Stephen Frears revisite le mythe du Docteur Jekyll à travers les yeux de sa servante dans ce film à l'atmosphère sombre, au scénario troublant mais pas totalement abouti malgré l'interprétation sublime de Julia Roberts et d'un John Malkovitch assez inquiétant.
Julia Roberts incarne Mary Reilly avec beaucoup de justesse. John Malkovich interprète brillamment le docteur Jekyll et son double maléfique Mister Hyde.
Stephen Frears est décidément un réalisateur de génie. Julia Roberts dans un rôle totalement différent de ce qu'elle avait fait à l'époque a cassé son image glamour avec talent. John Malkovich fidèle à lui-même joue parfaitement Dr Jekyll et Mister Hyde. L'apparition de Glenn Close n'est pas désagréable.
'Mary Reilly' est une bonne surprise ! Le casting est vraiment extraordinaire (Julia Roberts est splendide, John Malkovich est troublant du début à la fin, et Gleen Close, malgré de courtes apparitions, est dérangeante dans son rôle...). Julia Roberts prouve encore une fois, avec cette interprétation, qu'elle peut tout jouer (et pas seulement des comédies romantiques) ! De plus, j'ai beaucoup aimé le scénario. Des le début de l'intrigue, on est troublé par la relation entre le maitre et sa servante. Bref, j'adhère à ce long-métrage et à l'aspect étrange et sombre qui en ressort. L'atmosphère est vraiment bien réalisée et le casting est superbe ! A voir pour se faire son propre avis car ça mérite le coup d’œil.
L'Etrange Cas du Dr. Jekyll et de M. Hyde revisité pas Frears, avec une Julia Roberts méconnaissable dans ce rôle et un John Malkovich, que je n'aime pas d'habitude, en Jekyll et Hyde plutôt satisfaisant. On retrouve également Glenn Close dans un des ces rôles qu'elle sait si bien jouer avec ses traits caractéristiques et un petit rôle pour Michael Gambon... On y retrouve quelques éléments du roman, comme les cent livres (le prix du sang), données par Hyde pour avoir fouler aux pieds une jeune fille qui l'avait heurté dans la rue, ou l'enfermement dans le labo, M. Carew ou Poole. Dommage pour quelques scènes trop longues, dont celles où Mary Reilly et le Dr. Jekyll se tournent autour alors qu'on sait pertinemment qu'il ne se passer rien... Mais le film est très bon à voir, c'est l'histoire du Dr. Jekyll et de M. Hyde vue sous les yeux d'une autre personne que ceux d'Utterson.
Film bien sombre, pour une histoire plutôt bien réinventée. La relation de Mary avec Jekyll et Hyde est intéressante à voir, avec Hyde qui ose et Jekyll qui ne tente rien. John Malkovich et Julia Roberts sont bons dans leurs rôles, même si l'accent de Julia Roberts (j'ai vu le film en VO) est très bizarre.
J'étais assez septique quand à ce film au début, mais à mesure que je m’enfonçait dans l'esprit de Mary Reilly, j'ai compris que nous avions affaire à un chef d'oeuvre, la meilleurs, pour moi des toutes les adaptations, et de loin !
Etrange et déconcertant, "Mary Reilly" vaut pourtant pour l'un des meilleurs films de Stephen Frears. Certes, le scénario et les effets spéciaux y sont pour quelque chose. Mais Julia Roberts (enfin présente dans un film moins commercial mais également plus ambitieux...) et John Malkovitch aussi. Foisonnant...
"il a surgit de l'ombre comme si elle l'avait enfanté"un film correct mineur tout de même pour le grand stephen frears,une très bonne interprétation de john malkovitch, julia roberts quant à elle n'est pas extraordinaire et le scénario est tout de même peu passionnant(ah oui une glenn glose en "sorciere" comme elle sait si bien le faire.
4 541 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
1,0
Publiée le 18 avril 2021
Ce film est basé sur l'un de ces romans dérivés cette fois-ci le roman classique de Stevenson Dr Jekyll et Mr Hyde vu par sa femme de chambre l'éponyme Mary Reilly. Il est impossible qu'elle soit une super femme déguisée car elle semble diriger une énorme maison d'Édimbourg plus ou moins toute seule. Les quatre autres employés de maison ne semblent pas faire quoi que ce soit de très utile. Elle doit faire le ménage, la vaisselle et le jardinage en transformant la cour pavée d'un hôtel particulier d'Édimbourg tout en courant dans tout Édimbourg pour faire des courses pour le Dr Jekyll pour lequel elle nourrit une passion mal dissimulée. Le dialogue est épouvantable et la banalité est séparée par de longues pauses insignifiantes pour faire tourner ces bêtises à une longueur qui semble interminable. Pourquoi Julia Roberts a-t-elle dû ruiner sa carrière en jouant dans ce film absolument ennuyeux. Elle voulait probablement un peu de crédibilité mais elle n'en avait pas besoin après avoir fait L'Affaire Pélican. John Malkovich joue également dans ce film et il ne fait pas un bon travail non plus. Le film n'a aucun intérêt et aucune intrigue. Je pense qu'il a été fait pour donner à Julia Roberts une chance de gagner un Oscar mais tout ce qu'il a fait c'est diminuer sa crédibilité...
Impossible pour moi de me débarrasser du sentiment immédiat que m'inspire le vieux Londres, ses brumes et sa sombreur glauque. Cet environnement me répugne. Y trouver Julia Roberts – dont on a dû abondamment badigeonner la face pour masquer son bronzage californien – est une source de fascination comme d'affliction. Apprendre que Roberts et Malkovich ne s'entendaient pas n'est pas une surprise. Ils ne sont pas du même monde, et Frears n'a rien trouvé de mieux pour les rendre compatibles que de les écraser dans des plans serrés, comme si les alentours n'étaient pas déjà anxiogènes.
Pour tenir le coup, il faut s'accrocher aux quelques lignes cinglantes données à Malkovich (celles, en tout cas, que le forçage d'un anglais un peu désuet ne démolit pas) et à la musique de George Fenton qui est souvent dans le mille. Il faut dire qu'il n'y a pas grand-chose d'autre pour créer l'émotion. Pour ça, il ne faudra en tout cas pas compter sur la frimousse figée de Roberts (le froid anglais peut-être). Frears semble avoir voulu enlever le premier R de son nom pour donner des airs horrifiques à sa création, mais c'est par touches ; ça joue la carte de l'inattendu mais surtout celle de l'incohérence.
Comme on le sait à partir de la 3ème minute du film, Mary Reilly est un remake de Dr. Jekyll et Mr Hyde, lesquels Malkovich joue tous deux. Les différences physiques ? Il est rasé d'un peu plus près, et la couleur de ses yeux est différente. Pas une seconde les personnages ne se posent la question de cette ressemblance qui crève stupidement les yeux (mise à part une rapide phrase innocente d'un protagoniste dispensable) et le spectateur est censé être convaincu que ce sont deux personnes distinctes. C'est là le cœur de l'absence de crédibilité de ce film sorti vieux et usé de la machine à pondre des scripts, et pourtant ça ne donne qu'une vague idée d'à quel point l'œuvre est désagréable.
Mary Reilly est un film correct, mais qui ne m'a vraiment pas plus emballé que ça. Les acteurs ne sont pas mauvais du tout : Julia Roberts joue très bien et John Malkovitch est impeccable dans ce double-rôle (mais ça fait bien longtemps que je n'ai plus de doute sur ses capacités à interpréter des rôles aussi riches). Par contre le choix de la narration m'a laissé de marbre, je n'ai pas compris l'intérêt de réaliser ce film selon le regard de Mary Reilly. Son personnage est bien moins intéressant que celui du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde. Ça se regarde, mais c'est un peu décevant de la part de Stephen Frears.