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Bulles de Culture
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3,5
Publiée le 26 décembre 2015
La force du film ne se trouve donc pas dans son intrigue conformiste. Elle réside dans la prouesse technique de sa mise-en-scène sensationnelle qui tient sa promesse et plonge bel et bien le spectateur au cœur de l’océan.
Le réalisateur américain relève l’énorme challenge technique d’un tournage complexe et passe le baptême de la 3D haut la main, avec l’aide de son talentueux chef opérateur.
Qui est partant pour une bonne vieille partie de pêche à la baleine aussi gigantesque que ses portées métaphoriques ?
Plutôt qu'une nouvelle adaptation de "Moby Dick", Ron Howard choisit de nous raconter "l'histoire derrière l'histoire", c'est à dire le récit a priori véridique du navire Essex et de son équipage qui, en 1821, ont croisé la route d'un cétacé au caractère bien trempé. À l'écran, ces faits prennent la forme d'une confession du dernier survivant de l'Essex à un certain Herman Melville persuadé qu'il tient, à travers cette histoire, son futur chef-d'œuvre littéraire.
Cette façon d'aborder le mythe de Moby Dick a autant de qualités que de défauts : si l'aspect "véridique" (et donc qui se veut réaliste) de ce récit renforce un peu plus la fascination que l'on peut avoir pour cet équipage confronté à un cachalot blanc qui a visiblement une dent contre les humains qui massacrent ses congénères, il empêche hélas cette histoire d'avoir autant de possibilités d'interprétation que le célèbre livre de Melville, la réduisant à sa plus simple portée : l'aventure humaine.
Mais une aventure humaine ô combien passionnante et éprouvante traversée de moments saisissants que la caméra de Ron Howard sait véritablement mettre en relief et portée par un duo antagoniste Chris Hemsworth/Benjamin Walker en grande forme ( mais peut-être pas exploité à son maximum).
Un autre souci réside dans la construction très classique en flashbacks du récit entraînant toute une série de va-et-vient temporels qui ne vont avoir de cesse de casser le rythme du film et de l'empêcher d'insuffler le souffle épique qui aurait dû le traverser en permanence. De plus, ce sentiment de progression en dents de scie du long-métrage sera renforcé par un trop grand nombre de facilités agaçantes (une relation père/fils de substitution pas très subtile entre le narrateur et le héros, un personnage au combien irritant et aux réactions pas crédibles pour un sou (le cousin), etc) désamorçant constamment les moments où le film pourrait se complexifier davantage dans des directions plus intéressantes.
Au final, Ron Howard nous offre tout de même un indéniable vrai bon moment de cinéma "à l'ancienne" souvent captivant mais dont le classicisme l'enferme hélas dans le simple divertissement efficace aux sous-propos qui auraient mérité un meilleur développement.
Les films de Ron Howard s'ils n'ont jamais été des chefs d'œuvre ne sont jamais non plus inintéressants, trouvant souvent leur public. C'est cette voie moyenne sans grande folie qui permet au réalisateur autrefois acteur de second plan sans grande envergure d'avoir les faveurs des producteurs hollywoodiens toujours un peu frileux quand il s'agit de manier des budgets colossaux. Cette revisite du mythe de Moby Dick via le fait divers (le naufrage du baleinier l'Essex en 1820) aux origines du livre le plus célèbre d'Herman Melville symbole de la soif de conquête inextinguible de l'homme est une voie détournée pour s'attaquer au mythe par une face moins abrupte sachant que le grand John Huston, lui-même aventurier devant l'éternel, s'y était un peu cassé les dents sans toutefois démériter. Il faut dire que le propos du roman exalté et jusqu'au-boutiste n'est sans doute plus de mise en cette période où l'homme mis devant le fait accompli culpabilise enfin face aux ravages qu'il inflige tous les jours à son environnement. Le scénario inspiré du roman de Nathaniel Philbrick paru en 2000 narrant les faits ayant inspiré Melville, offre une voie moyenne tout à fait dans les cordes de Ron Howard qui n'est jamais aussi bon que dans la recherche de l'équilibre et du compromis. Certes l'homme du XIXème siècle chassait la baleine mais il n'avait pas encore le pétrole pour se chauffer où s'éclairer (cela ne l'a d'ailleurs pas empêché de continuer le massacre une fois l'exploitation de l'or noir entamée). Une excuse qui bien sûr ne tient plus de nos jours. Tentant parfois naïvement d'édicter une règle de bonne conduite à travers les leçons à tirer des excès des générations anciennes, le scénario habilement construit mais aussi un peu racoleur permet à Howard de proposer une synthèse référentielle de trois évènements tragiques mémorables du début du XIXème siècle. La révolte à bord du Bounty (1788) tout d'abord dont trois films hollywoodiens célèbres se sont emparés pour magnifier le combat d'influence homérique entre le capitaine Bligh et le lieutenant Christian Fletcher, le naufrage de la Méduse (1816) ensuite immortalisé par le tableau de Théodore Géricault et enfin le naufrage de l'Essex en 1820 percuté par un cachalot qui s'était lui aussi terminé en cannibalisme. Chris Helsworth qu'Howard connaît bien pour l'avoir glissé dans la peau du pilote de Formule 1 James Hunt ("Rush" en 2013), rival de Niki Lauda, nouveau héros charismatique des films d'heroic fantasy ("Thor", "Blanche Neige et le chasseur", "Avengers") incarne à lui seul la quête de rédemption de l'homme qui dans un combat final pathétique peut lire dans l'œil torve de la grande baleine blanche qui le contemple tout le mal injustement perpétré au règne animal qui est aussi le sien . Un parti pris sans doute un peu mièvre pour certains qui ne donne pas la place centrale au monstre blanc Moby Dick qui ne trouvait sa force symbolique qu'attaché au capitaine Achab venu le retrouver, assoiffé de vengeance après lui avoir laissé sa jambe. Reste une composition tout à fait honorable, relativement sobre dans son traitement, aux effets spéciaux complètement maîtrisés et à la photographie magnifique (Anthony Dod Mantle chef opérateur récurrent de Danny Boyle et Lars Von Trier) qui offre des vues de ports inspirées des plus grands peintres de marine (Joseph Vernet, Gustave Courbet ou Ivan Aïvazovski). A la vision de ce travail honnête, on peut tout de même regretter le petit manque de folie de Ron Howard qui le laisse en marge des plus grands.
Au coeur de l'océan produit par Ron Howard est un film d'aventure tire d'une histoire vrai. Rien a redire sur la réalisation,toutefois,le manque de diversité au niveau de l'histoire pénalise légèrement la note de ce film.
Avant de visionner "Au coeur de l'océan" je ne m'attendais rien, je ne m'étais renseigné sur rien. Petit à petit, on découvre un casting de rêve. Que de talent ! Ensuite, on découvre les costumes et la reconstitution des années 1820, bateaux et tenues.. Pas mal du tout. Mais par contre, on déchante rapidement pour ce qui est de la caméra et de la réalisation : Les couleurs sont trop étranges et le scénario mal répartit. Si j'avais su qu'on aurait une heure de survie sur un bateau et des meurtres de baleine à plein tube, je ne sais pas si j'aurai regardé. spoiler: Le passage en trop viendra du moment où ils découvrent que la baleine les a suivi.. comme par hasard, au moment où ils découvrent la terre ferme. Ca faisait je ne sais combien de jour qu'il était en naufrage sur la mer et elle attaque au moment où ils trouvent leur bonheur. Quid. Enfin, dans son ensemble un bon film.
Franchement ce film est sacrément bon. La narration de cette histoire est excellente. La déroulement est très rythmé, dès que tout va à peu près bien il y a toujours une mésaventure qui pointe le bout du nez. Le casting est sensationnelle et même des acteurs comme Tom Holland ou Cillian Murphy que je ne porte pas trop dans mon coeur sont très convaincant. Juste un bémol c'est l'utilisation des fonds verts. Il y a des moments où c'est tellement flagrant, sur un film aussi bon c'est fort dommage. Pour être honnête je n'ai jamais lu le livre "Moby Dick", je connaissais vite fais mais sans plus. Et bien ce film m'a vachement éclairée, en plus si j'ai bien compris il relate des faits non abordés dans le livre donc c'est super. Un très bon film un peu sous côté a l'image de Master And Commander ou d'autres films de ce genre. P.S : Tutur 29, si tu lis cette critique, je te conseil en tant que film marin Master And Commander avec Russel Crowe, sans aucun doute bien meilleur que ce Au Coeur De l'Océan, que j'aime quand même bien personnellement.
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3,5
Publiée le 2 février 2017
"In the Heart of the Sea" a eu la malchance de sortir à une semaine d'intervalle de "Star Wars Episode VII : The Force Awakens". Toutefois, ça ne l'empêche pas d'être une très belle odyssèe maritime qui s'inspire du fameux mythe de « Moby Dick » . Ok, la façon de narrer le film est classique (c'est du Ron Howard tout crachè) mais c'est super efficace et linèaire à part le fait que nous sommes dans une histoire imbriquèe dans une autre histoire! On fait rapidement connaissance avec les personnages de "In the Heart of the Sea" que sont le second capitaine Owen Chase (avec le beau Chris Hemsworth en marin aguerri), le lieutenant Matthew Joy et le jeune Thomas Nickerson, romancier à la recherche d'une histoire sensationnelle à raconter...et vèritable clè d'entrèe dans le rècit! Le spectateur est en quelque sorte un mousse qui s'immisce dans la vie sur le bateau, en apprenant à chasser la baleine avec une scène pour le moins intèressante à l'intèrieur de l'une d'entre elles! On vit avec l'èquipage, on a peur pour eux, on affronte une tempête et surtout on ressent l'envie de l'aventure et la peur des profondeurs avec la chasse immersive du grand cachalot blanc! Ce bateau nous paraissait impressionnant dans la première partie et qui finalement n'est qu'un vulgaire morceau de bois face à cette baleine gigantesque! Et suite à cela, on tombe dans une partie où l'on est plus dans la perte au milieu de l'ocèan et la survie! Bref, on est accrochè à l'histoire et on n'en redemande, avec une 3D qui remplit parfaitement son contrat! Bien plus spectaculaire que le classique sorti en 1956, rèalisè par John Huston, avec Gregory Peck dans le rôle du capitaine Achab...
Ron Howard adapte le roman "In the Heart of the Sea" lui-même inspiré des évènements réels qui se sont déroulés en 1819-1821 lors de la campagne du baleinier Essex. Des faits qui ont eux-mêmes inspirés le romancier Hermann Melville pour son roman "Moby Dick" (1851) donc insistons et soyons clair, ce film n'est pas un énième "Moby Dick" mais un film historique tiré des faits réels. Cependant le film reste une fiction puisque de nombreuses parties restent imaginaires. Dommage car c'et ce qui donne plusieurs incohérences. Néanmoins Ron Howard signe là un film dense qui réunit tous les paramètres d'un bon drame d'aventure à défaut d'être surprenant.
Le trailer était alléchant et le travail récent de R. Howard, qui s'éloignait de plus en plus des travaux commerciaux et commençait à travailler en profondeur sa forme, donnait beaucoup d'espoir pour un film aux visuels stupéfiants. Le studio ambitionnait aussi de mettre le film dans la course aux Oscars mais il semblerait bien que ni Howard ni la Warner n'ai réussit à tirer quelque chose de valable. Alors certes, le film n'est pas mauvais, très loin même d'être un navet, mais il est un peu raté dans le fait que sa partie survival manque un peu d'intensité. Pour autant, Howard a fait le choix de garder une certaine ligne directrice et visuellement, c'est réussi, cohérent et ça possède un vrai charme. Dans les scènes spectaculaires ou plus largement, durant la partie en plein mer, lui et son directeur photo A. Dod Mantle nous vrillent la rétine avec des plans d'une beauté visuelle à tomber par terre, le tout mis en valeur par un découpage sensitif qui nous immerge véritablement dans le quotidien du baleinier. Les acteurs sont également brillants et signent pour certains des compositions dignes d'éloges. Il manque au tout un petit grain de folie, un petit truc indéfinissable qui en ferait un classique instantané qui aurait réussi à s'emparer de son sujet. Il en reste un film beau, impressionnant, avec des effets spéciaux réussis et quelques séquences renversantes. D'autres critiques sur
Prévu pour sortir début 2015 et très vite repoussé de presque dix mois, Au cœur de l’Océan méritait son attente ! L’histoire est sous forme de narration puisque Thomas Nickerson vieux raconte son histoire lorsqu’il était jeune avec son premier voyage en mer. Tout au long du film on passera du présent au passé avec un style de narration très prenant. Au début, il ne veut pas raconter cette histoire tragique aux terribles secrets et puis sa langue se délie et on apprend toute l’histoire. J’aime beaucoup ce style de narration surtout que ça permet de faire quelques petites pauses et enchaîner avec de bons rebondissements dont certains à couper le souffle !
Ron Howard a su trouvé le bon casting pour ce film et Chris Hemsworth est vraiment très bon dans son rôle. Il est d’ailleurs assez étonnant de le voir dans ce style de rôle et de devoir perdre du poids à tel point qu’on ne le reconnait plus et on peut dire que ce genre de film lui va bien. Il y a de très bonnes scènes d’action dans le film, je pense notamment à la tempête. On s’y croirait tellement c’est bien filmé et que l’ambiance pesante est extrêmement bien sentie ! Et puis, il y a également les moments où les marins croisent Moby Dick. Les différents plans sur le bateau sont vraiment bien détaillés avec des angles de prises de vues assez surprenant et qui montrent des choses que l’on n’a pas forcément l’habitude de voir. D’ailleurs, désormais on n’a très peu de films comme celui-ci.
L’histoire en elle-même est connue même si ici on apprend les secrets derrière. Déjà la pêche est montrée et on peut dire que ça fait vraiment mal au cœur même si ça me rappelait les scènes d’Assassin’s Creed Black Flag ! J’avoue que l’après tuerie du cachalot est vraiment bien crade aussi … Une prise de position aussi pour montrer à quel point la pêche à la baleine et au cachalot ne devrait pas exister ?! Et puis il y a aussi les scènes de naufrage qui sont très fortes en émotion … Je n’en dirais pas plus ! On se rend compte que la mer n’est pas facile et renferme aussi de bien sombres secrets, que la mer n’est pas évident à dompter. C’est dommage qu’en ce moment l’on ne fasse plus de films sur le thème de la mer parce que je trouve ça intéressant.
Ici le film a un petit côté historique que l’on ne connait pas forcément et il est intéressant de le connaître. De plus, on a vraiment une histoire complète avec le départ des marins et leur retour avec bien entendu les à côté mais je trouve ça bien de ne pas clôturer trop brutalement le film et de voir ce qui se passe après. C’est ce soucis du détail que j’aime chez Ron Howard aussi bien au niveau de la pellicule que du scénario. J’aime beaucoup comment Moby Dick s’acharne sur les marins.
En résumé, Au coeur de l’océan est un très bon film, on est pris dedans du début à la fin et on ne voit pas les deux heures passer ! Comme d’habitude Ron Howard nous livre un film de qualité tant autour des effets spéciaux, du casting, de la qualité des plans que du scénario très bien adapté à l’histoire que l’on connait tous. On sent qu’il a toujours ce soucis du détail que l’on aime tant chez lui et une volonté de livrer aux spectateurs de la qualité visuelle. C’est un film à voir absolument au cinéma alors foncez !
Je m'attendais à un pur film de monstre et Au cœur de l'océan s'en éloigne. Ce serait plus une histoire qu'on se raconterait au coin du feu. Avec un peu de nostalgie, d'émotion et de frisson car on y découvre des vies brisées, une lutte pour la survie, des exploits hors du commun. C'est beau. C'est comme dans Rush. Il y a une bonne dose d’héroïsme, de courage et d'inconscience dans les actes de cet équipage et on est plongé avec eux à leurs côtés. Ça, Ron Howard maîtrise à peu près bien. Les séquences sur mer sont haletantes, le monstre est énorme, on se demande bien comment ils pourront en arriver à bout s'ils y arrivent. C'était attendu d'en prendre plein la vue. Ça aussi, c'est réussi. Toute la dernière partie orientée survie sur une barque est plus longuette. Je m'attendais à une dernière scène d'action épique et je l'attends toujours. Je ne suis pas resté sur ma faim. Chez Ron Howard, tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil. Même le capitaine prétentieux et ignorant a un bon fond finalement. Son assistant est un bon père de famille. Tous auront commis des actes horribles pour survivre mais décident de l'assumer bon gré mal gré. Leur cupidité ne leur aura pas joué un mauvais tour. Ils en sont ressortis guéris. Un message positif, innocent, un brin naïf peut-être mais rassurant.
Un bon film d'aventures, plutôt ambivalent tant il surfe entre la série B et le l'épopée. Rien qu'au niveau de la mise en scène, Ron Howard passe constamment d'une réalisation convenue filmée de manière relativement classique à une réalisation plus nerveuse, à base d'insert stylisés en courte focale, de fait, je ne me suis jamais senti à 100% investi dans le film tant je sentais les rouages de la machine hollywoodienne et le film de studio. Néanmoins, grâce à une bonne gestion du rythme, un scénario bien construit et des acteurs investis, le film a réussi à me tenir en alerte jusqu'à la fin et ce malgré une entame plutôt laborieuse.
Clairement, le film monte de niveau arrivé au terme du premier tiers et gagne en qualité filmique et narrative jusqu'au dernier quart, à nouveau plus convenu. Je ne dirai donc pas que le film est en demi teinte car il s'agit tout de même d'un bon divertissement mais il lui manque la profondeur et l’ambiguïté qui font les grands films. Clairement, je ne pense pas qu'il me restera en tête bien longtemps, il ne possède pas vraiment de thème musical marquant, pas non plus de passage vraiment impressionnant réclamant un second visionnage, mais lors d'une première découverte, le film est suffisamment bien construit pour faire passer un très bon moment de cinéma.
Le film nous propose le (vrai ?) récit de l'aventure de l'Essex... à grand renfort de numérique... De trop nombreuses séquences font double image, dommage ! Un bon film malgré tout, notamment grâce à un scénario solide et à des acteurs convaincants.
"Au Cœur de l'Océan" de Ron Howard - la chronique qui vogue sur les flots !
Embarquez moussaillons ! Montez à bord et envisageons les flots ! De l'aventure, de l'émotion ! Montez sur le pont pour sentir les embruns mouiller votre peau et le vent fouetter votre visage. Déployez les voiles et laissez la houle nous porter vers l'horizon. Souquez ferme et harponnons cette maudite baleine !
Ah on ne sort pas indemne d'un tel film. Si vous acceptez d'embarquer à son bord, c'est à un voyage, que dis-je à une odyssée que vous allez être confrontés. Une extraordinaire et funeste aventure humaine.
Herman Melville, en panne d'inspiration, s'en va rencontrer l'un des survivants de l'Essex, un baleinier officiant au XIXème siècle pourchassant les créatures marines pour en extraire l'huile, matière essentielle à l'éclairage des villes et des foyers de l'époque. Ceci bien avant que l'huile noire, qu'on appellera pétrole, ne soit extraite des terres et nous fasse entrer dans l'ère du modernisme et de la pollution subséquente.
Herman Melville donc, qui va se nourrir du récit de l'Essex pour créer l'un des plus grands romans américains : "Moby Dick". Et c'est l'histoire et les péripéties de ce majestueux vaisseau que nous allons vivre ici.
La réalisation de Ron Howard est si immersive que l'on se sent plongé aux côtés de l'équipage dans cette incroyable expédition. Les images sont somptueuses, l'aventure exaltante, les plans dessinés au fusain et gravés à jamais dans la mémoire du spectateur amoureux du grand large.
Le casting est à l'avenant, rempli des loups de mer Chris Hemsworth, Benjamin Walker, Cillian Murphy (trop rare sur les écrans), Frank Dillane, Tom Holland ; et de nos deux conteurs Ben Whishaw, et Brendan Gleeson. Chacun y délivre une belle performance et ajoute son empreinte à ce baleinier au destin tragique.
Petit bémol cependant, passé l'exaltation de la chasse, le dernier tiers du film s'aventure sur les terres du "survival" un peu glauque et s'étire bien trop faisant retomber le soufflé épique.
Heureusement, cela n’altérera pas la qualité de l'ensemble. C'est des images magnifiques plein les yeux que l'on ressortira de ce grand splash de deux heures.