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oranous
142 abonnés
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4,0
Publiée le 25 septembre 2009
Le cinéma social anglais nous offre toujours, ou en tout cas, souvent des bonnes choses voir de très bonnes choses («This Is England », le cinéma de Ken Loach…). Avec « Fish Tank », le spectateur est plongé dans un univers dur et violent dans lequel l’amour est peu présent que se soit dans les relations au sein de la famille ou avec les amies. L’actrice principale Katie Jarvis est sensationnelle dans le rôle de cette adolescente désabusée. C’est son premier film et elle transporte beaucoup d’émotions, de hargne. La caméra filme tout d’une très jolie façon avec beaucoup de gros plans. La beauté des images est accentuée par une superbe photographie. Reste, néanmoins, que le dernier quart d’heure parait interminable. Dommage, mais tout de même un beau coup d’essai.
On ne sort pas de "Fish Tank" avec un très bon moral. Le film, tristement réaliste ne laisse en effet pas entrevoir beaucoup d'espoir pour son "héroïne", même si l'on peut lire la fin de différente façon. Certes c'est un peu déprimant, mais en conséquence "Fish Tank" retient l'attention... Une chronique adolescente bien interprétée et une mise en scène remarquable par séquences.
Un drame social coup de poing, une réalité dépeinte avec une sincérité efficace et un sentiment de liberté étouffé par cet environnement brutal et impitoyable. Prix du Jury au Festival de Cannes 2009, le scénario raconte la vie d'une adolescente susceptible, violente et solitaire qui va tomber petit a petit sous le charme du nouveau mec de sa mère, une intrigue qui parle de l'espoir de quitter cette misère sociale a travers le prisme de cette adolescente qui se cherche avec la brutalité et l'isolement, et du beau-père, personnage ambigu et mystérieux qui pourrait incarner cette porte de sortie... Petite boule de colère et d'ambition, Katie Jarvis prend son personnage au corps et fait ressortir tout son désespoir caché derrière une colère apparente, opposé a un grand Michael Fassbender qui se dévoile doucement au fil de l'intrigue et ne laisse rien transparaitre de prévisible. Dans la veine d'un cinéma social anglais mythique mais loin du cinéma de Ken Loach par exemple, Andrea Arnold s'est décidé a réalisé une claque, un enchainement de violence verbale et psychologique et tranches de vie qui ne se casse jamais, et ne dépasse jamais les limites de ses ambitions. Un choc social porté par un casting déterminé et convaincant, et une esthétique sèche et urbaine.
Fish Tank se positionne dans la grande lignée du film social anglais. Andrea Arnold nous conte ici l'histoire de Mia, jeune anglaise de 15 ans fan de hip hop vivant avec sa soeur et sa mère même si cette dernière préfère passer d'un homme à un autre plutôt que de s'occuper de ses filles. A grand coup d'insultes les 3 femmes réussissent à vivre ensemble mais l'arrivée d'un nouvel amant, Connor, va changer beaucoup de choses. On sent beaucoup de force dans Fish Tank même si la réalisatrice n'est pas toujours à l'aise avec sa caméra. Quelques longueurs ternissent en effet le film même si le message d'Andrea Arnold reste intact. On côtoie pendant 2 heures la misère sociale du Royaume-Uni au travers du personnage de Mia brillamment interprété par Katie Jarvis. Les autres acteurs qui gravitent autour d'elle l'épaulent parfaitement et les joutes verbales entre Mia et sa petite soeur sont un vrai délice. Fish Tank ne fait donc pas partie de ces films qui vous marquent à vie mais il réussit à vous transporter dans un monde que peu de réalisateurs abordent, ça vaut bien la peine de perdre 2 heures avec la jeune Mia.
Un film qui confirme encore une fois que les anglais sont les maîtres incontestés du cinéma social. Contrairement à ce que laissait craindre le sujet, le film ne fait jamais dans le misérabilisme avec le prototype du personnage qui fait toujours la tronche même si ce n'est pas la joie non plus. Au contraire, on a affaire à une mise en scène réaliste et très vive ponctuée de séquences vraiment fortes et portée par une comédienne débutante franchement épatante. Ben qu'est qu'on peut ajouter de plus ??? Ben rien à part que c'est une bonne surprise.
Le premier plan de Fish tank est déjà un bijou. Katie Jarvies est essouflée, elle vient de danser le hip hop dans un squat. C'est un plan fixe, en plongée, superbe. Suit une première partie qui expose le cadre de l'intrigue : paysages urbains de banlieue, insultes et violences, misère affective et sexuelle. Mia a 15 ans, elle n'aime personne et personne ne l'aime, même pas sa mère, ni sa petite soeur. Puis sa mère ramène à la maison un amant charismatique, Connor (Michael Fassbender, encore excellent), qui va bouleverser le train train quotidien de la mère et des deux filles.
Le scénario de Fish tank commence comme du Mike Leigh pour évoluer vers une intrigue à la fois fine et perverse. Les pistes narratives ouvertes en début de film se bouclent progressivement avec élégance. Le sujet principal du film, l'éducation sentimentale et sensuelle de Mia, se développe dans une direction tout à fait inattendue et évite les lieux communs avec brio. Katie Jarvis est une boule de volonté et de sensibilité, elle est bouleversante, exceptionnelle. Elle ne danse pas si bien que ça, mais quand elle le fait c'est avec une telle détermination qu'on ne peut s'empêcher d'être touché. Fassbender dégage une aura similaire à celle d'un Viggo Mortensen dans les films de Cronenberg ou d'un Joaquin Phoenix.
Enfin la mise en scène est extraordinaire. D'une sensualité, d'une élégance qui fait de Andrea Arnold le pendant féminin d'un James Gray. Elle réussit à rendre sensible la beauté de la nature (un vol d'oiseau, un ciel d'orage, une libellule) comme celle de la ville (une barre d'immeuble, des camions nacelles, des poteaux électriques) avec la même virtuosité. Le jeu des focales, des profondeurs de champ, les légers ralentis, les angles de prises de vue inattendus restituent les sentiments de Mia à la perfection. Un deuxième film seulement, et déjà un chef d'oeuvre : Andrea Arnold prend rendez-vous. D’autres critiques sur mon blog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Andrea Arnold s'impose avec ce second long-métrage comme l'une des grandes cinéastes de son temps, quelquepart entre la sensibilité d'une Jane Campion et la crudité acharnée d'un Ken Loach. Après le viscéral et inoubliable "Red Road", cette jeune britannique perdure dans le domaine des évasions, des illusions, des fuites loin d'un monde boueux, fait de barres d'immeubles et de bîtume crasseux. Toujours sa caméra se place dans ce réel peu reluisant, quasiment fatal et dont la sensualité ressort des échappées sauvages (dans la Nature ou dans le sexe). "Fish Tank", plus ancré dans ce fatalisme poétique que son précédent film (toutefois plus fort), est l'histoire d'une jeunesse pas vraiment dorée, d'une passion, d'un dialogue, d'un possible avenir et de l'amour naissant avant les tristes révélations. On ne sait rien du personnage alors que la caméra joue du corps-à-corps. L'attachement qu'il créé ne nous éclaire pas sur les questions principales qui forment le personnage durant le film ; a-t-elle réellement ce désir trouble pour l'homme de sa mère? Est-elle vierge? Consciente? Il résulte de ce mystère le prétexte à une déconnexion du réalisme total. "Fish Tank" n'est pas un film social au sens abrupt, avec découpage serré, absence d'esthétisme, regard politique et une réalité des faits ; au contraire, il tient du fantasme (voir comment le récit dérive peu à peu vers une folie amoureuse contenue), très centré sur cette approche féminine dans le désir de la chair, et Andrea Arnold se fait l'esthète des privations, de la misère et de la langueur pour prendre le pouls de la société contemporaine qui gît en Grande-Bretagne. Ses barres d'immeubles sont majestueuses dans cet horizon plombé, les virées où l'on se fait plaisir prennent un air d'escapades dirigées par des pinceaux trempés dans leurs flaques d'argent, les visages, les corps, tout est effleuré avec la grâce veloutée de la distance parfaite. La réduction du cadre en un format carré et l'utilisation de la vidéo offre
Fish tank: Ce drame social montre comment une adolescante anglaise en manque de repères lutte pour s'en sortir. Cette jeune rebelle est filmée au plus près et plus juste que nature. Quelques longueurs et une fin en queue de "fish" font que... dommage!
"Fish Tank" est un film simple et qui prend pourtant aux tripes. L'histoire sur fond de Hip-Hop n'est qu'un prétexte pour nous montrer le quotidien d'une ado rebelle des cités. Une vie pas toute rose, loin de là, et la jeune fille n'y est pas complètement pour rien, rien qu'avec son caractère intolérable. On la suit dans sa passion pour la danse mais surtout dans sa relation, d'abord ambiguë puis assez claire, avec le copain de sa mère, qui la rendra heureuse un moment, la fera respirer, prendre confiance en elle et avancer. Malgré lui. Malgré elle. Certains y verront quelque chose de vicieux, d'autres une attirance magnifique et touchante. Une histoire sociale plutôt banale mais qui ne laisse pas indifférent... Katie Jarvis et Michael Fassbender sont parfaits.
Un film surprenant et méconnu. Dommage car l'histoire est superbe et noire en même temps. Katie Jarvis est éblouissante de vérité dans son rôle d'adolescente paumée. La réalisation est sans faille. Un grand film à réserver à un public averti tout de même.
Le grand atout de ce film sur les errances d'une adolescente difficile est son actrice principale. Sinon tous les éléments classiques de ce genre de film sont là: Relations difficiles avec son entourage, à commencer par sa mère, un amour difficile et un point d'ancre avec la vie pour éviter la dépression, ici la danse. Quand, après une heure ces codes sont brisés par sa relation avec son beau-père, la tragédie semble devoir continuer à grimper jusqu'au suicide mais s’achève sur une fin décevante.
Une adolescente rebelle, déscolarisée et sensible des banlieues pauvres londoniennes cherche sa voie et découvre douloureusement le monde des adultes avec ses mensonges, ses trahisons et ses égoïsmes. Ce film pessimiste mais réaliste dépeint sans concession une société britannique qui laisse les plus démunis au bord de la route, et la difficulté d’être d’une jeunesse déboussolée en quête d’accomplissement. On a droit à un superbe portrait de femme magnifié par le jeu étourdissant de la jeune Katie Jarvis, promise à un bel avenir, et de sa mère à l’écran Kierston Wareing, l’héroïne de “It’s a free World” de Ken Loach, réalisateur dont l’influence est ici manifeste.
Du cinéma anglais dit "social" qui ne verse pas trop dans le pathos, ni dans le stéréotype de base. Ce n'est certes pas joyeux, mais empli finalement d'un maigre espoir à saisir, le tout porté par une comédienne débutante épatante que l'on attend toujours au cinéma depuis. Le rôle d'une vie ?
Un film puissant et touchant avec notamment des scenes de hip hop tres belles et tres fortes. La scene dans laquelle la mere et ses deux filles dansent sans un mot est en outre magnifique.
Prix du jury ex eaquo au festival de Cannes 09 avec "Thirst, Ceci est mon sang" de Park Chan Wook, "Fish Tank" d'Andréa Arnold aurait pour moi mérité plus ! Je lui aurait largement délivré la palme d'or, et je suis vraiment écoeuré quand je vois qu'un film comme "Le Ruban Blanc" D'Haneke l'ai décroché, la plupart des films en compétition était bien meilleur que ce dernier, ce n'est que mon avis perso bien sûr, mais bon c'est pour dire ma déception ... !! Heureusement Andrea Arnold n'est pas repartit les mains vides ! Le prix du jury c'est deja ça, c'est même deja beaucoup car le film aurait pu ne rien gagner ! Fish Tank est un de mes films préférés de l'année 2009, un gros coup de coeur, un film social d'un réalisme hallucinant ! Le film nous permet de découvrir, un jeune talent, celui de Katie Jervis, premier rôle au cinéma, et je suis deja tombé littéralement amoureux d'elle ! Elle crève l'écran, elle tout simplement excellente ! A ses côtés, on peut retrouver Michael Fassbender qu'on ne présente plus, qui a joué nottament dans l'excellent "Hunger" qui avait remporté la caméra d'or au festival de Cannes 08 ou encore dans le terrifiant et étouffant "Eden lake" ! Sous ses airs de petits films indépendants, Fish Tank se revele comme être un très grand film du cinéma britannique ! Une grande claque ! Un film merveilleux, beau, touchant mais aussi révoltant ! J'aime, J'adore, J'adhere à 100% ! Je le recommande !