Never Let Me Go de Mark Romanek est l'adaptation du roman éponyme de Kazuo Ishiguro. Kathy, Tommy et Ruth ont été créer dans le seul but de sauver des vies en faisant don de leurs organes. Leurs vies vont changer au fur et à mesure que le compte à rebours arrive à son terme.
Le troisième film de Mark Romanek contient de bonnes choses. Il est attachant, en grande partie grâce à l'excellent casting, et un peu émouvant sans être larmoyant. Mais il est aussi un peu maladroit, parfois fade et manquant de relief. Le tout est parfois d'un contraste assez dérangeant, tel une scène venant couper le rythme du film ou une scène répétitive entre deux scènes fortes. Hormis le problème qu'a Mark Romanek de maintenir le rythme de son film, sa réalisation est très intéressante. Certes, c'est elle qui rend parfois le film plat, mais elle est aussi assez belle, poétique et tournant autour de jolis plans.
Je n'ai pas lu le livre de Kazuo Ishiguro mais d'après ce que j'ai pu lire par-ci, par-là, le scénario est très fidèle au roman d'origine. Le scénario est, à l'image du film en lui-même, plein de bonnes intentions mais un peu maladroit dans sa construction. De cette façon, si le film fait réfléchir sur le temps que l'on peux avoir dans une vie, sur le fait d'apprendre à se connaitre, d'avoir toujours de l'espoir et de profiter de la vie, on a au final un sentiment d'inachevé sur la réflexion que le film devait au départ apporter, comme si il s'y était mal prit ou avait mal cheminer ses idées, pourtant très bonnes.
Comme je le disais, le côté attachant du film doit beaucoup à ses acteurs. Keira Knightley est absolument parfaite en fille désespérée et faible, Andrew Garfield confirme le talent plus que remarqué dans The Social Network et la moins connue Carey Mulligan (Une éducation, Public Enemies, Brothers ou encore Wall Street : L'argent ne dors jamais) est la touche réellement émouvante du film.
Never Let Me Go est une oeuvre tout à fait respectable, touchante, grouillant de bonnes idées et de réflexions mais qui a peiner à me convaincre, la faute à un manque de forme et à un côté un peu maladroit qui se fait parfois sentir.