Quel film ! Pourtant j'y allais sans prétention, pour passer le temps, éviter la pluie...Mais je ne m'y attendais pas, je ne m'attendais pas à une telle intensité...d'entrée, on est plongé dans l'univers...deux femme riants et puis ces pauses, ces temps où l'une manipule l'autre et cette écharpe (signe d'un attachement, d'une domination, comme une chaîne pour la retenir, chaîne qui se retournera contre sa propre propriétaire). Manipulation, c'est ce dans quoi le specateur s'embarque en s'attachant et en compatissant, comme Daniel, avec cette pauvre Isabelle qui court sur un tapis roulant, court pour rien, se laisse plagié sans réagir, se laisse manipulé et puis humilié enfin plus que ça blessée, trainée dans la boue, juste une scéance de torture publique, si bien interprétée par kristin Scott thomas...Puis tout bascule et Isabelle change, elle devient plus fragile puis tout à coup solide, féroce presque autant que son bourreau dont elle a froidement pri la place, son visage dans le miroir répétant sournoisement "on est belles, hein ?" puis un dénoument que A.Corneau réalise avec brio, pour conclure un scénario inpecablement ficelé presque sans fausses notes (petit bémol pour l'écharpe, le policiers auraient du la retrouver bien avant)...Finalement ce n'est pas si étonnant que cela, le cinéma (et français en plus, arrêtons de le descendre, toujours...) est là pour nous surprendre, nous retourner et encore plus avec ce film...Il n'est jamais anodin et je ne suis pas prête d'oublier ce film et surtout regard final de l'excellente ( dans ce film, surtout) Ludivine Sagnier, ce regard qui me hante encore...