José Maria, pauvre hère latino, est venu tenter sa chance en Espagne, en immigré illégal. A défaut d'une vie meilleure sur le plan matériel, il y a rencontré l'amour de sa vie, une autre Latino, Rosa, bonne à tout faire dans une grande maison un peu délabrée. Elle, elle est mieux intégrée : depuis plusieurs années en Europe, elle a des papiers, des amis et son travail est convenable. José Maria est un être fruste, il a la tête près du bonnet. Résultat : il tue accidentellement le patron du chantier qui vient de le licencier. Rapidement identifié comme le meurtrier, il se réfugie dans la maison-même où Rosa est employée. Il s'y terre comme une bête dans sa tanière, à l'insu de tous, sa belle y compris. Le film, cette situation exposée, va encore durer environ 1 h15 (pour les 6 mois nécessaires à Rosa pour mener sa grossesse à terme : et oui, elle est enceinte de José Maria, et après une courte hésitation, garde bien sûr l'enfant, qu'elle appellera...José Maria) - et c'est bien long. Forte touche de mélo donc pour une réalisation qui oscille à l'évidence entre le film d'angoisse et la fable sociale. Mais l'angoisse tourne rapidement court dans ce milieu clos (même avec de louables efforts pour relancer l'intérêt), et la parabole, à l'aide de rongeurs figurant les immigrés dans la nasse des méchants capitalistes, est simpliste et lourdingue. Interprétation correcte : alors, une étoile, mais pas plus !