Un très beau film sur les blessures de l'enfance. La trame immobilière est un prétexte, mais je suis convaincu encore ici que parfois le sujet prévaut sur le traitement. Dujardin est exceptionnel.
Si le film est nimbé d’une belle lumière propre aux bords de la Méditerranée, française comme algérienne, mettant en valeur les pierres séculaires aixoises et oranaises, on regrette cependant que la native d’Algérie n’offre pas une vision plus personnelle et moins convenue des événements, même perçus au travers du regard d’enfants. Là aussi le film bute sur des procédés scénaristiques (évocation des souvenirs et escapade rédemptrice) pour justifier du tournage maghrébin, qui, au final, joue trop avec les clichés, pour ne pas dire un certain folklore. Seconds rôles inexistants malgré le prestige du casting (Claudia Cardinale et Sandrine Kiberlain, presque en figuration), c’est donc surtout au niveau des deux interprétations protagonistes et des ficelles de l’écriture que le film révèle ses plus grandes faiblesses en ne prenant pas le parti d’un traitement plus cruel et plus vénéneux puisque le ressentiment et la rancœur imprègnent la trajectoire des personnages.
Même si certains aspects du thriller ne sont pas totalement résolus, ce film se révèle touchant grâce à une réflexion sensible sur les souvenirs et le poids de l'enfance ainsi qu'à une interprétation sobre et convaincante de ses comédiens. Très beau.
Rien ne me prédisposait à aimer ce film à priori : seulement voilà , la finesse de Nicole Garcia et l'excellence des interprétations de Marie Josée Croze et Jean Dujardin habitent ce film d'une grande sensibilité , au final bouleversant. C'est beau et j'ai adoré ce regard porté sur les sentiments enfouis que la providence d'une rencontre fait ressurgir des années plus tard. Bravo!
Nicole Garcia s'inspire de son propre vécu et surtout de son enfance à Oran pour réaliser ce drame touchant (mais bancal). Alors que la guerre d'indépendance éclate en Algérie, deux pré-ados se retrouvent séparés, l'un rentre en France, l'autre reste sur place. Une vingtaine d'années plus tard, Marc, père de famille et agent immobilier, croit reconnaître son amour d'enfance en la personne de Cathy. Ses souvenirs longtemps enfouis refont surface, Marc tombe sous son charme, alors que Cathy reste plus réservée et semble cacher sa véritable identité. Alternant sans cesse entre le présent et le passé, les flashs-backs sont d'une grande réussite, de la qualité photo à ses (jeunes) interprètes, il n'y a rien à redire. Quant à Jean Dujardin, il porte en lui le personnage tiraillé par ses souvenirs et cet amour d'enfance. Marie-Josée Croze de son côté, peine à nous convaincre à cause de son personnage trop ambigu et plombé par des éléments extérieurs inutiles (notamment l'arnaque immobilière). Une réalisation en dents de scie qui avait pourtant un fort potentiel.
Film d'auteur se voulant un minimum grand public, le dernier film de Nicole Garcia a le mérite de nous raconter une histoire plutôt correctement, Jean Dujardin s'avérant de son côté crédible dans le rôle principal. Cela dit, bien que je n'ai au fond rien de très précis à lui reprocher, ce « Balcon sur la mer » ne m'a jamais vraiment captivé, que ce soit quant au contexte historique ou à cette histoire d'amour sensible, mais que l'on suit en définitive d'assez loin, la faute peut-être à une identification difficile avec les différents personnages de l'oeuvre. Un film honnête donc, doté de réelles qualités, mais malheureusement trop froid pour convaincre totalement.
En plus du jeu froid de Jean Dujardin dont on doit deviner les sentiments selon la manière dont il fronce les sourcils et la mise en scène aussi lente qu'académique, le plus déplaisant dans ce film c'est bien son scénario qui part d'une idée peu originale, les retrouvailles d'un homme et de son amour d'enfance. A ce pitch sans intérêt, le réalisateur a ajouté de petits souvenirs pleins de guimauve de cette Algérie qu'il a fallut fuir, pour arriver sur un rebondissement malheureusement devinable trente minutes avant et dont les conséquences vont faire s'enliser l'intrigue jusqu'à une fin qui a du mal à venir.
Ambiance plus "gavaldienne" que "hitchcockienne" (comme je le lis souvent) pour ce 6 ième "long" de Nicole Garcia réalisatrice. Le "mystère" est léger et ses racines oranaises sur fond de guerre d'Indépendance finalement plus anecdotiques qu'autre chose. Ajoutez une construction inégale (deux parties déséquilibrées et une fin abrupte) pour noircir le tableau. Restent un Dujardin solide, une Croze délicate, et de belles images au positif. Une vraie étoile (et non un 0,5 recyclé d'office), mais pas plus.
C'est plutôt pas mal, mais quand même au bout d'un moment on s'ennuie ferme et on perd l'intérêt de voir la fin...d'autant que la fin est assez bancale. Quoiqu'il en soit, cela reste un film français correct.
L'immensité de la mer réside dans ce que nous avons de commun avec elle et entre nous. 'Un balcon sur la mer' est avant tout un exutoire mystérieux aussi bien qu'une union dans l'impossible... Pourquoi un balcon? Pour contempler l'autre à travers la mer et s'y cacher également.. C'est le jeu des années qui rend à la douleur toute sa grandeur.. Ainsi, la mer devient la pièce jouée et les acteurs de simples possesseurs brisés.. Si la mer peut dominer l'abime, les souvenirs eux, le peuvent-ils? Condamnés qu'ils sont à se disloquer dans un avenir incertain.. Un grand film, visuellement magnifique, émouvant, perturbant et de grands acteurs ( mention spéciale à Dujardin ) .
C'est lent, c'est plat… Quelle perte de temps. Je me suis rarement autant ennuyé au ciné. Certes Dujardin et Croze sont chics mais est ce que ça suffit pour faire un film…