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    Dans la nuit
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2024
    L'unique incursion de Charles Vanel dans la mise en scène qui se mouve avec une aisance impressionnante dans les mèandres de la tragèdie en sachant obtenir une adèquation parfaite entre les impèratifs de la crèation et la modestie du budget! Rappelons que "Dans la nuit" (1930) a ètè tournè (faute de moyens) en extèrieurs avec des gens du pays! Cela n'entame jamais le plaisir de cette petite pèpite car tout est fait pour être bouleversè et troublè (le dènouement) avec un sens de l'image assez dingue (les connaisseurs apprècieront). Sandra Milovanoff est aussi pathètique que Vanel et la bande son aussi saisissante que la restauration effectuèe à partir du nègatif d'origine! C'est donc grâce au plan de sauvegarde des oeuvres anciennes que ce film longtemps oubliè du muet (le dernier, parait-il du cinèma français) renaît de ses cendres alors qu'on le croyait à jamais disparu! A dècouvrir absolument, par le biais du Cinèma de minuit...
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2023
    La carrière de réalisateur de Charles Vanel a été aussi courte que sa carrière d’acteur a été longue. Ce premier long-métrage muet, qu’il a tourné en 1929 et présenté à la presse au début de 1930 – avec une réception élogieuse – est sorti en salles un peu plus tard dans l’année, au même moment que les premiers films parlants, qui l’ont totalement éclipsé et envoyé dans les limbes de l’oubli. Vanel a tenté de remettre le couvert en 1932, en signant un court-métrage : Affaire classée. Sans succès. Voilà qui a effectivement et définitivement classé l’affaire de ses rêves et ambitions de réalisateur. Et c’est bien dommage car il montre dans son premier essai un talent évident. Sa façon de filmer et de monter les premières séquences consacrées au mariage est magnifique : science de la composition et du mouvement, originalité des points de vue (scènes de balançoire, de manège), plans courts et enchaînés avec une belle variété de fondus (dont un étrange procédé « aqueux »). Ces images baignées d’une belle lumière et ce rythme alerte traduisent, à la manière d’un Renoir, le bonheur de l’instant et la joie de vivre, sur lesquels semblent toutefois planer de petites zones d’ombre. Quelques troubles, quelques regards… discrètement mis en scène. La suite bascule dans le drame. Le jour laisse place à la nuit. Et la grammaire de cinéma, toujours excellement travaillée, déploie des effets évidemment plus sombres et inquiétants, tristes et horrifiques à la fois, avec un superbe clair-obscur expressionniste et surtout une exploitation visuelle saisissante de deux thèmes, le masque – qui semble annoncer Les Yeux sans visage, de Franju – et la figure du double. Côté narration, le début est simple, linéaire, la suite et la fin étant plus élaborées, avec quiproquo, flash-back, twist. Twist final qui fait un peu regretter que l’auteur ne soit pas allé au bout de la noirceur de son histoire… Belle puissance dramatique néanmoins. Et très bel ouvrage de cinéma.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    155 abonnés 693 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 juin 2023
    Un long métrage surprenant et très maîtrisé, qui me fait penser à d'autres films uniques réalisés par d’immenses acteurs, tels que « L'Héritage des 500 000 », de Toshiro Mifune ou bien sûr « La Nuit du Chasseur » de Charles Laughton, marquants par leur originalité et leur grande qualité formelle.

    « Dans la Nuit » est un long métrage parfaitement accompli, qui a eu une destinée tragique, car il s'agit probablement du dernier film muet français... sorti 2 ans après les débuts du parlant, ce qui fait qu'il a été complètement ignoré à l'époque... Et pourtant il regorge de qualités. On savait Charles Vanel excellent acteur, il l'est une fois de plus ici, rien de surprenant jusque-là, même si c'est toujours un plaisir renouvelé que de le revoir à l'écran.

    Mais de surcroît, il se révèle un fin réalisateur ! Son film a d'un côté un aspect très sobre et presque documentaire sur les conditions de travail et de vie de mineurs, dans la région de Lyon, vers 1920-1930. De même, les émotions ne sont pas surjouées : l'actrice principale, Sandra Milowanoff et lui-même jouent de façon naturelle et fluide, ce qui fait que dans son ensemble, par sa réalisation et ses acteurs, ce film a un côté très réaliste et convaincant.

    Cela appuie et même renforce d'autant plus l'autre grande dimension du film : son aspect inquiétant, sombre, voire horrifique. Le personnage principal, à la suite d'un très grave accident de travail, voit son visage à moitié défiguré. Il doit donc porter un masque couvrant en partie son visage, lui donnant un aspect froid et figé, presque inhumain. Sa femme, bien sûr, en est bouleversée... Lui qui était plein de vie et d'amour pour son épouse (magnifique scène de mariage, à la joie communicative), devient froid, renfermé, désagréable à la suite de ce tragique incident... Je n'en révèle pas plus sur l’intrigue.

    J'ai eu la chance de voir ce film dans le cadre d'un magnifique ciné-concert, une expérience inoubliable. Je ne crois pas qu'il soit pour le moment édité en DVD, donc il est difficilement visible. Mais il commence à être de plus en plus mis en avant, il a été récemment restauré par l'Institut Lumière et différents mécènes, dont beaucoup sont lyonnais d’origine, et on comprend leur attachement à ce film. Nous aurons donc peut-être droit à une belle édition prochainement !

    En attendant, si ce n'est pas un chef-d’œuvre du muet à la hauteur d'un « Metropolis » ou d'un « L'Aurore », « Dans la Nuit » est un grand et beau film intéressant, qui figure parmi les meilleurs films muets français, et qui mériterait d'être plus largement (re)connu à sa juste valeur.

    Si à l’époque, la carrière de réalisateur de Charles Vanel a été stoppée net dans son élan par l’insuccès de ce film, nous privant probablement d’un grand cinéaste en devenir, nous pouvons aujourd’hui réparer en partie cette injustice en redécouvrant cette magnifique proposition de cinéma, qui démontre combien le muet fut une période de grande créativité... Et combien les acteurs et actrices disposent de formidables talents cachés, qui méritent d’être exprimés. Songeons par exemple à l’impressionnante carrière de réalisateur de Clint Eastwood ou à une grande actrice/réalisatrice récemment redécouverte : la formidable Kinuyo Tanaka. Et songeons à l’énorme perte pour le septième art s’ils n’avaient pu être cinéastes…
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 décembre 2022
    Dans la nuit est l’unique long-métrage réalisé par Charles Vanel dont la filmographie en tant que réalisateur sera complétée d’un second élément en 1932, un court-métrage titré Affaire classée et resté confidentiel. Dans la nuit est aussi considéré aujourd’hui comme étant le dernier film muet du cinéma français. En effet, réalisé durant l’été 1929, sa première diffusion dans les salles françaises est datée du 16 mai 1930, date à laquelle le cinéma français mais également mondial a définitivement basculé côté parlant. Les films muets n’attirent alors plus. Ce constat peut expliquer le fait que ce film soit rapidement tombé dans l’oubli. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2022/#DN
    Philippe C
    Philippe C

    97 abonnés 1 050 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2022
    Ce film vient de faire l'objet d'une restauration, et a été re-présenté en première mondiale, avec un accompagnement à l'orgue dans le grand auditorium de Lyon lors du festival du film Lumière 2022.
    C'est probablement le dernier film muet réalisé en France t il n'est pas, à sa sortie au printemps 1930 resté longtemps à l'affiche, car l'essor du parlant venait d'un seul coup de ringardiser le muet/
    Film tourné en décors naturels dans le village de Jujurieux (Ain), dont la carrière et le métier de carrier ont servi de fond à cette œuvre à la fois romanesque et sociale, dans laquelle le héros, fraichement marié est victime d'un dramatique accident du travail qui le défigure...ce qui va bouleverser sa vie et celle de sa femme...
    Evidemment s'agissant de N&B et de muet, le jeu des acteurs est appuyé, certaines séquences semblent inutilement longues, comme celle du mariage, mais elles restent agréables à regarder, surtout par l'image qu'elle donne de la vie ouvrière et au village telle qu'elle était il y a près d'un siècle.
    Mention spéciale à l'organiste du jour, qui a su composer et interpréter un accompagnement vraiment excellent, donnant à la fois la mesure de ce que peut produire un orgue et soulignant comme il se doit les différents moments du film : accordéon lors de la fête, explosion de la dynamite, tristesse de la recherche des disparus, rire des enfants, colère et frustration dans le couple déchiré...
    En espérant, mais ce sera difficile, que ce film puisse bénéficier d'une seconde chance bien méritée dans sa version restaurée
    arnaud1972
    arnaud1972

    33 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 février 2013
    un grand mélo du cinéma muet, un rêve cauchemar au pays des mineurs, expressionniste et poétique, un film d'une grande modernité et d'une grande force (avec l'apport de la musique de Louis Clavis). Les scènes de "masques" (notamment le combat entre les deux hommes) sont simplement magnifiques, un chef d'oeuvre oublié à redécouvrir d'urgence!!!!
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