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Gonnard
250 abonnés
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1,0
Publiée le 17 janvier 2012
Si les productions sur Hitler sont légion, on peut en revanche compter sur les doigts d'une seule main celles consacrées à Mussolini. "Vincere" vient donc combler un vide cinématographique. Non seulement il le fait, mais il adopte en outre un point de vue bien original, celui d'Ida Dalser, premier amour du futur Duce. Autant dire que le film bénéficie d'un a priori largement positif, d'autant que les critiques se veulent bien élogieuses. Et pourtant, grosse déception. Premier talon d'Achille, la clarté du scénario. Malgré les diverses indications chronologiques et spatiales, le spectateur se retrouve vite perdu. Fondation de "Il popolo d'talia" à une date incertaine, marche sur Rome expédiée en deux coups de cuillère à pot, plus d'indication après les accords de Latran de 1929... La pédagogie n'est visiblement pas le point fort de Marco Bellocchio. Se rattrape-t-il sur la qualité de la réalisation ? Pas vraiment. Il expérimente timidement quelques effets visuels, essentiellement dans la première demi-heure d'ailleurs, mais ensuite plus rien.Le reste s'avère très conventionnel. Autre item de notation, le réalisme. Il est toujours aventureux de mêler images d'archives et scènes de film, mais Marco Bellochio s'en tire haut la main. On peut juste regretter le choix de Filippo Timi pour incarner Mussolini. Nul besoin d'être physionomiste et de bosser au FBI pour s'apercevoir qu'il ne ressemble en rien au Duce dont le menton est à peu près trois fois plus large (un vrai bulldog). Du coup, on a du mal à y croire, ce qui est d'autant plus regrettable que le travail de recherche historique est impeccable. Dernier regret, le spectacle proposé. Les deux heures de film sont interminables, on s'ennuie à mourir. Faut bien reconnaître que la vie de l'autre névrosée n'a rien de palpitant. Quelques scènes coupées ainsi que des rajouts sur la politique fasciste n'auraient pas été superflus. Au final donc, une œuvre à découvrir certes, mais au risque d'être déçu.
Comment écrire quelque chose de serein sur un film de 2 h 08 minutes pendant lequel on a vécu un véritable calvaire pendant 1 h 25 et qui, d'un seul coup, devient tout à fait tout autre pendant les dernières 40 minutes. De ce film qui était en compétition à Cannes 2009, beaucoup ont dit ou écrit qu'il s'apparentait à un opéra. C'est probablement vrai pendant ces fameuses 85 premières minutes. Malheureusement pour moi, cela ressemble à un opéra de Verdi et non de Monteverdi, Haendel ou Mozart ! C'est grandiloquent, pompeux, la musique, quand elle intervient, est tonitruante, sans aucune nuance. Quel ennui ! Et pourtant, le sujet est intéressant : Mussolini, son amour secret avec Ida Dalser, son fils Albino, la montée du fascisme en Italie. Pendant les dernières 40 minutes, le film se calme et met principalement l'accent sur Ida Dalser. Giovanni Mezzogiorno est absolument prodigieuse dans ce rôle de maîtresse répudiée et, malgré tout le mal que, globalement, je pense de ce film, je lui aurais donné sans hésitation le prix d'interprétation féminine même si Charlotte Gainsbourg était, pour une fois, plutôt bonne dans "Antichrist". On évitera le zéro étoile infamant pour les 40 dernières minutes et, surtout, la prestation de Giovanni Mezzogiorno.
« Vincere » où la petite histoire dans la grande histoire, ici italienne. Marco Bellocchio nous convie pendant deux heures à suivre le destin d’une des maîtresses de Benito Mussolini, Ida Dalser, maîtresse qui fut enfermée en institutions psychiatriques afin de la faire taire et d’empêcher que le Duce ne soit entraîné dans un scandale d’adultère (voire de bigamie) ainsi que de paternité hors mariage. Le sujet sans être indispensable pouvait sembler un éclairage intéressant sur la personnalité du dictateur fasciste, ainsi que sur les traitements inhumains qu’ont reçu certains de ces proches. Las le film est indigeste et ne propose qu’une vision poussive et hystérique d’une femme rejetée qui refusa de nier une relation et se retrouva privé de sa liberté et de son fil. Le scénario ne parvient jamais à nous faire sentir en empathie pour cette femme et ses malheurs, au contraire on la trouve rapidement plutôt antipathique comme le reste des personnages du reste. Le film n’est jamais autre chose qu’une suite de péripéties plus ou moins compréhensibles (selon sa connaissance de l’histoire de l’Italie de cette époque) où les émotions sont absentes et sont remplacées par une ambiance de froide folie qui met rapidement le spectateur mal à l’aise. L’image elle-même concourt à ce malaise avec son parti pris d’obscurité plus ou moins grande et cette couleur bleue sombre qui efface les couleurs pendant la plus grande partie du film et qui lui donne une ambiance crépusculaire des plus fatigante. Les personnages sont globalement soit irritants soit inconsistants et seule Ida, incarnée par une Giovanna Mezzogiorno fantastique notamment grâce à un regard presque hypnotique, semble pourvue d’une âme et d’une personnalité. Bref un film à l’intrigue poussive, à l’ambiance dépressive et aux personnages automates qui avec ces quasi deux heures plonge le spectateur dans un ennui assez profond pour un sujet au final assez anecdotique. Franchement à éviter sans regret.
Au début du siècle, jeune serveuse, Ida s'éprend passionnément, au hasard d'une manifestation réprimée, du viril et impétueux Benito Mussolini. Marco Bellochio nous fait découvrir l'histoire méconnue, de ce côté-ci des Alpes en tout cas, d'Ilda Dalser, la maîtresse répudiée du Duce dès lors que ce dernier accède au pouvoir. C'est tellement l'histoire d'Ilda que Mussolini disparait à mi-film, au faîte de sa gloire, et n'apparait plus que dans des images d'archives évoquant succintement les étapes de sa vie politique. Et Bellochio de relater, pour ne pas dire s'apesantir sur le combat perdu d'avance d'Ilda pour faire reconnaitre son existence de "femme" de Mussolini et celle de leur enfant caché. On ne fera pas grief au film de n'être pas une chronique du fascisme italien. Ce n'est pas son objet mais on le regrette. Car la bataille d'Ilda, après une première partie de film romanesque et charnelle, prend une tournure dramatique affectée et redondante. spoiler: En résidence surveillée puis séparée de son fils, expédiée en hôpital psychiatrique, Ilda n'a de cesse de clamer la vérité. Vainement à tout point de vue. En dépit des efforts de la comédienne qui l'incarne, on ne ressent pas plus d'émotion qu'on ne trouve d'intérêt à son obstination, à son drame intime à cheval sur l'anecdote et l'Histoire. On reste généralement indifférent aux sentiments passionnels de l'héroine.
Bon d’accord, on apprend que Mussolini avait un fils caché et qu’en plus d’être fou, (Cf discours hallucinés des images d’archives) c’était un salaud. Mais faire plus de deux heures là-dessus, était-ce bien nécessaire ? C’est lent, long, banal, grandiloquent, classique et manque cruellement de rythme.
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1,0
Publiée le 6 octobre 2020
Malgré les autres critiques Vincere est tout simplement un mauvais film. La mise en scène, l'écriture, le jeu des acteurs, la photographie et la musique sont tous mauvais à leur manière. Les 45 premières minutes du film sont déroutantes et sans but. Le film fait des va-et-vient d'années en années différentes ce qui le rend presque impossible à comprendre. Au moment où Giovanna Mezzigiona est confinée dans un hôpital psychiatrique (la dernière moitié du film), nous ne nous en soucions tout simplement pas et rien n'est ajouté au film. Le film aurait pu mieux fonctionner comme une histoire chronologique. Comment elle a rencontré Mussolini, leur relation ultérieure et aurait dû se terminer avec son enfermement. Le générique de fin aurait peut nous dire qu'elle n'a jamais revu Mussolini. Il n'y a eu absolument aucun drame à l'heure de l'histoire pendant laquelle elle est confinée. Le film a essayé et a échoué de faire trop de choses. L'histoire, les guerres mondiales, le socialisme journalistique, le fascisme, la romance, la trahison pour n'en nommer que quelques-uns et les a toutes mal faites. Le film commence de manière chaotique et n'entre jamais dans aucun rythme. Le début était si mauvais qu'il ressemblait à un film d'étudiant. La musique était beaucoup trop intrusive et ne faisait qu'ajouter à la douleur de regarder ce film. Le jeu des acteurs était également médiocre. Giovanna Mezzogiorno est une actrice italienne majeure et a pourtant une habitude persistante dans les films récents de ne pas se connecter avec le public et de nous faire prendre soin de son personnage...
Je ne comprend pas l'engouement que suscite ce film ... Je me suis ennuyée, j'ai trouvé ça mal filmé (on a compris que le réalisateur aim filmé des ombres dans le brouillard, merci) et lent, trrrrès lent, sans aucun intérêt!