Le genre de mélo qui laisse perplexe... Pas du côté des thèmes développés du moins. Le pognon et l'amour, les deux mamelles de nos sociétés. Non, ce qui étonne le plus, c'est l'ambiguïté du message que le réalisateur veut faire passer. "Arrêtez de tergiverser quant aux pseudo-vices du capitalisme, de toute façon vos états d'âmes ne servent à rien, mais... quand même vous vous sentirez mieux si vous multipliez les gestes gratuits", et "En matière d'amour il faut foncer, un bon aller-retour dans le cornet ça fait toujours du bien, cela dit... il ne faut pas convoiter la femme de son voisin ou alors aller mater la nouvelle copine de son ex, c'est immoral voire ridicule, en tout cas cela mène à une impasse". Le tout, dans une histoire qui se laisse suivre mais sans plus. Pas de vrai suspense. Les personnages se caractérisent par leur "loose-attitude", du coup aucune identification possible. Entre la petite chose fragile qui voit des nichons toute la journée, et fleur bleue comme personne, sa nympho de sœur qui na aucune éducation, le père de famille sans scrupule, sa femme rongée par le remords et manquant de couilles, la petite peste qui nous emmerde du début à la fin avec ses jeans et dont le visage ressemble à une calculatrice tellement on dénombre de boutons, enfin la vieille bique qui se montre désagréable au possible, et qui prend un mail plaisir à faire chier les autres. Quel tableau. Les mecs qui ont fait les dialogues auraient pu se faire plaisir avec ce dernier personnage, histoire que le film gagne en intérêt, mais non, ses répliques manquent de mordant malgré leur indéniable méchanceté. Pas le mélo de l'année donc.