Votre avis sur Clueless ?
3,0
Publiée le 10 février 2011
Avec "Clueless"(1995),on revient à la source-même d'une lourde tendance actuelle:le teen-movie sur une jeunesse friquée et superficielle(du genre Gossip Girl).C'est effectivement un film générationnel complètement ancré dans la culture 90's(l'ombre de "Beverly Hills"plane..).Cela pourrait exaspérer sauf que Amy Heckerling tourne judicieusement son film vers une satire incisive de la vie lycéenne chez les jeunes nantis à travers le regard d'une pimbêche californienne tout ce qu'il y a de plus stéréotypée:Cher ne pense qu'à ses fringues,ses sorties en boîtes,ses futures conquêtes ou les potins avec ses copines.Le film tient de bout en bout son second degré dévastateur.Alicia Silverstone,commentant sa vie en voix off avec une pointe de naïveté mutine est excellente et très mignonne.Dommage que sa carrière n'ait pas suivie...Paul Ruud,dans le rôle de son presque demi-frère,est déja doué dans le charme maladroit.Heckerling a le bon goût de faire évoluer son personnage,pour ne pas en rester au stade de la stigmatisation ludique.La bande-son retranscrit bien son époque,tout comme les vêtements et les vannes envoyées.Ca n'est pas très subtil,mais rudement bien vu.A constater,les débuts de Britanny Murphy.
3,0
Publiée le 29 mai 2013
Transposition assez libre du roman "Emma" de la grande Jane Austen d'une petite ville tranquille de la province anglaise du début du XIXème Siècle au Berverly Hills branché des années 90 ; ceux pour qui le monde n'a pas commencé à tourner avec Twitter et YouTube c'est-à-dire ceux qui ont connu cette décennie avec ses téléphones et ses ordinateurs qui ont l'air de peser une tonne par rapport aux appareils actuels auront une bonne dose de nostalgie. D'apparence donc ça a pris incontestablement un petit coup de vieux mais le fond qui se moque du culte de paraître au détriment de l'être (il manque juste là-dedans le culte de l'anorexie et c'était complet !!!) est bien évidemment d'actualité. Quelques répliques bien vachardes (genre "ma mère est morte suite à un horrible accident pendant une de ses habituelles liposuccions" !!!) qui font plaisir, un rythme impeccable et le charme pétillant d'Alicia Silverstone font de cette satire légère un très bon moment de divertissement.
3,0
Publiée le 6 mars 2015
Je vais être totalement honnête : cette adaptation moderne d' « Emma » de Jane Austen ne laisse pas un souvenir marquant. Reste qu'il n'est pas interdit d'y prendre un plaisir simple, mais réel. Le film a l'intelligence de ne pas se prendre trop au sérieux et s'avère capable, dans ses meilleurs moments, d'être vraiment amusant, l'attrait de certains personnages n'y étant pas non plus étranger, la sympathique prestation d'Alicia Silverstone non plus. Cela reste un peu facile, voire légèrement banal, mais il y a suffisamment de savoir-faire et de bonne humeur pour que cela passe sans trop de mal. Pas du grand cinéma donc, mais une comédie romantique d'assez bonne facture : on s'en contentera.
3,5
Publiée le 17 août 2021
J'ai bien aimé ce film, qui a pour cadre un lycée américain mais aussi ce qu'il y a autour: la grande maison, les soirées etc...En réalité, ici le lycée en tant que lieu d'étude n'est qu'un prétexte, et dire celà est un euphémisme: les lycéens se moquent éperdument des études et de leurs professeurs; par ailleurs les matières étudiées sont sans intérêt (il s'agit si j'ai bien compris de cours sur l'environnement et la politique). En réalité, l'enjeu est de montrer de jeunes gens dont les seuls centres d'intérêt sont les sorties et les relations amoureuses. Dès lors, on a une vision totalement fantasmée du lycée et des jeunes en général, et c'est finalement un peu l'intérêt de ce genre de film, être dépaysant et nous faire oublier nos soucis, nous faire voir la vie en rose (il faut donc voir ce genre de film au second degré). Ce genre de production abonde dans le cinéma américain; toutefois Clueless est particulièrement efficace du fait de la sympathie qu'on peut ressentir pour l'héroïne principale .La voix-off y est pour beaucoup; à noter aussi le léger décalage qu'elle a avec les autres, elle semble plus intelligente et moins égocentrique, plus sensible aux choses et a une certaine droiture morale; elle semble aimer aider les autres même si elle s'en défend pendant une bonne partie du film. Il y a aussi certaines situations très drôles, notamment celle en voiture sur la rocade, ou encore celle de la rencontre entre son "petit ami" et son père. Donc au total un film un peu bête mais qui m'a fait passer un bon moment...
3,0
Publiée le 28 février 2021
Derrière "Clueless", se cachent au moins deux intentions. La première, transposer le "Emma" de Jane Austen dans un lycée californien, l'intrigue en reprenant ici la trame et les personnages. La seconde, proposer un pastiche des lycéens friqués de Beverly Hills. Nul doute que c'est surtout la seconde intention qui prédomine, la première permettant de lui offrir une trame intéressante. "Clueless" réussit sur plusieurs points, là où d'autres se seraient pris les pieds dans le tapis. Par exemple, il ne nous ressert pas la sempiternelle protagoniste modeste et moyenne, qui débarque innocemment dans un univers lycéen acéré (façon "Mean Girls"). Ici, l'héroïne n'est autre que la fille la plus populaire du lycée ! Superficielle, égocentrée, pourrie-gâtée, pétrie de principes, Cher aurait pu rapidement être un personnage que l'on déteste. Mais sa volonté maladroite d'entre-metteuse, ses bonnes intentions, et le jeu sympathique d'Alicia Silverstone, parviennent à rendre ce personnage attachant. Face à elle, on retrouvera un tout jeune Paul Rudd ! De plus, l'univers du film est plutôt amusant. D'un côté, une série de moqueries plus ou moins gentillettes ou acerbes selon les situations : tenues extravagantes, argot, superficialité des jeunes... mais aussi parents absents, chirurgie esthétique à tous les étages, tentative de suicide ! De l'autre, l'ensemble est bourré de références so 90's, qui laisseront pantois ceux qui n'ont pas vécu cette décennie (citer Marky Mark, respect !). A l'époque, ces références avaient sans doute vocation à inscrire le film dans son temps, et aujourd'hui elles lui donnent un aspect rétro sympatoche. Enfin, on évite les clichés éculés des teen-movies américains, tels que les blagues potaches, ou les éternelles rivalité entre les clans de nerds, de jocks, de rebelles, etc. Si bien que "Clueless" est un teen-movie rafraîchissant. Il n'a rien de révolutionnaire en soi, et sa mise en scène n'a rien de fantastique. Mais c'est suffisamment bien mené pour que l'on passe un bon moment, et c'est tout ce que l'on demande.
1,0
Publiée le 18 juillet 2013
Oh punaise. Je savais qu'il fallait prendre Clueless au second degré, ou même au troisième ou au énième... Mais non, non. Enfin, j'espère quand même que les scénaristes et le réalisateur ont vu la connerie de leur truc et se sont dit "les ados vont adorer, les autres vont apprécier le second degré", sauf que là c'est tellement con que c'est plus possible de prendre ce truc au second degré, c'est juste insupportable. C'est un ramassis de conneries du début jusqu'à la fin, et puis on prend même pas de plaisir là dedans, c'est juste insupportable, c'est une horreur cinématographique et le problème c'est que le niveau de connerie ne descend jamais, c'est même pas plaisant, encore on pourrait se dire que quand on regarde ce genre de débilité ça pourrait être frais et divertissant, mais même pas, Clueless c'est même pas plaisant et sympathique à voir, c'est juste nul.
2,5
Publiée le 8 février 2014
Librement adapté du roman de Jane Austen, un film amusant et piquant par sa satire cocasse de la jeunesse d’aujourd’hui avec son propre vocabulaire et la dictature de la mode. Le film qui lança Alicia Silverstone.
2,0
Publiée le 28 janvier 2014
AMELIE POULAIN. La revanche d'une blonde, sauf que Alicia Silverstone est maintenant détroné par Reese Witherspoon pour les rôles de nunuches sexy.
2,5
Publiée le 8 février 2009
Regardable si on ne prend rien au sérieux ;) Mais sinon, ça tourne un peu en rond et ces jeunes des beaux quartiers sont vraiment bêtes et fatigants à la longue ;) Bon souvenir malgré tout..
3,0
Publiée le 25 mai 2014
Un teen-movie qui à forcement vieilli mais qui est plutôt bien représentatif d'une époque (celle d'avant
internet) , et quel casting ! ( Britany Murphy et Paul Rudd à leur début ! ) , un honnête divertissement .
1,5
Publiée le 25 février 2021
Cher Horowitz (Alicia Silverstone) a seize ans. Elle habite seule avec son père une immense villa luxueuse de Beverly Hills. Avec son inséparable amie Di (Stacey Dash), elle est la coqueluche de son lycée. Quand arrive en milieu d'année une nouvelle élève, Tai (Britanny Murphy), Cher et Di la prennent sous leurs ailes et tentent de lui trouver un petit ami. Si Di a un copain, la vie sentimentale de Cher est plus compliquée : Cher rejette Elton qui la courtise, essaie de séduire Christian, qui s'avère être homo. Trouvera-t-elle le bonheur avec Josh (Paul Rudd), le fils d'un premier lit de la nouvelle épouse de son père ?

Sorti en 1995, "Clueless" est un film d'anthologie au point de figurer parmi les "1001 films à voir avant de mourir". Il est considéré parfois comme le film ayant lancé la mode des "teen movies", parfois comme le meilleur jamais réalisé. Ces deux affirmations sont sujettes à caution.

Le genre des "teen movies" n'est pas né avec "Clueless". Il lui était préexistant. Sans en faire remonter la naissance aux années cinquante et considérer que "L'Équipée sauvage" avec Marlon Brando ou "La Fureur de vivre" avec James Dean en constitue les premières manifestations, le genre émerge dans les années soixante-dix avec "American Graffiti". Il connaît un premier âge d'or dans les années quatre-vingts avec les comédies de John Hughes ("Seize bougies pour Sam", "The Breakfast Club", "Une créature de rêve", "La Folle Journée de Ferris Bueller"...) et l'émergence de sous-genres musicaux ("Grease"), d'horreur ("Carrie") ou de science-fiction ("Retour vers le futur" et ses suites) . Si "Clueless" marque l'histoire des "teen movies", c'est en en relançant la mode et, par son humour gentiment ironique, en ouvrant la voie à toute une série de films similaires ("Lolita malgré moi, "La Revanche d'une blonde", etc.) ainsi qu'aux délirantes comédies de Judd Apatow de la décennie suivante.

À défaut d'être le film qui a initié le genre des "teen movies", "Clueless" est-il le meilleur film du genre ? Je ne suis pas de cet avis. Loin s'en faut. Peut-être, comme pour Jet Set il y a quelques jours, "Clueless" a-t-il mal résisté à l'épreuve du temps et m'aurait-il paru plus aimable si je l'avais vu à sa sortie. Peut-être aussi étais-je meilleur public pour ce genre de films-là à vingt-cinq ans qu'à cinquante. Pour autant, je n'ai rien trouvé de drôle ni d'intelligent à cette laborieuse adaptation du "Emma" de Jane Austen, qui transpose dans un lycée ultra-chic de Californie les délicieux marivaudages géorgiens de l'auteure pleine d'ironie de "Orgueil et préjugés". Sans doute Alicia Silverstone y est-elle délicieuse - même si je la confonds toujours avec Reese Witherspoon - et ses tenues, même si la mode a changé en vingt-cinq ans, sont-elles incroyables. Mais ce sont bien là les seuls atouts de ce film étonnamment surcoté.
2,5
Publiée le 17 février 2009
Film typique sur les ados américain(es) mais c'est assez sympa
0,5
Publiée le 31 octobre 2023
« As if. »

Surfant sur la vague des Teen Movies féminins lancée par John Hughes dix ans auparavant, réalisé et scénarisé par Amy Heckerling (qui signa les deux Allô Maman, Ici Bébé/Look Who’s Talking, 1989, 1990 mais également Bonjour les Vacances 2/National Lampoon's European Vacation sur un scénario de John Hughes), Clueless met en vedette Alicia Silverstone, star des ados des années ’90, avant qu’on s’aperçoive qu’elle n’avait aucun talent. Du reste, il n’y en a pas beaucoup plus dans cette comédie facile et superficielle où les dialogues sont d’une indigence débilitante, les mouvements de caméra inutiles et les échanges criards, jusqu’à l’insupportable.

Tout y est cliché mais sans humour, surjoué mais sans emphase, coloré mais sans aucune saveur. Film culte aux Etats-Unis, ce Clueless a terriblement mal vieilli pour n’être qu’un nanar de plus, digne d’une sitcom colombienne estampillée Disney.
2,0
Publiée le 21 août 2021
Certains films doivent être vu à une certaine période de sa vie pour pouvoir y prendre du plaisir. Clueless d’Amy Heckerling (qui est surtout connue pour avoir signé Allô maman, ici bébé !) en est un pur exemple. Il vise essentiellement un public de pré-adolescentes et le découvrir à l’âge adulte (d’autant plus si on est un homme) empêche d’en savourer véritablement l’univers. Même si on peut apprécier de découvrir, aux côtés des comédiens d’expérience que sont Dan Hedaya ou Wallace Shawn, de jeunes acteurs prometteurs à l’aube de leurs carrières (Alicia Silverstone, Paul Rudd et Brittany Murphy qui arrive à voler la vedette à la première dès qu’elle est présente à l’écran…), il est difficile d’être réellement passionné par les histoires d’amour des héroïnes et de rire franchement face à cet humour visant particulièrement un public très jeune et acceptant cet univers totalement déréalisé spoiler: (il suffit de voir Cher conduire une voiture en regardant Josh plutôt que la route pour s’en convaincre)
. Ainsi, Clueless est un film s’adressant essentiellement aux jeunes filles de moins de 16 ans et qui a peu de chances de vraiment plaire si on n’appartient pas à cette cible.
3,0
Publiée le 2 janvier 2023
spoiler: C'est l'histoire d'une preuve : Paul Rudd est un clone insensible au vieillissement.


- Cette critique contient des spoilers -

Clueless a 27 ans et cela se voit dans les fringues, dans les téléphones pachydermiques et s'entend dans les vannes, plus recherchées et drôles que dans les l'immense majorité des comédies actuelles.
Tai (to Cher about Amber): “Do you think she’s pretty?”
Cher: “No, she’s a full-on Monet.”
Tai: “What’s a Monet?”
Cher: “It’s like a painting, see? From far away, it’s OK, but up close, it’s a big old mess.”

J'ai aimé voir cette petite bourgeoise superficielle se ridiculiser lors des épreuves d'éloquence (“Until mankind is peaceful enough not to have violence on the news, there’s no point in taking it out of shows that need it for entertainment value.” ) mais plus encore s'auto-désigner Sainte et faire le bien autour d'elle. Ce n'est pas si commun au cinéma alors qu'assister à des actes de charité et don de soi me met toujours en joie. Sauf lorsque c'est trop niais. Ce n'est heureusement pas le cas dans ce Clueless résolument tourné vers la satyre du teen-age movie (“She’s my friend because we both know what it’s like to have people be jealous of us.”) et de la sur-consommation ("Dude, what’s wrong. You suffering from buyers remorse or something?").

Sous ses habits roses bonbons de créateurs, Clueless se révèle riche en vannes et punchlines efficaces :
"it's a personnal choice everyone must make for himself"

Cher: “Would you call me selfish?”
Dionne: “No, not to your face.”"

Cher (about Christian): “He does dress better than I do. What would I bring to the relationship?”

D'ailleurs j'ai été surpris de constater que le Cinéma étant un art visuel qui montre plutôt qu'il ne dit, mes scènes favorites ont tout de même été les dialogues, de l'héroïne avec les autres (et elle-même!). J'ai également trouvé d'un charme irrésistible les scènes mettant en valeur le visage de l'actrice.

Malgré ma mise en condition, j'ai deviné quasi immédiatement l'orientation de Christian ainsi bien entendu que l'attendu happy ending final.

Clueless et ses piquants dialogues est au-dessus du panier des comédies romantiques, pas évident toutefois qu'il mérite un 2sd visionnage.
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