Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cineccita
46 abonnés
1 484 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 15 décembre 2009
Le film occulte complètement l'aspect historique pour se cantonner sur la femme cachée de Mussolini. Dommage car l'intérêt devient limité, cette femme qui répète toujours la même chose devient fatiguante.
Film intéressant et prenant jusqu' au bout . Je ne connaissais pas cet aspect de la vie de Mussolini, et son comportement vis à vis d' une part de cette femme , éperdument amoureuse de lui, et de son fils d' autre part, qui sombrera dans la folie à la fin du film, ( et mort jeune ) m' ont laissé pantois ! Bellocchio filme magnifiquement cette histoire poignante, en alternance avec des archives en noir et blanc , toutes aussi importantes que les scènes jouées . Il ne juge pas le dictateur ( l' Histoire l' a déjà fait ), mais la noirceur de cet homme se voit dans chaque scène , y compris dans les archives ( les discours, notamment celui en allemand sont impressionnants de forfanterie et de grotesque ). Il y a de très belles scènes émouvantes dans ce film, et Giovanna Mezzogiorno est absolument magnifique ! Son jeu, intense et à fleur de peau, révèle une actrice de grand talent . L' acteur jouant le Duce jeune m' a convaincu lui aussi, mais j'aurais trouvé intéressante l' idée de le voir continuer son rôle même au delà de son accession au pouvoir . Il est totalement absent de la deuxième partie du film, j' aurais été curieux de voir son comportement pendant l' enfermement de sa " femme " et de son fils . C' est le seul reproche que je ferai sur le scénario .
Vincere est un des tous meilleurs films de l'année. Un quasi chef d'oeuvre qui prend par surprise le spectateur d'entrée au moyen d'une scéne d'introduction qui donne tout le rythme au film comme une ouverture d'opéra, genre musical sur lequel le film entier est calqué. Le défi de Mussolini sur l'existence de Dieu est un grand morceau de cinéma. Toute la première partie jusqu'à ce que l'acteur qui joue le Duce s'efface devant le tyvran Mussolini est un chef d'oeuvre absolu, portée par un acteur sensationnel. Bellochio se refuse à une attaque directe de Mussolini mais questionne plutôt sur l'intrication entre politique et traitement de la folie et (intenses) rapports amoureux et familiaux. La deuxième partie suit la descente aux enfers de la femme cachée du dictateur avec une grande intelligence mâtinée d'humanité et parfois d'humour. Voir même de poésie lorsque la maîtresse de Benito, jouée avec un immense talent par Giovanna Mezzogiorno, grimpe les grilles de l'hôpital comme si elle cherchait à atteindre l'impossible étoile de la liberté avec la neige qui tombe. Bellochio évite tous les pièges à travers le réel du psychiatre, d'une immense subtilité Fillipo Timi, excellent et très proche des personnages de Chaplin revient à la fin pour jouer le fils de mussolini et fait un numéro pathétique de mime des tics de son père. Un morceau de bravoure teint de désespoir qui ne se laissera pas oublier. Le film mélange plusieurs styles narratifs, à la fois inspiré des films muets de Chaplin (Le kid), de l'opéra, du documentaire (brillantes insertions d'extraits de films d'actualité) le tout nimbé de la musique de Carlo Crivelli, qui ressemble à du Bernard Hermann (La mort aux trousses). C'est du cinéma expressionniste qui n'a pas peur d'assumer ses choix en exhibant certains sentiments primaires (l'absence de l'autre vécue comme un drame). Les deux heures et quelques passent très vite du fait d'un rythme trépidant. Un grand moment de cinéma.
Le film est très beau et on sent parfaîtement bien la puissance qui s'en dégage. Le début annonce deux heures très prometteuses qui, même si la fin est un peu moins bonne, passent très vite. Les acteurs maîtrisent leur rôle à la perfection pour faire encore mieux ressortir le vivant et le touchant de ce drame.
Un scénario dans lequel le réalisateur met en parallèle l'ascension du duce et la vie de sa maîtresse, en fait mussolini côté politique et côté coeur, intéressant comme la réalisation d'ailleurs...mais le film est trop confus et la vie politique de mussolini pas assez exploitée à mon goût .
Tout simplement magnifique ! Jouant de la superposition d'un destin et d'une période de l'histoire tragiques, superpositions illustrées d'images, de films, de documents... Bellochio nous saisis par la beauté de l'ensemble, nous terrasse par sa vision du tyran, nous remu aux larmes par son héroïne bouleversante et son fils aussi, et nous laisse pantelants par sa mise en scène époustouflante. Acteurs également formidables mais que s'est-il passé à Cannes pour que ce film ait été oublié ?
Il peut paraître ridicule de parler d'une oeuvre parfaite et aléatoire de tenter de justifier un tel qualificatif. On retrouve dans le cinéma de Bellocchio la perfection formelle d'un certain cinéma italien : beauté de l'image, des cadrages toujours composés en fonction des nécessités de la scène, de la vérité intérieure des personnages, science narrative procédant de l'art avec ici le mariage saisissant des images d'actualité et de fiction (le discours de Mussolini repris par son fils bâtard). L'interprétation est habitée (outre Giovanna Mezzogiorno très encensée, Filippo Timi : un brio étonnant). De la belle ouvrage par un grand artisan.
Un film selon moi, qui n'est pas indispensable de visionner... mais je dois admettre que le destin tragique d'Ida Dasler peut capter l'attention de son spectateur. Giovanna Mezzogiorno, immense interpréte italienne, laisse une interprétation inoubliable.
Vincere nous emmène voir du côté de la face obscure du pouvoir mussolinien. Son film fait habilement écho à l’actualité brûlante de l’Italie en proie aux frasques sexuelles de son leader charismatique, Silvio Berlusconi. Autre temps, autres mœurs les médias n’avaient pas encore l’emprise atteinte en 2009 qui ferait qu’il serait difficile même pour un dictateur de murer au silence une maîtresse répudiée. Le combat d'Isa Dalser est vain et souvent incompréhensible mais ses motivations nous apparaissent clairement comme guidées par la même soif de reconnaissance et de pouvoir que celui qu’elle prétend aimer. Plutôt mourir que de renoncer au statut qu’elle pense être le sien en qualité de mère du premier fils du Duce. L’enfant lui-même n’a que peu d’importance et il sera sacrifié à la quête du Graal d’Isa n’ arrivant jamais à se situer entre une mère enfermée dans un hôpital psychiatrique et un père dont il admire les discours ampoulés aux actualités cinématographiques. Réduit à faire de grotesques imitations du grand homme devant ses camarades de lycée, il mourra victime du manque d’amour de sa mère. A travers le destin de cette femme, première à être tombée sous le charme vénéneux de Benito on comprend mieux la folie qui a pu s’emparer de tout un peuple. Pourtant quand Bellochio nous jette à la face les grimaces de contentement du dictateur perché sur son balcon de la place Veneziana lors de ses discours romains on se dit que la mégalomanie sans limite du bonhomme aurait dû alerter l’opinion internationale bien avant qu’il ne devienne le modèle de Hitler. Les images d’archives désormais à la disposition de chacun n’ont pas empêché nos amis transalpins de s’amouracher d’un autre bouffon sans doute encore plus vulgaire. Filmé souvent dans l’obscurité et en plan serré Vincere se veut inquiétant comme un cauchemar que l’Italie aurait enduré près de vingt ans et dont elle est ressortie exangue.
quel dommage !! le scénario est nul, on s'en contre-fiche de sa femme cachée !! par contre, le film est bien construit, la BO est puissante, et l'acteur qui joue le Duce est énorme. En gros, un film "bien fait" mais dont la trame principale est presque inintéréssante. Dommage
Magnifique film. Interprétation exceptionnelle. Mise en scène lyrique tout en économie de moyen. Audacieux, novateur, parfois bouleversant, l'histoire intime et la grande histoire dans un entre-las passionnant. Musique grandiose. Actrice géniale. Grand grand film !
Alors là vraiment je ne comprends pas du tout l'engouement que tout le monde a pour ce film. C'est superficiel, grandiloquent, pénible. Mise en scène trop lourde, jeu d'acteurs trop appuyé, musique omniprésente, c'est trop chorégraphié, trop d'effets graphiques, tout est trop dans ce film... L'interprète de Mussolini n'est absolument pas crédible. L'actrice jouant Ida Dalser reste dans des postures figées. Les 2 personnages sont caricaturaux, elle, pleine de béatitude mièvre et lui, mécanique tel un robot. Aucun travail sur la psychologie des personnages. C'est du grand spectacle visuel mais c'est tout. La 2ème partie plus centrée sur l'internement est plus intéressante. Mais le début est tellement pénible... Et pour la référence à Visconti, je cherche encore.