Suite au succès du 1, Liam Neeson revient défourailler de l'albanais dans Taken 2. Pas à Paris cette fois mais en Turquie. En effet, Bryan Mills profite de vacances bien méritées et décide d'emmener sa petite famille avec lui. Bien sûr, rien ne se passera comme prévu sinon il n'y aurait pas de film. Les albanais sont vénères, ils veulent sa peau. Mills sera kidnappé avec sa femme et ce sera sa fille qui sera chargée, dans un premier temps, de prendre la relève. La première partie du film est très calme. Presque bucolique. On les voit vaquer à leurs occupations, boire un verre de vin, profiter de la piscine, etc. La seconde moitié du film n'est qu'une succession de courses-poursuite en bagnole ou à pied ou de séquences de bastons/gunfights chorégraphiées par Alain Filglarz. Bien qu'elles soit filmées de manière trop clippesque par Olivier Megaton, ces scènes d'action restent efficaces et globalement on ne voit pas le temps passer. C'est comme un hamburger. C'est gras, ça coule de partout mais ça ne calme pas la faim. Effectivement, qu'est ce que l'on retient de Taken 2 ? Pas grand-chose. Liam Neeson fait sourire en action-héros en se traînant vraiment dans les courses-poursuite. Par contre, il sait se repérer uniquement en entendant et en mémorisant les bruits dans la rue. Maggie Grace, malgré son joli minois il faut avoir l'honnêteté de le reconnaître, n'est plus trop crédible en gamine de 18 piges, dont les premiers émois amoureux se manifestent, alors qu'elle en a pratiquement 30 en vrai. C'est assez surprenant d'ailleurs de la voir conduire, dans les rues d’Istanbul, une voiture de taxi à fond la caisse à la manière d'un pilote de rallye et de galérer à ce point pour avoir son permis de conduire. Mais bon, passons. Pour clore avec Maggie Grace, on apprend grâce à elle que l'on peut balancer des grenades dans les rues sans que la police du coin ne s'inquiète. Police toujours très conne comme il est de rigueur dans un film écrit et produit par Besson puisque là elle aide même les méchants mafieux. Quant au happy-end devant des coupes de glace, il est bien foireux et nunuche mais pouvait-on s'attendre à autre chose ? Au vu du succès en salles, la franchise Taken plaît visiblement au public et Besson serait bien con de ne pas exploiter le filon en bon businessman qu'il est. Pour moi, cinématographiquement, ça ne vaut ni plus ni moins qu'un bon DTV roumain avec Van Damme ou Snipes. La différence, c'est que là on a Besson au scénario et Neeson devant la caméra. Autrement, c'est du pareil au même.