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willycopresto
130 abonnés
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3,5
Publiée le 23 juin 2016
"Crime d'amour" (2010) France 4 le 21.06.2016
Ce beau film fut le chant du cygne pour Alain Corneau qui l'a réalisé et co-scénarisé, puisqu'il est sorti en 2010, année de son décès à 67 ans... C'est une histoire un peu policière mais aussi une étude de moeurs dans laquelle on est promenés comme à travers un labyrinthe, en se posant la question : où est-ce que ça va nous mener ? Même la fin débouche sur cette même interrogation. C'est une histoire machiavélique et tortueuse avec des moments de suspense qui malheureusement n'ont pas été suffisamment explorés. Le duel Scott Thomas-Sagnier est un modèle de la haine que peuvent se porter deux femmes et les comédiennes se sont admirablement imprégnées de leur personnage. Je n'en dirai pas autant du reste du casting, quelconque...Ce film, aussi sombre que son affiche, aura attiré près d'un demi-million d'entrées en salles. willycopresto
Ca partait bien on voit se developper un truc assez pervers hélas quelle idée ensuite de monter un thriller avec un déroulement si linéaire et méthodique qui ne laisse aucun doute aux spectateurs jusqu'à la fin. Le personnage de Ludivine Sagnier qui part d'une extreme à l'autre n'est pas crédible, celui de scoot thomas fonctionne mieux cependant Il aurait mieux vallut accentuer les rapports entre les protagonistes plutôt que de tuer aussi vite le personnage clé du film.
Un film au scénario machiavelique, qui va de surprises en surprises mais hélas qui semble déjà vu et revu. L'interprétation est parfaite et la mise en scène nous vaut un film sans temps mort. Du très très beau boulot même si l'originalité n'est pas au rendez-vous.
Pas de fioriture, pas de détour, Alain Corneau va droit à l'essentiel, de manière implacable, ce qui donne ce ton glacial qui va bien avec le sujet. Les acteurs apportent une touche convaincante au tout, et le résultat est très satisfaisant.
si c'était un columbo ce serait un très bon film ...mais la mécanique est beaucoup trop longueuement explicité, je m'amusais à imaginer columbo débarquer à un moment, vouloir question ludivine qui répondrait "mais attendez je ne l'ai pas encore tuer" ....la première partie est correct, on suit la lutte quasi fraticide dans les arcanes du pouvoir, mais oui la seconde partie , même si malicieuse, est assez convenue
Une relation perverse s’est établie dans l’entreprise entre deux cadres supérieures. L’une est assassinée. Se peut-il qu’on ait réalisé un crime parfait ? Ce qui intéresse Corneau, c’est cette notion de crime parfait. Le film comporte donc deux parties : la montée de la tension jusqu’au crime, puis l’enquête. Dans la première phase, Corneau se fait observateur du monde de l’entreprise, sujet qu’il avait déjà tutoyé dans « stupeur et tremblements », dans un contexte tout différent. Le jeu pervers des rapports de pouvoir guidés par l’ambition est décrit de manière réaliste, et certainement perturbante pour ceux qui vivent de semblables situations, et ils sont nombreux. L’auteur parvient à faire vivre ce microcosme, aidé par les deux actrices principales, parfaites (Kristin Scott-Thomas et Ludivine Sagnier). La seconde partie est plus originale, décrivant une manière téméraire de rendre un crime parfait. La mise en place est excellente, avec des inserts en noir et blanc revisitant la première partie et en explicitant certains détails. On éprouve de la fascination à voir comment l’on peut passer outre ses humiliations et bâtir un plan d’action complexe de revanche. L’ensemble de la démarche a la vraisemblance requise. La fin du spectacle laisse planer quelques ambiguïtés, et c’est bien ainsi. Avec ce dernier film, Corneau produit une œuvre complexe mais lisible, assez originale, bien construite, qui passionnera les amateurs de manipulation, et confortera ceux qui pensent que l’entreprise est à la fois un lieu de bonne humeur obligatoire, et la caverne des coups tordus.
Dans son film posthume, Corneau fit ce pour quoi il est le meilleur: Mettre en scène la descente aux enfers psychologique de son personnage (le sommet en la matière est son inégalable "Série Noire"). C'est en tout le cas dans la première moitié de ce thriller où l'on découvre les relations, difficiles sur les plans professionnels comme personnels, entre deux cadres. Puis la seconde moitié, peut-être moins réussie mais en tout bien moins originale, où tout le suspense est autour de la compréhension de l'étrange comportement de la criminelle pour se faire innocenter.
Encore un petit film français, oublié dès que visionné, mais on a l'habitude d'une certaine médiocrité hexagonale. L'ennuyeux, c'est que cette réalisation sans imagination est signée Alain Corneau, celui de "Tous les matins du monde", du"Choix des armes", de "Nocturne indien", de "Série noire" surtout - il est vrai que depuis longtemps ("Stupeurs et tremblements" mis à part) ll n'avait guère brillé. Puisqu' on ne peut parler ici du style cinématographique (passe-partout), ni de la direction d'acteurs (on peut même s'interroger sur les choix de casting, dans le cas de Ludivine Sagnier, pas crédible une seconde dans son rôle de cadre sup aux dents très longues), il ne reste donc que l'histoire à se mettre sous la dent, policière pour l'essentiel : l'intrigue a certaines vertus d'astuce (mais, sauf à risquer de la dévoiler, il y a de nombreuses zones d'ombre gênantes). Il y aussi une étude de moeurs en milieu fermé (la filiale française d'une grande multinationale américaine) - le lien entre les deux, "polar" et "psycho", étant assuré par un ultime rebondissement, mettant en (inquiétante) perspective l'ambition professionnelle. Deux étoiles, avec indulgence, pour cette "énigme" distrayante, et surtout pour la prestation de Kristin Scott Thomas, parfaite, elle, en "executive woman" monstrueuse.
Scénario subtil et agréable mais qui ne fait que reprendre et assembler des idées déjà vues dans plusieurs films ou séries policières (un exemple parmi d'autres et pour ne pas spoiler, l'idée développée dans le film et la même qu'un tueur d'un épisode de Columbo "édition tragique"). La prestation de K.S.Thomas est exemplaire ce qui n'est pas toujours le cas de sa partenaire qui a un peu de mal parfois à se crédibiliser en working girl timide, mal dans sa peau et tout droit sortie d'une grande école (et propulsée directrice adjointe rien que ça!!!). Enfin avec un scénario correct mais pas si original que ça, la pilule aurait pu être parfaitement gobée avec un travail technique intéressant sur l'atmosphère, un rythme de plus en plus opressant... mais rien du tout, le réalisateur comme souvent dans le ciné français ne fait que diriger les acteurs sur qui tout le film repose et fait le minimum pour un rendu sobriété / efficacité sans panache et sans émotion. Il serait temps qu'une génération de techniciens voit le jour pour nous démarquer un peu de ce théâtre filmé qui caractérise trop souvent notre 7ème art.
Superbe scénario qui aurait mérité un peu plus de travail à l'écriture sur la tension sous-jacente et le suspense, surtout la première partie sur les relations ambigües entre Isabelle et Christine. Alain Corneau l'expédie trop rapidement au profit d'une intrigue policière pas inintéressante, mais plombée par des choix de mise en scène, alternant entre effets trop appuyés à la limite du crédible et conventionnalité inhérente au genre. C'est bien filmé, toutefois on se demande où est passé le piment qui a fait l'originalité du réalisateur. Si on compare à ses premières réussites ("Police Python 357" et "La Menace"), on est bien en dessous du compte. Certes, il y a la composition de haute volée de Kristin Scott Thomas, en patronne glaciale et manipulatrice, qui rachète en partie la faiblesse d'ensemble du film. Quant à Ludivine Sagnier, bien qu'elle se soit investie dans son personnage, intéressant à plusieurs niveaux, son jeu sonne vraiment faux cette fois-ci. Alors qu'Ozon a si bien su la diriger dans ce type de rôle avec "Swimming Pool". J'aurais tellement voulu "aimé" ce film, notamment, parce que c'est le dernier de Corneau et qu'il s'agit de Corneau, mais surtout parce que j'ai lu beaucoup de critiques moyennes et que je me suis dit, là ils y vont peut-être un peu fort... Somme toute, un film qui se laisse regarder, ce n'est déjà pas si mal !
"Crime d'amour" n'est pas le thriller psychologique auquel on pouvait s'attendre. Ainsi le film se décompose en deux parties. La première s'attache à décrire la relation passionnelle mais malsaine entre Kristin Scott Thomas, qui incarne la patronne de Ludivine Sagnier, et cette dernière au sein d'une multinationale. Patrick Mille joue le rôle du personnage central de cette première partie puisqu'il est à l'origine de la seconde partie qui commence avec la déchéance de Ludivine Sagnier. Le conflit entre les deux femmes entraînera le meurtre. A partir de cette scène de meurtre, le thriller psychologique s'efface pour faire place à un véritable film policier où l'accusée tente d'affirmer son innocence malgré les preuves qui l'inculpe du crime. Alain Corneau donne beaucoup d'intensité dans chacune de ces parties, mais le film est trop court pour que chacune d'elle prenne de l'ampleur. Ainsi, l'évolution de la relation entre les deux femmes est intéressante mais traitée trop rapidement. L'intrigue autour du meurtre manque de suspens mais les différentes séquences tournées en noir et blanc font que la deuxième partie est montée comme un puzzle, un atout incontestable pour un film policier. Les deux sections du film sont donc réussit mais "Crime d'amour" manque vraiment d'uniformité et de cohésion.
Ou est passé la Corneau de "Série noire" ? C'est la question que l'on peut se poser au vue de se "Crime d'amour" des plus oubliables. La faute à une Ludivine Sagnier visiblement peut à l'aise dans le rôle d'Isabelle et qui surjoue par conséquent tout au long des 1H40 de film. La faute au manque de crédibilité du personnage principal, totalement incohérent. Comment cette jeune fille de toute évidence intelligente mais sans réelle ambition peut-elle se transformer en une tueuse froide et calculatrice ? Réponse : une psychologie de supermarché. La faute aussi à une paresseuse variation sur le théme déjà maintes fois traité du crime presque parfait. Tiens, le crime presque parfait, ça ne vous rappelle rien ? Hitchcock bien sûr ! Le film, qui se veut digne des grands suspenses du maître n'en est en fait qu'une pâle copie. Et enfin la faute à une dernière pirouette scénaristique des plus artificielle. Ne reste donc que Kristin Scott Thomas dont le talent n'est plus à prouver et qui s'en sort plus qu'honorablement. Elle est bien la seule.
Très bon film que le dernier Corneau (qui seras son testament cinématographique), un thriller autant qu'une étude sur le harcellement au travail. Avant d'aborder la mise en scéne un mot sur les deux actrices qui sont très bien, Kristin Scott Thomas est grandiose en patronne sadique et dominatrice, Ludivine Sagnier semble un peu terne au début jusqu'a ce qu'elle laisse tomber son masque de détachement, au cour d'une crise de nerf admirablement interprété. La mise en scéne de Corneau quand a elle est excellente, froide, la musique réduite a la portion congrue, cadrage extremement soigné, Corneau dissèque tel un chirurgien les rapports de domination et de sadisme entre les deux femmes, montrant parfaitement l'aliénation du personnages d'Isabelle qui seras poussé au crime. Malheureusement après ce fameux crime Corneau relâche un peu sa mise en scéne qui devient moins précise moins chirurgicale plus téléfilm, bien moins bien filmé, mais cela ne dure pas longtemps et il se ressaisit néanmoins dans les scéne final ou il retrouve son style du début. Au final un film qui n'est pas un chef d'oeuvre mais qui est suffisamment intelligent et esthétique pour mériter plus d'attention que ne lui en ont accorder les critiques et le publique.
Un excellent film, fidéle au style Corneau... Deux actrices remarquables, un scénario en béton même si un peu prévisible... Même les inspecteurs et le juge sont à la hauteur de l'enjeu...