Votre avis sur Les Bostoniennes ?

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2,5
Publiée le 1 décembre 2019
Durant le premier quart-d'heure Les Bostoniennes a toute la beauté et l'apparence de ses films historiques se déroulant dans la bonne société puis petit à petit l'ennui s'installe.
Adaptation d'une œuvre de Henry James qui aborde de manière discrète le lesbianisme, le film respectera aussi cet aspect tout en étant plus explicite, une célibataire endurcie d'âge mûre tombe amoureuse d'une jeune femme se faisant le chantre de la liberté de la femme mais le cousin de la première un Sudiste à l'esprit plus étriqué va aussi tomber amoureux de cette jeune femme qui risque en se mariant de renoncer à ses engagements.
C'est un beau film mais la mise en scène trop feutrée perd de son effet au fur et à mesure que le film avance, plus de passion et de débordement aurait pu secouer ce rythme un tantinet lent à mon goût.
Autre problème si les acteurs sont bons par contre leurs personnages ne sont pas particulièrement attractifs notamment Vanessa Redgrave qui ne peut pas réellement exprimer les sentiments de son personnage et qui semble plus être une égoïste qu'une femme amoureuse.
Un beau film dans sa forme mais qui aurait gagné à moderniser son fond.
2,5
Publiée le 18 novembre 2021
Boston, années 1870. Jeune oratrice brillante et féministe engagée, Verona se fait repérer par Olive, vieille fille pleinement dédiée à la « cause ». Mais sa fougue et son caractère n’échappent pas non plus au regard lubrique de Basil, avocat conservateur qui goûte peu à ses idées. « The Bostonians » sera donc un duel entre deux personnes radicalement opposées, qui se battent pour l’affection d’un talent féminin. Un sujet très alléchant, traité avec subtilité, et tout à fait moderne (on pourrait y intégrer sans mal la thématique #metoo, et remplacer les salons par des réseaux sociaux). Le film posera ainsi des questions intéressantes, telle que le fait de déterminer si les idées de Verona sont vraiment les siennes, ou si elles ont été implantées par son entourage qui exploite son talent. Ou l’éternel débat : faut-il suivre ses idées ou son cœur ? Il traite également en non-dits du saphisme. Toutefois, l’ensemble est un peu longuet. On tourne souvent en rond, et la mise en scène manque parfois de puissance, tel que dans ce final pourtant original. Les 2h du long-métrage auraient aisément pu être réduites à 1h30. Etonnant de la part du tandem Merchant / Ivory, qui nous livrera quelques perles en terme de films d‘époque. Heureusement, la reconstitution est détaillée. Et le film s’appuie sur deux acteurs de talents. Vanessa Redgrave n’a clairement pas un personnage attachant, mais elle fait preuve de toute sa sensibilité pour incarner cette dame frigide et possessive, dominée par sa frustration d’une vie stérile, et son engagement politique sincère. Christopher Reeve prouve une fois de plus qu’il ne faut pas limiter sa carrière au rôle de Superman/Clark Kent. Si l’on peut parfois douter du bon goût de sa coupe de cheveux, James Ivory utilise à bon escient les mensurations imposantes de l’acteur pour montrer qu’il est totalement déphasé de l’univers féministe qu’il infiltre. Reeve sait aussi manier ses expressions lubriques pour jouer entre des émotions purement intéressées, et de sincères sentiments. « The Bostonians » n’est donc pas inintéressant, mais ne vous attendez pas à du grand James Ivory.
2,5
Publiée le 27 janvier 2025
Nous retrouvons une nouvelle fois James Ivory, toujours accompagné de son fidèle producteur Ismail Merchant, en 1984, dans une fresque historique dépeignant non pas la bourgeoisie anglaise (pour une fois) mais américaine et plus précisément, comme son titre l'indique, bostonienne. Nous y suivons les aventures d'une féministe qui prend sous son aile une jeune femme qu'elle rallie à sa cause mais à laquelle elle s'attache surtout énormément. C'était sans compter sur son cousin, qui ne partage pas vraiment les idées féministes des deux femmes, qui s'éprend également de la jeune femme. Alors, tout de suite comme ça, c'est vrai que l'on pourrait croire à un film blâmant le féministe puisqu'il y est surtout perçu au travers d'une femme acariâtre et lesbienne qui déteste les hommes. Et c'est un peu vrai, certes, seulement si on ne regarde le film qu'en surface. Car en vérité, nous sommes plus proches des thèmes qu'abordera plus tard "Chambre avec vue" qu'autre chose. Effectivement, contexte mis à part, nous retrouvons une jeune femme qui s'éprend d'un homme mais qui ne peut vraiment poursuivre la relation au grand jour à cause d'une dame plus âgée par qui elle est chaperonnée. Ainsi, bien-sûr que le contexte est ici très important puisque l'on peut y voir de quelle manière les droits des femmes étaient bafoués mais surtout perçus à cette époque mais je le vois surtout comme une excuse pour pouvoir développer une histoire d'amour presque impossible. Et Ivory, il aime bien ce genre de choses, comme le fait d'étaler son histoire sur plusieurs années et d'y développer beaucoup (trop) de personnages. Mais ici, je dois bien avouer que j'ai eu beaucoup de mal, en tout cas beaucoup plus que les autres, car je trouve le rythme mauvais. Alors, les films du réalisateur ne sont pas vraiment connus pour leur dynamisme mais, en général, on se laisse porter par l'ambiance très chaleureuse et les personnages attachants. Ici, même si nous retrouvons cette ambiance victorienne, l'aspect chaleureux n'y est plus vraiment, peut-être dû au fait que l'histoire se déroule aux États-Unis et non dans un petit cottage anglais, je ne sais pas vraiment à vrai dire et puis le film peine à captiver son audience, tout simplement ! "Les Bostoniennes" n'est donc pas mauvais, loin de là, mais ce n'est clairement pas mon préféré du réalisateur.
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