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    La Contestation
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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 février 2012
    Si dans ROGOPAG on avait déjà un film découpé en plusieurs segments dont un réalisé par Godard et un autre par Pasolini (avec Welles s'il vous plaît), ici on retrouve ces deux grands hommes unis dans un même film six ans plus tard. Si pour ROGOPAG l'on pouvait trouver le Godard trop sage, là maintenant on est dans l'ère post Pierrot le Fou, et on peut espérer que Godard s'en donne à coeur joie.
    Si je ne connais pas vraiment les trois autres réalisateurs (enfin j'ai vu un film de Bellocchio que j'avais aimé : Vincere), j'adore vraiment PPP et JLG et c'est surtout pour leur segment que j'ai regardé ce film.
    Si en 1969 Godard avait déjà réalisé la Chinoise, son film prophétique sur mai 68, on aurait pu imaginer un segment très politique, quelque chose d'engagé vu qu'il semblerait que ça soit le thème fédérateur de ce film, mais en fait Godard surprend, et fait un segment vraiment beau, avec des images splendides sur le cinéma. C'est beau, poétique, et du coup à côté le segment de Bellocchio semble vraiment mauvais, on dirait un sous la Chinoise, et c'est vraiment dommage, c'est verbeux, pénible à regarder, ça gueule en italien des choses dont honnêtement je m'en fous complètement, alors que la révolte estudiantine ça m'intéresse, mais vraiment là il s'est raté, complètement. C'est trop explicatif et sans réel intérêt ni politique, ni cinématographique.
    Le premier segment est peut-être le moins bizarre, c'est celui réalisé par Carlo Lizzani, dont je n'avais jamais entendu parler, ça parle de l'indifférence, alors si ça me semble un peu exagérer, il y a une grande part de vérité et ça a l'avantage de remuer, de poser des questions sur cette époque (même si ça n'a pas forcément beaucoup changé maintenant), donc je dirai que c'est plaisant, surtout que ça dure moins d'un quart d'heure, même si ça n'est pas "révolutionnaire".
    Après il y a le segment de Bertolucci, alors là ça flirte plus avec le film expérimental et j'avoue ne pas avoir forcément compris là où il voulait en venir en tous cas j'ai trouvé ce passage vraiment fascinant, bizarre et intriguant, mais peut-être un peu long.
    Puis vient Pasolini qui arrive en filmant Nineto Davoli avec une fleure géante lui aussi à créer quelque chose de beau, et puis il s'amuse en incrustant des images de guerres, j'ai trouvé ce segment franchement bon, intéressant.
    Finalement on a comme malheureusement très souvent un film inégal, dû au grand nombre de réalisateur, mais les deux parties centrales valent vraiment le détour et le début est assez sympathique tandis que la fin est catastrophique. à voir donc pour PPP et JLG, Godard qui encore une fois fait quelque chose de vraiment merveilleux à l'opposé de là où on pourrait l'attendre, de beau, de poétique, et il filme cette femme, mais c'est sublime.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 septembre 2017
    D'ordinaire, les films à sketches italiens sont une source de divertissement complète et unique. Voir Godard parmi les cinq réalisateurs réformistes de ce film laissait présager un ingrédient supplémentaire à la recette habituelle, un arôme de nouvelle vague. Auquel cas le connaisseur pourrait aborder l'oeuvre sans préjugés. Malheureusement, la raison pour laquelle elle a fait l'ouverture du festival du film de Berlin en 1969 était dû à son à-propos politique ; de grands artistes y préfigurent les conséquences possibles aux bouleversements de 1968. Le film fut fait au bon moment, sur le bon sujet, de la bonne manière, mais n'était valable que dans le double contexte extrêmement étroit de l'esprit étudiant italien et desdits troubles post-68. Sortie de ce cocon minuscule où elle peut s'exprimer, l'oeuvre nous frappe alors comme une compilation médiocre d'allégories d'actualité et d'expérimentations figuratives ennuyeuses. Il faut avoir une passion trop éclectique pour encore prendre du plaisir à le voir aujourd'hui.

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