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    Au loin des villages
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    3 critiques spectateurs

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    1,0
    Publiée le 17 novembre 2009
    Après l’excellent Darfour : Du sable et des larmes (2008), on en attendait beaucoup de cet énième documentaire sur la tragédie du Darfour, mais manque de chance pour nous, Olivier Zuchuat réalise une œuvre totalement différente de ce à quoi on s’attendait. La déception se ressent très rapidement à la vue de ce film.
    Au loin des villages (2009) nous plonge au cœur d’un camp de réfugiés où se retrouvent pas moins de 13000 survivants qui attendent tous une chose, pouvoir enfin vivre en paix.
    L’idée de base est intéressante, ne faire qu’un avec le milieu, se fondre dans la masse, mais le problème c’est que le documentaire (de 77 minutes) s’avère en réalité d’une lenteur affolante et assommante !
    Filmé en plan fixe et frontal, les plans se suivent et se ressemblent, alternant entre de longs silences et quelques interventions de rescapés (à peu près huit interventions sur toute la durée du film, c’est bien trop peu), ajoutez à cela, le manque d’information complémentaire et de voice-over.
    Au final, on apprend rien de nouveau, certes, les témoignages font froid dans le dos, mais au final, le film ne nous aura rien apporté de nouveau sur le sujet.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 mai 2009
    J'allais voir un autre film; j'ai passé à la caisse sans être attentif; je n'ai pas regardé mon billet... et j'ai vu "Au loin des villages"...
    Je ne serais peut-être pas allé le voir, parce que j'en ai des fois assez de voir la réalité de ce monde. C'est un privilège d'avoir vu ce film qui montre avec une grande pudeur que la dignité humaine reste bien présente même là où des guerres dont les raisons ne sont pas des raisons sembleraient pouvoir l'éradiquer, même là où des états indignes ne protègent pas leur population ou leurs anciennes colonies.
    J'ai eu la chance de voir le film en présence du réalisateur qui a répondu à quelques questions après la projection; je pense qu'une très courte auto-interview en fin de film pour expliquer les choses serait un plus, que les spectateurs seraient probablement intéressés de connaître mieux le contexte et les intentions de l'auteur...
    BRAVO !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 mars 2009
    Un film exceptionnel sur le conflit du Darfour. Nous sommes dans le camp de Gouroukoun, à la frontière est du Tchad, région inaccessible où le réalisateur suisse Olivier Zuchuat a passé deux mois. 13 000 personnes sont réfugiées sur 5 km2 : ce sont des Dajos, ethnie tchadienne qui a été chassée de ses villages par les milices janjaweeds, armées de kalachnikovs par le gouvernement soudanais et alliées aux Arabes. Tout le monde a oublié les Dajos, à commencer par le gouvernement tchadien et à l’exception d’une aide humanitaire qu’ils ont dû attendre pendant quatre mois. Le camp n’est pas clos : mais à 40 km la guerre fait rage. Ils sont rassemblés là, avec leurs souvenirs des massacres auxquels ils ont assisté et des proches qu’ils ont perdus.

    On les voit vivre, dans la lenteur hypnotique de la chaleur sahélienne et de l’attente d’une solution. Les huttes de branchages et d’herbes, les femmes en voiles multicolores, les hommes en blanc, les petits ânes qui portent les bidons d’eau, les enfants aux chants et aux dessins obsédés par la guerre. Les femmes qui balaient, pilent le mil, vont chercher des fagots de bois pour les vendre, abattent de grosses branches. Les hommes qui palabrent, prient, négocient un mariage, enterrent un vieux qui vient de mourir. La courtoisie très grande qui règne entre ces êtres dénués de tout.

    Olivier Zuchuat a réussi un tour de force : faire un film sur la guerre sans jamais la montrer. La guerre est dans le mode de vie auquel sont contraints ces réfugiés. Elle est aussi dans leurs récits. Sans jamais d’intervention, de voix off ni de commentaire, on voit des femmes et des hommes prendre la parole avec une netteté et une dignité impressionnantes. Ils sont assis, filmés en plan fixe, et regardent la caméra – sauf celui que les Janjaweeds ont aveuglé avec son propre couteau. Ils racontent, ils ne se plaignent pas.

    Tour de force aussi, la qualité des images, sans esthétisme ni pathos, et la délicatesse très grande de l’écoute.
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