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alexis942
2 abonnés
116 critiques
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4,0
Publiée le 1 octobre 2009
Un sujet délicat très bien traité. La jeune actrice qui joue l'héroïne est formidable. Un film émouvant qui reste en tête bien après être sorti de la salle.
On préférera le précédent long de Andrea Arnold (Red Road) à ce dernier. Non dénué de volonté le film reste dans un cinéma classique anglais quand celui ci se vient à conter la vie de la classe moyenne. Souvent un cinéma des plus intéressants et des plus utiles de l'autre côté de la Manche. Toujours ampli de crédibilité et frôlant le docu fiction il offre un regard sur ce que l'on ne veut parfois pas voir. Mais sur ce long Arnold se perd et oublie d'instaurer la densité à laquelle elle nous avait fait adhérer sur Red Road, l'histoire n'est pas la cause de ce petit essoufflement. Essoufflement car le film est loin d'être un loupé, juste un film conventionnel de part sa réalisation, on attendait plus, là est peut-être le piège. Il reste cependant la force éblouissante de Katie Jarvis, prise sur le vif qui de sa grande aura réussit à nous emporter avec elle. La force de l'écriture et du personnage permettent tout de même (face à une réalisation classique dans la case "film indépendant") à donner à l'intégralité du film une ampleur peu commune. Assez rare pour le noter, c'est ici la comédienne (et donc la direction d'acteur alors !?) qui donne une valeur indéniable à ce métrage qu'on avait peut-être mis trop haut de par l'attente mais ne tombe jamais de plus d'un niveau. En somme fort de densité dramatique malgré une réalisation tout en douceur mais hélas trop convenue.
"Fish tank" s'avère beaucoup plus intéressant, sensuel, troublant et magnifique lorsque Andrea Arnold assume la partie "découverte de l'amour" de son personnage principal. Dans ces moments là, la justesse de jeu de Katie Jarvis, la présence charnelle de Michael Fassbender, les décadrages subtils et la bande son se résumant à des souffles d'un incroyable érotisme font décoller le film. Ils sont malheureusement peu nombreux au milieu d'un scénario finalement assez conventionnel nous offrant même certaines situations tellement téléphonées que le spectateur les devine bien avant qu'elles se produisent…..tout en espérant que la réalisatrice ne tombe pas dans ce travers. Du coup, la déception est à l'hauteur de l'attente.
Ce film est une révélation, à 2 niveaux. D'abord pour sa réalisatrice, Andrea Arnold, une Ken Loach en jupons et bien sûr pour sa jeune actrice, Katie Jarvis, formidable dans le rôle de cette jeune chavette paumée et rebelle. Sa relation avec son beau-père, insidieuse, malsaine est très forte et est le fil conducteur du récit. Le film déjoue le piège de faire passer le beau-père pour un odieux personnage. La fin, quand Mia découvre la vraie vie de son beau-père, est un peu lourde et maladroite mais Andrea Arnold évite le pire de justesse.
plus de critiques sur : http://sefaireunetoile.over-blog.com/
Un film qui prend au coeur et aux tripes : le superbe portrait d'une de ces ados qu'on dit "racaille" : elle crie, insulte, vocifère, ponctuant chacune de ses phrases de "Fuck off", assorti au besoin d'un coup de boule aux bimbos de la cité... Mia a 15 ans, véritable garçon manqué qui n'a peur de rien, sa seule passion est le hip hop qu'elle danse en cachette ; indifférente, en apparence à tout le reste, elle tombe un matin sur un amant de sa mère (jolie "pochtronne" blonde et sexy) : Connor, M.Fassbender superbe, la trentaine, corps juvénile, qui la surprend en train de danser: il est séduit...Rebelle mais passionnée Mia va faire une fixation sur cet homme, à la fois père, ami, et potentiellement l'amant qu'il deviendra (scène très forte d'un érotisme troublant) lors d'une soirée bien arrosée... La jeune Katie Jarvis émeut, d'une justesse remarquable dans ce rôle où la fraîcheur le dispute à une fougue hargneuse et une soif d'amour qui va l'aider à se construire. Très belle scène finale où mère et fille échangent sans mot dire, sur un rythme de rap avant le départ et l'émancipation de Mia. Film social, certes mais pas "sociologique", sobre et "d'autant plus cinglant qu'il est lumineux"...
Un énième film social britannique ? Loin de là. Une caméra touchée par la grâce et intimiste qui lie entièrement le spectateur à cette jeune héroïne plus vraie que vraie et magnifique, perdue dans l'incertitude et déchirée entre la quête de son enfance perdue et de son avenir. L'adolescence mise à nue, à la fois terrible et sublimée.
Une adolescente tourmentée que sa mère ne voit pas et ne considère pas s'éprend du nouveau compagnon de cette dernière. Film où la dimension psycho-sociale est bien au rendez-vous : touchant, bien joué. J'en ai eu pour mon argent.
De l'énergie, une belle photo, de bons acteurs, l'histoire ressemble pas mal à celle de l'Effronté de Claude Miller. Collant bien à son époque, celle des rêves immenses mais obstrués, du langage rugueux, de la libération par les corps, le film dégage une sensualité a fleur de peau mais c'est plomblé par les longueurs. Ca a aussi du mal à se dégager de la simple chronique, celle de la grace maladroite de l'adolescence et du conflit, voire des rivalités des générations.
Bof ! bof ! Long beaucoup trop long. La danse : quelle danse ? Trop de vulgarité, alcoolisme, sexe, Mia change de place quitte "sa cité" ; elle fuit mais je doute pourtant qu'elle change de vie. En aurait-elle seulement le courage. Le seul passage un peu intéressant c'est lorsqu'elle part avec Keira,là sa vie aurait pu prendre un tournant dramatique, avec pour victime une petite fille qui n'a eu pour seule tort que d'avoir un père (enfin si on peu dire). Heureusement, pour une fois elle réagit. Un petite étoile pour l'interprétation de Katie mais c'est tout.
L'histoire d'une jeune fille qui veut sortir de la misère de son quartier en Angleterre. Si vous avez-lu dans le synopsis qu'elle essaie de s'en sortir par le hip-hop, c'est pas faut mais c'est du pauvre hip-hop que n'importe qui peut faire dans son salon (et elle danse assez peu). J'ai mis une étoile car c'est bien joué, mais ça traine en longueur et le scenario passe même s'il n'a aucun intérêt.
C'est simple sans être simpliste et léger sans être superficiel. La réussite de Fish Tank repose en grande partie sur l'énergie de la jeune Katie Jarvis ( tout a déjà été dit sur sa prestation suite au Festival de Cannes de cette année ). Mais par ailleurs, la mise en scène épouse parfaitement ce corps à la fois imparfait et gracieux, baignant dans la lumière naturaliste des grands chefs op' britanniques. On pourrait facilement reprocher à Fish Tank cet hyperréalisme en l'associant à de la paresse artistique... alors qu'il s'agit justement de la traduction stylistique idéale du caractère brut de la jeune Mia, personnage énergique et direct. Filmé sans fioritures donc, Fish Tank trouve un équilibre parfaitement adéquate entre sa forme et son contenu, sans jamais sombrer dans les poncifs les plus éculés. On sait d'ores et déjà que la gloire est éphémère, notamment chez les meilleurs espoirs : pour le coup, on espère que le sort de Katie Jarvis nous prouvera le contraire ( on lui souhaite une jolie carrière )...
La jeune actrice est renversante de spontanéité. Les dialogues sortent du lot, quant à la bande-son c'est du tonnerre. Le réalisme du film est saisissant. La talentueuse réalisatrice Andrea Arnold a fait...mouche.