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Ti Nou
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3,0
Publiée le 5 avril 2020
En reprenant le récit ayant inspiré "Moby Dick" à Hermann Melville, Ron Howard signe un récit de survie balisé mais efficace où les hommes affrontent une nature hostile. À grand renfort d’effets spéciaux numériques, il assure le spectacle.
Une première partie faite de scènes de mer impressionnantes puis, après l'apparition de la baleine, le film traine en longueur et décrit une survie longuette, manquant d'âme, pour des personnages auxquels on n'arrive pas franchement à s'intéresser.
On connait tous l'histoire de Moby Dick mais saviez-vous que derrière le roman d'Herman Melville se cache une histoire vraie ? Plutôt que de se relancer dans une énième relecture du livre, le réalisateur Ron Howard a choisi de mettre en lumière ce récit de survie de l'équipage de l'Essex que l’appât du gain a fait prendre des risques inconsidérables. Promettant d'intenses scènes en mer, Au Coeur De L'Océan semble avoir tout pour être source d'un incroyable spectacle mais Ron Howard qui a beaucoup déçu ces dernières années saura t'il retrouver la flamme de ses débuts ?
Cela faisait bien longtemps que Ron Howard ne nous avait pas proposé une grande histoire d'aventure. Le réalisateur de Willow semblait avoir délaissé ces dernier temps les fresques épiques pour des histoires bien plus terre à terre qui n'ont que rarement rencontré le succès escompté. Ce qui motive aujourd'hui le metteur en scène de Willow et Cocoon, c'est de raconter des histoires vraies. Lorsqu'il a appris que le roman Moby Dick était justement basé sur des faits réels, il a immédiatement accepté de réaliser son adaptation.
Il y a deux récits en un dans Au Coeur De L'Océan. Le film commence avec Herman Melville qui va tenter de convaincre l'ancien mousse de l'Essex de lui raconter son périple. Ce n'est que lorsqu'il accepte de sortir de son silence qu'entre en scène l'équipage de l'Essex et que commence la chasse à la baleine. Mais là encore alors qu'on s'attendait à un combat acharné entre un homme et un cachalot presque irréel, le film prend une toute autre tournure spoiler: lorsque l'Essex est coulé par l'animal . Nous sommes désormais dans un film de survie que la bande annonce du film nous avait bien caché et qui manque clairement d'originalité après avoir récemment vu le Invincible d'Angelina Jolie.
Clairement conçu pour être projeté en Imax, le nouveau film de Ron Howard déçoit sur un écran de cinéma normal car l'image semble du coup plus étriquée. Alors que ce récit aurait mérité une large image, il laissera de grandes zones vides sur les cotés de l'écran de cinéma mais évitera les bandes noires sur un téléviseur 16/9ème. Même si la 3D est réussi, on en prend pas assez plein la vue alors qu'on espérait une grande aventure épique et dépaysante. C'est aussi peut être parce que Ron Howard s'est plus intéressé ici à l'aspect dramatique de cette histoire qu'à ces scènes d'action.
Avant de voir Chris Hemsworth prendre la mer, il faudra supporter les scènes assez inintéressantes où Ben Whishaw en Herman Melville supplie Brendan Gleeson qui joue la version âgée et alcoolique du mousse Thomas Nickerson de raconter cette histoire. On préfère clairement le charisme de l'acteur de Thor qui fait un excellent marin qui rêvait de devenir capitaine mais qui se fait voler le job par un fils à papa joué par Benjamin Walker. Leur rivalité est le vrai enjeu de ce long métrage mais n'est clairement pas ce qu'on voulait spécialement voir.
Dans les seconds rôles, le jeune Tom Holland découvert dans The Impossible joue la version jeune du personnage de Brendan Gleeson. Choisi pour être le prochain Spider-Man du Marvel's Cinematic Universe, ce film est du coup la première occasion de le voir à l'écran face à Chris Hemsworth qu'il retrouvera dans Avengers 3. On retrouve aussi l'excellent Cillian Murphy, le héros de 28 Jours Plus Tard, malheureusement dans un petit rôle de faire valoir. Enfin, les fans de Game Of Thrones pourront se réjouir du rôle confié à Michelle Farley qui joue la femme du vieux Thomas Nickerson.
Entre la longue installation avant que les scènes de chasse à la baleine ne commencent et le long passage d'errance après le naufrage de l'Essex, Au Coeur De L'Océan n'est clairement pas le film qu'on espérait voir. Même si Ron Howard signe une oeuvre à l'image soignée, on ne pourra qu'être déçu d'avoir été attiré par une bande annonce mensongère qui ne montre pas la réalité du film. Au final Au Coeur De L'Ocean manque surtout d'originalité, ce n'est probablement pas pour rien qu'Herman Melville avait préféré enjoliver cette histoire plutôt que de nous la servir brut de décoffrage mais avec son goût des histoires vraies, Ron Howard ne la visiblement pas compris.
(...) Si la forme est réussi, le fond prend définitivement l’eau par un scénario beaucoup trop simple, sans enjeux majeurs avec encore moins d’ambitions sur le plan émotionnel. Ron Howard à défaut d’être un immense réalisateur a toujours été sérieux dans les œuvres qu’il a su de mettre en images. En ça, quelques films majeurs ont pu émerger de sa filmographie mais « Au cœur de l’océan » malgré son efficacité n’en fera pas partie. Peu de suspense, peu d’intensité. En outre, la critique politique qui nous renverrait à notre époque et nos modes de consommation ne fonctionne pas vraiment. En résulte certaines lourdeurs tant sur le plan démonstratif, qu’émotionnel, puisque toute la partie dramatique est relativement hachée et trop rarement mise en scène avec soin. Malgré ces réserves, Ron Howard a trouvé dans cet espace maritime un univers de jeu de mise en scène époustouflant. Les effets spéciaux très réussis parviennent à donner corps et vie à au(x) « monstre(s) » marins et l’essor d’une crédibilité n’est pas à remettre en cause. Certes on retrouve la recette des films à l’ancienne, trop rare il est vrai ces dernières années, mais il manque ce petit plus qui nous ferait nous attacher aux personnages. Or, on ne sent à aucun moment cette envie, cette notion qui permet aux films d’aventures de nous faire passer du simple regard contemplatif à l’émerveillement, au voyage. « Au cœur de l’océan » n’est pas mauvais, loin de là, il manque simplement de cette touche épique, de suspense, de psychologie sous-jacente qui fait parfois les grands films du genre. Et malgré toute la bonne intention du réalisateur, le côté réflectif qu’il tente d’apporter arrive avec la lourdeur d’un cachalot. Oui l’homme est un danger pour l’homme et il détruit la nature bienfaisante. Discours trop rare et souvent nécessaire mais amené de cette manière, l’effet s’avère anéanti, voire sabordé pour les boursoufflures du trop. C’est cet ensemble, probablement trop indigeste, qui donne au film des allures un peu trop lentes et casse un peu le rythme (peu aidé également par les nombreux allers et retours en flashback). « Au cœur de l’océan » est effectivement une réussite sur le plan du spectacle mais reste en demi-teinte pour tout ce qui est traité de l’ordre de l’intime et de l’émotionnel. (...)
Au vu de sa bande annonce très racoleuse, je m'attendais à une production bien ridicule et partais avec un préjugé négatif. Mais j'avais envie de voir un film d'aventure, chose très rare de nos jours, et aimant beaucoup "Moby Dick" et "Master and commander", je me décidais à tenter le visionnage, ce que je n'ai finalement pas regretté. L'affrontement entre le grand cachalot et les chasseurs de baleines n'est que l'élément central du film, on n'est pas dans une version 19ème siècle des "Dents de la mer", on a avant cela un film d'aventure maritime très conventionnel dans ses enjeux (le capitaine incompétent mais riche versus le second compétent mais pauvre) et après cela un survival également classique. Donc on n'a rien d'aussi spectaculairement grotesque que la promesse de la bande annonce, on est dans quelque chose d'assez réaliste où l'humain est au cœur du film. Mais malheureusement, si il est visuellement beau et réussi avec une bonne réalisation (même si j'ai regretté quelques scènes d'action trop cut) et des effets spéciaux globalement convaincants, c'est bien sur le développement psychologique des personnages qu'il échoue quelque peu, même si on échappe finalement à un traitement trop caricatural et manichéen. "Au cœur de l'océan" est par conséquent un film qui pourra plaire à ceux qui souhaitent se replonger dans l'ambiance de films d'aventures humaines et spectaculaires 'à l'ancienne'.
Film laissant un peu sur notre faim. L’histoire en elle même est bien : l’écrivain du futur Moby Dick vient rendre visite à l’un des survivants du naufrage de l’Essex attaqué par un énorme cachalot en vue d’écrire son bouquin. On est transporté plusieurs années plus tôt sur ce navire qui recherchait de l’huile de baleine à travers le monde et où le survivant, alors moussaillon, fut témoin de toute l’histoire véridique. Le film est truffé d’effets spéciaux décoiffants reproduisant les bancs de baleines et le travail des harponneurs. Seulement voilà, beaucoup trop de défauts empêchant de vraiment entrer dans l’histoire. D’abord le second du capitaine, le bellâtre de service qui fait marin comme moi je fais archevêque. Ensuite le timing, où le naufrage a lieu en 1820, avec notre moussaillon de service, lequel transmet les infos plus tard à Melville en…1850, alors qu’il a facilement 65-70 ans. Enfin, les marins ayant été naufragés 90 jours sur des chaloupes rentrent au port même pas amaigris. Dommage que les Américains, de manière générale, ne soient pas plus attentifs à ce genre de détails. Malgré cela le film est pas mal.
Le réalisateur n’a pas fait dans la simplicité en abordant cette génèse de « Moby Dick ». En effet l’histoire est racontée par l’un des survivants de l’expédition (après moultes hésitations de sa part) à l’auteur du livre à savoir Herman Melville en personne. Le film est donc long à démarrer. De plus dès les premières images j’ai trouvé la photographie exécrable : sombre et pas naturelle du tout. Les premières scènes en mer sentent le déjà-vu. Heureusement, côté casting il y a du beau monde dont Chris Hemsworth (Thor), Tom Holland (Spider-Man), et Cillian Murphy (Thomas Shelby dans la série « Peaky Blinders »). Mais surtout, à compter de l’attaque de la baleine blanche puis de ses terribles conséquences, le film gagne énormément en intensité malgré des défauts visuels toujours présents. Bref, si ce n’est pas le grand film attendu (au vu de son sujet), au final l’émotion est bien là.
« Au coeur de l’océan » est le récit qui inspira « Moby Dick » à Herman Melville. Techniquement souvent brillant, avec des effets spéciaux qui n’écrasent jamais le sujet, Howard réalise un film décevant. Si le casting est épatant, la musique souvent très juste et les apparitions du « monstre », comme l’incendie, sont très maîtrisées, quelques errances plombent néanmoins le déroulé du film. La dérive en mer est à la fois trop longue et schématique, n’arrivant pas vraiment à produire la tension et le suspens qu’elle aurait du. Le fond est effleuré au début du film et bâclé à la fin, comme si réalisateur et scénariste voulaient évacuer le sujet. Peu étonnant de la part d’un cinéaste plus préoccupé de technique que de révolution visuelle ou scénaristique. Si globalement le film est réussit, il laisse cependant un goût d’inabouti assez frustrant.
Un film d'aventures comme on en voit plus beaucoup de nos jours. Histoire très intéressante, qui raconte la funeste expédition du baleinier Essex dans les années 1820. Il illustre le mode de vie des chasseurs de baleines de l'époque, et offre des passages à couper le souffle.
Il y a de belles images mais côté scénario, c'est pas toujours la joie ! La première attaque du cachalot, on peut se dire que ça passe. La seconde est faite pour les aisances scénaristiques, surtout avec les nombreux bonds hors de l'eau qu'il fait. La chasse est assez bien faite et la récupération de l'huile aussi, surtout l'aspect nauséabond. Le final nous fait grâce de tomber dans les facilités scénaristiques et nous savons ce que deviennent la plupart des personnages. Un bon récit même si on s'attend à mieux.
Apres une première partie illisible, esthétiquement à vomir, #RonHoward se rattrape dans la seconde, lorsqu'il calme sa caméra, qu'il n'a plus d'action à filmer, choisissant de proposer une fin de récit calme, qui s'eloigne du roman.
Voilà un film qui, durant la première heure, est un excellent divertissement. On est plongé dans une quête maritime impressionnante et bien montrée. Malheureusement, la dernière partie du film est assez faible et ennuie légèrement. Au final, nous restons mitigé, un peu surpris par cette baisse d'intensité !!