Priest, adaption foireuse d’un manwha* éponyme, s’impose comme un film tâcheron, fait avec les pieds, monté à la va vite et surement amputé d’une bonne partie de son contenu. N’ayant à mon actif que une bref lecture de l’œuvre de Hyung Min-woo je ne pourrais pas vous confirmer à quel point le Manwha est violé dans toute sa splendeur, mais je peut en tout cas vous confirmer le viol de mon cerveau par les orifices oculaire lors du visionnage de cette bouse intersidérale.
Un manwha classe…
L’histoire du Manwha raconte comment un homme, rongé par la vengeance, a vendu la moitié de son âme au diable. Le récit est ponctué d’apparitions diaboliques, de personnages charismatiques. Évoluant dans un univers prenant, entre le western et le fantastique et doté d’une réelle réflexion et d’un scénario profond, ce Manwha, que je n’ai pas encore eu la chance de parcourir totalement, semble me promettre de bon moment en sa lecture.
… un film moins
Le film quand à lui nous raconte comment après des siècle de lutte séculaire entre vampires et humains, la société est parvenue à prendre le dessus sur les créatures de la nuit. Pour venir à bout des monstres de la nuit, l’Église, tête dominante de cette société, a fondée un ordre de prêtres surentraînés en imper noir tout droit sorti d’Equilibrium” ou de Matrix. Après avoir vaincu les vampires, au design des gobelins du « Seigneur des Anneaux », ces prêtres se retrouvent dans une société qui n’a plus besoin d’eux, il doivent alors se réinsérer. Dés l’annonce de ce splitch par une voix off caverneuse, je me suis mis à rêver d’un film original qui situerait son action non pas au summum de la guerre entre vampires et humains, et sa thématique sur le conflit fantastique de ces deux races, mais sur la problématique « Ramboiste » de la réinsertion d’êtres créées pour une guerre qui est maintenant finie.
Stoppez tout de suite vos imaginations fertiles mes lecteurs potentiels ! Le synopsis ne sauve pas le film…
L’histoire est en vérité archi-basique au possible. Après la guerre et l’éviction des super guerrier ecclésiastique un prêtre reprend néanmoins du service après que sa nièce, dont en fait il est le père, a été enlevée par un mystérieux méchant, qui n’est autre que l’ami du prêtre disparu dans le flash back du début de film. Vous aviez déjà deviner
… pas plus que les acteurs…
Si L’univers post apocalyptique, teinté de western, est au départ prenant, son manque d’approfondissement fini de tuer l’intérêt que l’on pouvait avoir pour le film. Le Héros jouer par Paul Bettany est bien doté de quelques cicatrices mais cela ne suffit pas à lui faire décoller la jauge de charisme du niveau zéro. Son acolyte féminine, que je ne nommerais même pas et à qui l’on essaye de donner un air asiatique pour justifier ses coups de pieds retournés, ne sauve pas non plus l’honneur ! Pas plus que Cam Gigandet, déjà vu dans « never back down » et « Twilight » (sig!), qui se contente comme à son habitude d’un jeu d’acteur prémaché et déjà vu.
… la trame narrative non plus je tiens à dire
Le film est effroyablement téléphoné, les scènes d’actions ne sont qu’un « copié-collé » des tripotées de films ou des mecs en longs impers noirs se battent à coup de kung fu approximatif. Le scénario, écrit en 10 minutes, nous parle d’un ami disparu devenu méchant une fois bouffé par les vampires, d’une amourette impossible, d’une trahison, et d’un méchant bien méchant… Les scène s’enchaînent, sans vie, sans rythme. Les combats sont la uniquement pour nous vendre le produit et ne servent absolument pas l’histoire. Les ralentis des héros, sautant et balançant des « shurikens crucifix » au milieu des vampires, au design néanmoins intéressant, finissent de plomber l’action déjà pas jojo. Bref on s’ennuie et on s’ennuie ferme.
Mais la moto c’est fun !
C’est toutefois dommage, car lors du visionnage l’univers, matérialisé par des décors intéressant que le héros n’en fini pas de visiter en moto, semblait pouvoir accueillir nombre d’histoire épique qui auraient méritées d’exister. Hélas le film n’a pas du bénéficier des fonds suffisants et surtout d’un réalisateur compétant. Résultat le film se termine, et le seul souvenir que j’en garde c’est le super prêtre fonçant à travers le désert sur sa superbe moto du futur. Sur les 87 minutes que contient le film, dix nous montrent Paul Bettany chevauchant sa moto armé de son improbable guidon. (J’exagère à peine).
(critique complète sur le blog http://guideparleseum.wordpress.com/category/de-plus-longues-analyses/culture/ )