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shmifmuf
179 abonnés
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4,0
Publiée le 1 mai 2014
Le meilleur film de Jolivet. C'est un polar d'ambiance qui se déroule dans une banlieue comme une autre. Il réussit à faire naître une atmosphère singulière en filmant ces terrains vagues (quoi de plus déprimant qu'un parking de supermarché désert). Et pourtant on est tenu en haleine par la réalisation et par le jeu des acteurs tous excellents. Un film rugueux mais attachant.
Le social version Pierre Jolivet : on connaît. En revanche, le social version Pierre Jolivet façon polar et quasiment sans humour : on connaît nettement moins. Le résultat est plutôt convaincant, le réalisateur instaurant rapidement un climat sec et tendu d'assez bonne facture, se reposant sur un scénario sans étincelles, mais solide. Ne voyez toutefois pas dans « sans étincelles » un propos réellement péjoratif. Au contraire, ce choix est justifié par cette volonté de coller au réel, d'évoquer un fait divers bien banal qui tourne rapidement au cauchemar pour le héros. C'est simple : personne ne sortira indemne et encore moins gagnant de cette « histoire à la con », et la vie sera toujours aussi pourrie après celle-ci. Dans les rôles principaux, Vincent Lindon et Clotilde Courau s'en sortent plutôt bien, mais se font voler la vedette par un François Berléand génial en inspecteur nonchalant héritant des meilleures répliques. Un acteur d'exception pour un bon film.
Un super policier Français avec un bon casting et des excellents acteurs qui jouent tres bien leurs rôles surtout Vincent Lindon qui joue magnifiquement son rôles.L'histoire est bien et entraînante.Du début à la fin l'histoire est tres bien il y'avait une belle musique aussi et ce film avait du suspens avec une fin innatendu.Bref un super policier Française que je vous conseile vivement si vous aimez ce style de film.
Avec en toile de fonds, un meurtre, une belle peinture sociale, magistralement interprétée par Vincent Lindon qui excelle dans les roles de prolos, qui rejoint dans sa dureté et son apreté, un autre bon film de Jolivet le frère du guerrier avec une meme composition étonnante de Vincent Lindon. D'ailleurs Jolivet aurait pu réussir un parfait mixage de ces deux films façon La Belle Histoire de Lelouch.
Un polar social qui subit le côté morose et dépressif du fond, un film qui aborde le sujet sensible de la crise et du chômage pas assez subtilement. Comme une sale histoire qui pourrait tomber sur n'importe qui, le scénario raconte la galère d'un chômeur qui en aidant un pote a ramené un camion va découvrir une sale affaire et va s'enfoncer dans les problèmes tout en protégeant sa femme et son beau-fils, une intrigue de polar qui prend trop de temps a démarrer, la tension vient trop tard et le fond social du film est vraiment lourd. Avec l'un de ses cinéastes fétiches, Vincent Lindon impose cette voix rauque et ce caractère brut qui le rende crédible dans ce rôle de gars normal, face a une Clotilde Courau toujours aussi mièvre ou encore un François Berleand qui a l'air complètement dépressif. Cinéaste français du social (un peu comme Ken Loach mais sans la magie et la légèreté) , Pierre Jolivet garde une mise en scène très terre-a-terre, il reste les pieds sur terre et se contente d'un cadre très réaliste et qui colle bien a la morale du film. Un polar social oubliable, long a démarrer et trop dépressif pour vraiment devenir haletant.
Ce film débute comme un autre film sur le monde ouvrier avec des personnages qui s'annonce touchant et une histoire réaliste. Je n'ai rien à repproché à ce genre qui a déjà eu ses moments de gloire (karnaval, la vie révée des anges..) mais quand le film n'est pas à la hauteur ça m'ennuie car je vois trop ce genre d'histoire par mon métier et ma région d'origine. Heureusement l'originalité vient du scénario qui dévoile un polar où Vincent Lindon et Clothilde Coureau jouent bien et Francois Berléand est parfais dans le rôle du flic désabusé. C'est un bon polar du monde ouvrier mais qui n'a cependant pas la profondeur de "l'humanité" de Dumont.
Je déteste ce genre de film misérabiliste où Vincent Lindon semble se complaire. Certains parlent de film noir à la Française. Certes, noir c’est noir, et apparemment certains aiment. Seuls atouts de ce film, la manière de filmer la banlieue et le charme de Clotilde Courau. Pour le reste...et ne parlons pas de la fin. Très oubliable.
Vincent Lindon et Pierre Jolivet sont de fidèles compagnons de route qui se sont retrouvés pour cinq films dont le très reconnu et réussi "Ma petite entreprise" que la chanson éponyme d'Alain Bashung (compositeur de la musique du film) a contribué à rendre célèbre. C'est avec "Fred" qu'ils inaugurent leur collaboration. Le film sera un tournant pour Vincent Lindon qui endosse pour la première fois les oripeaux du bloc monolithique qu'il deviendra de façon récurrente par la suite allant jusqu'à y cadenasser son jeu . Sur un vague fond de thriller, Jolivet qui a écrit lui-même le scénario de "Fred", dépeint les ravages de la crise sur les cohortes d'ouvriers licenciés qui se retrouvent brutalement confrontés à l'oisiveté. C'est sans aucun doute du côté d'Outre-manche que le réalisateur puise son inspiration. Des cinéastes comme Ken Loach ou Mike Leigh n'ont eu de cesse que de dénoncer en empruntant tous les genres cinématographiques, les méfaits de la politique ultra libérale de Margaret Thatcher. Ils n'avaient pas vraiment de pendants en France où la crise comme le nuage de Tchernobyl semblait être passé à côté sans l'avoir touché d'un petit microcosme pensant que pour faire recette rien ne sera jamais plus efficace que les comédies bien grasses ou les tourments sentimentaux des bourgeois aux situations prestigieuses dont on se demande toujours comment ils peuvent avoir autant d'argent et autant de temps disponible. Cette démarche dans laquelle s'inscrit Vincent Lindon, pourtant fils de très bonne famille est bien sûr tout à fait vivifiante et salutaire. Avec Stéphane Brizé ou Philippe Lioret, l'acteur trouvera d'autres porte-voix pour éveiller les consciences aux dysfonctionnements de nos démocraties imparfaites et à la douleur de ceux dont on ne parle jamais. Abordant la quarantaine, il amorce avec "Fred" une mutation physique radicale avec moustache et bedaine saillante lui permettant d'évacuer l'image de jeune premier maladroit construite chez Claude Lelouch, Diane Kurys ou Claude Pinoteau. Jolivet lui aura donc servi d'accoucheur et personne ne s'en plaindra. Le film est souvent maladroit, pêchant par un excès de misérabilisme. De ce point de vue Jolivet, n'atteint pas la justesse d'un Lucas Belvaux ("La raison du plus faible" en 2006) dont la sobriété est exemplaire mais on aurait mauvaise grâce à ne pas encourager une démarche si honnête qui faisait tant défaut au cinéma français. Deux ans plus tard dans un registre plus léger qui lui convient mieux, Jolivet dont le frère Marc est un comique de stand-up, fera mouche. On remarquera la belle prestation à ses côtés de François Berléand en flic dépressif un peu caricatural malgré tout . Quant à Clotilde Courau son joli minois ne parvient pas à sauver un rôle qui concourt au larmoiement un peu facile dénoncé plus haut .
Un jeu de traque plutôt noir et sobre. Tout n’est pas clair. C’est plutôt froid mais le récit nous tient en haleine. Et en voyant le film je me dis qu’il a dû fortement inspirer « Cavale » de Belvaux
Je ne comprends pas pourquoi dans Fred Jolivet a inséré une composante polar somme toute assez brouillonne. C'est peut-être pour montrer que ce Fred est aux abois, qu'il subit la situation sans rien pouvoir y faire, qu'il doit gérer une situation d'urgence dont il n'est pas entièrement responsable (au départ, c'était juste pour rendre service à un ami). Et comme une fois que la mécanique est enclenchée, tout va très vite, il n'est plus maître de rien...Ce dans quoi Jolivet a toujours excellé, c'est pour montrer une réalité sociale morose. Fred ne souffre pas d'un travail à l'usine qui l'écraserait. C'est le non-travail qui le ronge. La répétitivité des journées de chômage sans rien trouver (alors qu'il est grutier, il me semblait pourtant que les grutiers étaient très recherchés dans le monde du travail), le quotidien morne avec les journées au bistrot, les bagarres avec les poivrots du coin, la bière collée à la main, les moments passés à ressasser son ancien emploi, à contempler avec un ancien collège l'usine maintenant désaffectée. Même ce flic a l'air à côté de ses pompes. Je ne sais pas dans quelle ville ils vivent mais c'est peut-être leur cadre de vie qui les rend tous comme ça. Perdus. Il n'y a guère que le sourire de Lisa qui parvient à illuminer la vie de Fred. Une éclaircie dans un ciel gris.
Un film ancré dans les années 90. Je me rappelais plus qu'on vivait comme ça, avec cette mode vestimentaire, ces cabines téléphoniques à carte, le bon vieux temps quoi ! Si l'interprétation est de qualité surtout de la part de Vincent Lindon ou de François Berléand encore une fois en flic pince sans rire. La réalisation reste assez terne et la tension n'est pas trop stressant. Sûrement le scénario qui fait pas beaucoup dans la dureté. Reste un film à voir un après midi si on a rien d'autre à voir.
Vincent Lindon est vraiment un acteur hors norme. Ce film est superbe avec un suspense de bout en bout . Pourquoi ce camion à emmener dans cette entrepôt, pourquoi ton meilleur pote disparaît sans disparaître. Pierre Jolivet sait jouer là dessus . Excellent film .
L'interprétation de Vincent Lindon est pour beaucoup dans l'authenticité qui se dégage de son personnage. En quelques attitudes et phrases simples, l'acteur installe la condition vraie d'un ouvrier au chômage, son désoeuvrement et la conscience de son désoeuvrement. Un petit pavillon, le bistrot où il croise ses copains de galère sont parmi les décors qui contiennent l'existence étriquée de Fred. Lorsque celui-ci, sans trop se poser de questions, rend service à un ami louche, Pierre Jolivet montre bien le passage facile, sinon obligé, de l'oisiveté à un petite délinquance occasionnelle. A moins que que le concours anodin de Fred prenne des proportions plus graves... Malgré le tour nouveau que prend le sujet, Pierre Jolivet ne trahit pas l'esprit et la simplicité du film. Sans requérir les effets de style communs du polar, le réalisateur confronte son anti-héros à une violence ordinaire, c'est-à-dire sans éclat ni le suspense du thriller. Une des qualités du film tient beaucoup à cette approche sincère. Une autre relève de l'humanité des personnages, vue notamment à travers les sentiments pour Fred de sa jeune amie ou la compréhension bienveillante d'un inspecteur de police.
Un film un peu simpliste j'ai trouvé... J'ai mis 2,5, je trouve la prestation de Vincent Lindon bonne, Clotilde Courau est magnifique bien entendu. Cependant on attend vraiment que le rythme du film monte, et l'intrigue est pas extraordinaire non plus. C'est un film de 1997 aussi et je suis en 2022 pour le noté donc il y a surement un décalage
Dommage que Jolivet ne sache pas écrire un scénario crédible car Lindon est grand dans un rôle à la Gabin. Mais son choix de ne pas prévenir la police dès le début et une fin en queue de poisson gâchent tout.