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r0c-bribri
21 abonnés
818 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2010
La plus grande réussite du film c'est de nous suprendre!Jamais pathétique, ne tombe pas dans le mélodrame...A.Arnold évite les facilités pour offrir un très bon moment de cinéma avec l'interprétation juste de K.Jarvis troublante et la réalisation au poil de la réalisatrice.Le film ne vende pas du rêve ou la réussite...juste une experience de vie à laquelle l'héroïne fait face sans changer totalement de nature,devenant juste plus mature peut être.
Film social anglais convaincant de par son réalisme, notamment grâce à de très bons acteurs. Cependant, le film traîne parfois en longueurs qui n'apportent rien d'intéressant. Il en reste tout de même un bon film, assez démoralisant, mais à voir ne serait-ce qu'une fois.
Un film magnifique sur l'adolescence (Mia :quinze ans, passionnée de danse) et la douloureuse mue vers l'age adulte ;
La naissance de l'imago est ponctuée par ce dialogue désabusé ou Kyle commente la mort de sa vielle jument :
Kyle : "Elle avait seize ans ! elle a fait son temps !" Mia : "Je sais !"
Les relations conflictuelles avec la mère qui élève seule ses deux filles, la relation entre les deux sœurs qui s'invectivent à chaque rencontre et l'arrivée d'un homme (Connor) qui semble pouvoir donner un peu de liant à cette famille éclatée sont une autre part de la trame du récit.
Mais Mia, au caractère entier, n'est pas si forte qu'elle veut le laisser croire, Connor n'est pas si intègre que cela, la mère de Mia n'est pas si désinvolte et la petite sœur, à l'esprit vif argent, qui ne réplique que dans le cynisme, est celle à qui Mia manquerait le plus.
Le scénario est très sobre et traité sans mièvrerie ni concession, mais avec plein de petites trouvailles qui lient les scènes de manière logique et construite.
Le jeu est juste, exquis (au sens de l'acuité du ton) sans artifice. Superbe !
Une magnifique esquisse de l'adolescence d'une fille révoltée et déterminée, découvrant le monde "humain trop humain" des adultes.
Ce film confirme tout le bien que je pensais de Andrea Arnold,en ayant vu son premier film:Red Road.Interpretation exceptionnelle de Katie Jarvis qui portant débute avec ce film.Un tres beau drame social à voir absolument.
Le cinéma social anglais est devenu, depuis quelques années maintenant, un genre à lui tout seul (dont les tauliers se nomment Karel Reisz, Ken Loach et Mike Leigh). Fish Tank est ancré dans cette lignée de film, en recherche constante de vérité. L’histoire est celle d’une adolescente anglaise de quinze ans (interprétée par une exceptionnelle Katie Jarvis), vivant avec sa mère (Kierston Wareing, excellente, déjà aperçu dans le dernier Ken Loach justement) et sa petite sœur, et dont l’unique passion est la danse hip-hop. De sa rencontre avec le nouvel amant de sa mère (Michael Fassbender déjà incroyable dans Hunger confirme ici son immense talent) va naitre une étrange relation. Dôté d’une trame narrative et dramatique classique, le film ne se perd jamais dans le cliché ou la facilité ; Andrea Arnold s’empare de son sujet dès le premier plan, et ne le délaisse jamais, s’y accroche – à l’image de sa mise en scène : cette caméra à l’épaule qui ne quitte jamais son héroïne, ces images épurées de tout éléments extérieurs au récit, cette absence de musique – ormis celle venant directement de l’histoire. Sans cesse, Andrea Arnold travaille les codes du genre sans jamais oublier ses paires, d’où cet aspect si humble, si sincère, si pur au film. La cinéaste sait parfaitement à quel moment s’effacer derrière ses personnages et à quel moment se fier à sa mise en scène. Fish Tank est un film magnifique. Il faut voir le talent incroyable avec lequel Andrea Arnold créer une unité entre la forme et le fond, rarement le traitement d’un sujet n’aura été aussi convainquant.
Une jeune adolescente paumée de 15 ans ne vit que pour sa passion : la danse hip hop. Sa vie est une exclusion volontaire : déscolarisée, alcoolisée, fréquente les marginaux,… Puis on découvre, son lieu de vie, une banlieue clauque, et son environnement familiale, une mère vulgaire irresponsable et en dessous de tout. Puis un jour, cette « mauvaise mère » amène un nouveau copain à la maison ; un nouvel espoir renaît pour la jeune fille. Encore une chronique sociale anglaise à la Ken Loach (ou la Dardenne si on est belge) ; bien sûr, mais c’est leur fond de commerce ; et la boutique regorge souvent de bijoux. Celui-ci en fait partie, pour preuve, il a obtenu le prix du jury à Cannes en 2009. La jeune fille est l’épicentre du film : la caméra est soit sur elle soit à sa place et on devient ses yeux. La réalisation et la caméra accompagnent le quotidien de cette jeune fille, et c’est une grande réussite. Plongé dans son univers, on est porté par les errements existentiels d’une adolescence gâchée. Katie Jarvis, débutante, irradie le film et porte à merveille le costume de l’adolescente désenchantée et rebelle. Et puis cet espoir né de l’apparition d’un homme dans le foyer qui s’occupe d’elle : ses passions, ses coups de gueules,… L’ambivalence des sentiments chez l’adolescent est filmée avec pudeur et réserve. Rien de facile dans la description des sentiments, les affres de l’adolescence et la misère sociale. Ce film est tout de même parfois drôle, jamais dramatique (malgré la pauvre vie de la p’tiote) et poignant. A voir par tous les amateurs de cinéma social.
2ème long métrage d'Andrea Arnorld et 2ème réalisation maîtrisée. Même si la réalisatrice continue de mettre en lumière une héroïne torturée, l'atmosphère de Fish Tank est bien moins dérangeante et sombre que celle de Red Road. Mia, ado de 15 ans paumée dans un climat familial inexistant ne vit que pour la danse hip-hop. L'arrivée du nouvel petit ami de son irresponsable de mère va venir bouleverser la routine de la jeune fille et la confronter à une gentillesse dont elle n'a pas l'habitude et dont elle se méfie. Andrea Arnorld filme l'adolescence fragile avec ces excès et ces compensations et nous livre une oeuvre à la fois douce et dérangeante par le climat et la relation qui se crée entre cette jeune fille et cet homme et la limite qu'on a sans cesse peur de voir repousser. 2 heures qui se déguste simplement malgré une fin qu'on aurait aimé différente et un peu plus abstraite. Pourtant, c'est encore une belle preuve de la sensibilité de la réalisatrice, juste et touchante, parfois même drôle dans le pathétique qui se dégage de l'environnement pauvre où l'action prend place. Un film aigre-doux!
Grande déception pour ce film... Tant de critiques dithyrambiques pour un drame de moeurs et social qui reste en fin de compte bien sage. Les acteurs sont tous parfaits pour des personnages pas si faciles. La mise en scène passe du très beau plan à des scènes plutôt laides, souvent les plus gênantes (comme le viol parce que c'est un viol !)... Est-ce que Andrea Arnold n'assume pas complètement son histoire ?! Ensuite quelques invraisemblances, peu importantes pour certain mais qui retire une bonne dose de crédibilité au film ; par exemple le fait que l'ado soit appelé à un casting de danse alors qu'on voit tous bien qu'elle danse comme n'importe quelle ado de son âge ?! Où encore que la police semble absente malgré une disparition d'enfant ?! Beaucoup de talents devant la caméra mais ça manque de travail dans le scénario. On reste sur notre faim malgré un intérêt certain.
C'est là que ma réputation de cinéphile trouve ses limites. Je pressens des qualités dans ce drame social (les bonnes interprétations des acteurs, les différentes relations familiales, un peu de psychologie adolescente...). Cependant, une certaine absence de rythme (il est déjà peu pertinent de parler de rythme ici), une certaine platitude des enjeux dans ce parcours certes réaliste, et d'une absence totale de prétention, mais n'offrant pour spectacle qu'un quotidien relationnel plutôt agressif, ont tendance à refroidir clairement mes élans dans le domaine que le film illustre. Niconvaincu, ni rebuté, que me reste t il comme position ?
Un bon film plein d'excellents acteurs malgré quelques clichés. Fish Tank, ainsi que les 2 très bons courts métrages présents sur le DVD montrent qu'Andrea Arnold est un auteur à suivre.
L'histoire d'une relation tumultueuse entre Mia et sa mère qui n'a jamais voulu d'elle. Chacune essaie de trouver son bonheur là où elles croient qu'il est.
Ce film est bouleversant, touchant. Malgré les tensions entre les différents personnages, on se prend d'affection pour eux.
À voir au moins une fois pour les amateurs de ce genre de film !
Un scénario plus simple que celui auxquels je m'attendais, quelques surprises, et une protagoniste qui se révèle bien vite naïve et vulnérable, ce petit chef d'oeuvre bien évalué par les professionnels est un pur plaisir. On s'insurge de cette mauvaise mère, on s'indigne de cette soeur malpolie et envahissante, on s'émerveille devant ce nouveau beau-père équilibré, on s'agace face à la stupidité attachante de Mia mais on adore et on adhère jusqu'à la dernière minute, soutenu par un suspens insoupçonné. Les images simples mais majestueuses, les bruits de la banlieue, la tristesse des agglomérations sont un spectacle, de plus, à ne pas manquer. A voir, revoir et conseiller