en mal d'amour et de repères dans un monde trop cruel pour eux (et ouais, c'est moche la vie). Bon, ne soyons pas trop sévères non plus : visuellement le film est agréable, avec une jolie photo mettant bien en valeur le cadre new-yorkais entourant les personnages, et la relation entre le héros et sa sœur est touchante, sans doute la plus intéressante de l'œuvre. Reste que si les intentions sont louables, l'œuvre apparaît souvent laborieuse, poussive dans ses situations comme ses dialogues, l'impression de répétition étant vite palpable. De plus, sans être franchement originaux, mettre en avant la souvent complexe relation père-fils à cet âge était cohérent, encore aurait-il fallu qu'elle soit amenée de façon plus subtile (cela s'améliore un peu sur la fin), d'autant que les torts m'ont paru un minimum partagés. Enfin, au-delà d'un montage pas toujours très cohérent (alors que la scène d'introduction est peut-être la meilleure du film, tout ce qui suit la rend en définitive presque inutile), on nous fait tout un drame de la manière dont les deux héros se sont rencontrés alors qu'en se posant deux minutes pour y réfléchir, on se rend compte que c'est juste un peu contrariant. Et puis il y a cette fin. Certes, elle est vraiment inattendue et permet de ne pas conclure sur
un happy end bien miévreux
. Mais au fond, qu'exprime t-elle ? Que nous révèle t-elle sur les personnages, leurs aspirations ? Pas grand-chose. Elle arrive un peu comme ça, sans réel lien avec les événements antérieurs. « Remember Me » n'est pas honteux : il est même parfois joli, avec au passage quelques citations qui font bien. Reste une impression d'avoir vu une « Fureur de vivre » du pauvre, modernisée sans avoir le dixième de l'intensité du classique avec James Dean. Passable.