C'est rare que je mette une note moyenne comme ça, mais ce film allie à mes yeux le meilleur et le pire. Le meilleur c'est cette athmosphere de 3 tonne, morbide et prenante qui s'en dégage. C'est aussi le jeux de acteurs, la beauté des images et la musique. Le pire c'est l'incohérence de cette histoire : 1) une des caractéristique distinctive des être humains sur les animaux (voir "l'enfant sauvage") est justement leur capacité à se révolter conter l'injustice. Ici nada, les clones sont des moutons qui se laissent tondre jusqu'à leur mort. 2) quid des autre hommes "normaux", de l'église, des autres religions, des intellectuels, des médias, des ong, , etc... en fait tout ce que le scénario (et peut être le livre aussi que je n'ai pas lu) ne sait pas comment traiter est tout simplement évincé. Facile, mais du coup pays intéressant du tout d'un point de vue de la réfection éthique. THE ISLAND est 100 fois mieux sur ce point.
Un grand bravo en tout cas à Keira Knightley qui est encore capable de prendre des risque en jouant dans un film aussi improbable !
Des scènes à forte valeur émotionnelle ajoutée sont malheureusement diluées dans un film à la musique et au rythme lancinant. Si la majorité des acteurs sont formidables (Carey Mulligan, Andrew Garfield, les enfants...), Keira Knightley ressort inlassablement son visage de statue inexpressif.
Ce film, réalisé par Mark Romanek et sorti en 2010, n'est vraiment pas mal du tout ! C'est ici l'histoire d'enfants qui sont élevés dans le but de donner leurs organes. Dans une école très spéciale et a priori idyllique, on apprend à ces enfants qu'ils sont en réalité des clones et qu'ils mourront après trois ou quatre donations. Et parmi ces enfants, le film s'attarde sur trois personnages en particulier. Mêlant romance et science-fiction, le film me paraissait plutôt bancal et surtout très prévisible, notamment à cause de son titre français très niais. Et il est effectivement prévisible mais paradoxalement, pas tellement non plus ! Dans les grandes lignes, le côté romance est effectivement plus que prévisible, on sait très bien où mènera ce triangle amoureux et qui finira avec qui. Mais, d'un autre côté, le film laisse aussi suggérer une fin plausible, même plus que plausible car le film suit le schéma bien classique de ce genre de romance. Et il nous coupera finalement l'herbe sous le pied avec un déroulement intéressant ! Même si ça ne casse pas des briques non plus, je dois dire qu'on se laisse très facilement emporter par le film. La tendresse (et quelques fois le mélo, certes) rythme en effet le tout tout en restant dans la science-fiction. Cet aspect est d'ailleurs très bien écrit car il amène des questions intéressantes, notamment sur l'humanité de ces clones et jusqu'où repousser l'éthique pour éradiquer des maladies graves. Finalement, quelle vie est meilleure qu'une autre ? Et le film reste par ailleurs malheureusement très évasif sur certaines questions en finissant d'ailleurs sur des réflexions et pensées du personnage principal. Concernant la mise en scène, elle est très réussies, elle accompagne la tendresse des personnages et du scénario et s'attarde sur des évènements a priori sans importance (comme l'envol d'un oiseau par exemple) mais qui composent en réalité l'essence même de la vie et rentre ainsi pleinement dans le thème du film. Concernant les acteurs, nous retiendrons principalement Carey Mulligan, Andrew Garfield et Keira Knightley qui jouent très bien. Je ne sais pas si "Auprès de moi toujours" est véritablement marquant mais il reste en tout cas très agréable à suivre, tout en invoquant des thèmes intéressants !
Et tout le monde, moi y compris, de s'extasier sur l'élégance de la mise en scène de Mark Romanek, sur les belles images d'une campagne anglaise éternellement photogénique, sur la subtilité d'une interprétation exceptionnelle (Knightley, Mulligan et Garfield sont tous les trois au-delà de tout éloge...), etc. etc. Pourtant, la vision de "Never Let Me Go" génère une frustration vite insupportable, qui gâche radicalement les qualités "techniques" indiscutables du film : à force de préférer le détail touchant de la romance post-adolescente à la force potentielle de son sujet "S.F." et aux ouvertures quasi philosophiques du thème du clonage et de la singularité des êtres, Romanek réduit son "Never Let Me Go" (au titre anodin finalement révélateur de son programme "Twilight-bis"...) à bien peu de chose. Au final, le pire est sans doute que, à force de passer sans insister sur l'aliénation fondamentale sur laquelle est construite cette société uchronique, il nous empêche de comprendre la passivité révoltante des personnages, et donc de ressentir la moindre empathie envers eux : les cris du pauvre Andrew Garfield paraissent bien ridicules par rapport à l'ampleur des questions soulevées par le sujet du film ! En voyant défiler le générique de fin de "Never Let Me Go", je me suis demandé si je ne préférais pas les excès pyrotechniques hollywoodiens de "The Island", au thème absolument similaire !
Avec la dernière partie, dont Kathy l’esseulée est la narratrice, nous sortons de notre douce apathie. Never Let Me Go abandonne les teintes gaies et naturelles pour une palette nettement plus froide et clinique, où le bleu, le gris et le blanc dominent, aussi bien dans les scènes à l’hôpital – Ruth et Tommy ont commencé leur programme de dons – qu’à l’extérieur – le bord de mer devient un décor récurrent. Ce qui jusqu’à présent relevait de la suggestion, presque du fantasme allant jusqu’à semer le doute dans notre esprit, prend toute sa réalité la plus crue, la plus sordide et la plus tragique. Le trouble naît autant du décharnement des corps mutilés à présent en sursis que de la frayeur et de l’incompréhension résignée des jeunes gens, dont l’âme bien réelle, et attestée par leurs exercices artistiques, connait la tourmente des sentiments et des questionnements existentiels. Débarrassé des scories d’une esthétisation convenue, le film soudain émeut, soutenu par l’interprétation remarquable des trois comédiens, dont l’incandescent Andrew Garfield (Tommy) révélé par Boy A. Davantage qu’une vision imaginaire d’un monde parallèle, le film, comme hier le livre, revendique sa dimension philosophique : que fait-on de sa vie quand elle ne nous appartient pas et qu’en plus elle s’inscrit dans une brièveté inéluctable ? Et en quoi ceci modifie t-il le rapport au temps qui passe ? C’est lorsqu’il accède au cœur de sa thématique que le film trouve, tardivement, la puissance de son souffle doux, tristement mélancolique et cruellement fataliste et parvient à accomplir la symbiose des références culturelles nippones (la prééminence des notions liées à l’éphémère et à la temporalité) et des spécificités anglaises (nul doute quant à la physionomie des acteurs et la typicité des décors).
Dans un monde uchronique, des clones sont élevés pour donner leurs organes. Contrairement à "The island" qui exploite - affreusement - une idée assez proche, ces créatures (terme utilisé dans le film puisqu'il est considéré qu'elles n'ont pas d'âme) sont parfaitement au courant de leur sort et de leur vie forcément courte. A partir de ce pitch au fort potentiel, Romanek nous livre un film un peu ennuyeux et désincarné qui se focalise largement sur les relations d'un trio amoureux au détriment de son background. Ce n'est que dans sa dernière partie que l'intérêt se rehausse, et qu'on comprend mieux les choix du réalisateur. L'histoire est terriblement cruelle et pose des questions passionnantes, mais qu'il est dommage que le reste du film ne soit pas à la hauteur.
Depuis l'enfance, Kathy, Ruth et Tommy sont les pensionnaires d'une école en apparence idyllique, une institution coupée du monde où seuls comptent leur éducation et leur bien-être. Devenus jeunes adultes, leur vie bascule : ils découvrent un inquiétant secret qui va bouleverser jusqu'à leurs amours, leur amitié, leur perception de tout ce qu'ils ont vécu jusqu'à présent. Presque dix ans après son premier long métrage (l'excellent Photo Obsession avec Robin Williams) et après avoir été viré de The Wolfman, Mark Romanek revient avec ce très beau film adapté d'un roman de Kazuo Ishiguro. Le sujet soulève de bonnes questions, est filmé avec beaucoup de délicatesse et de subtilité mais est surtout superbement joué par des comédiens admirables : Andrew Garfield (Boy-A, The Social Network) qui confirme à chaque nouveau rôle qu'il est le plus grand acteur de sa génération, Carey Mulligan bouleversante et Keira Knightley toujours aussi belle et fantastique. Un des plus beaux films que nous avons eu l'occasion de voir cette année.
C'est sensible, beau, tragique, élégant, c'est une merveille de film qui vous arrache le coeur après avoir distillé doucement sa poésie triste et son émotion. Andrew Garfield m'a tuée exactement comme Joaquin Phoenix à la fin de Two lovers, c'est dire la portée tragique de ce conte fantastique et la force de l'interprétation sublime du duo Garfield /Mulligan Le film m'a évoqué The Ghost and Mrs Muir( une scène, celle de la plage et de l'épave échouée,y fait explicitement référence) dans sa capacité à faire ressentir l'éphémère,l'écoulement du temps, l'inéluctable. Alors "pas de fuite",non, parce qu'il n'existe aucun recours.L'amour vrai n'est pas la solution, rien n'empêche la rose de faner,ni la pluie de tomber sur une campagne anglaise irréelle. Ce film est magnifique. Et donne envie de lire de Kazuo Ishiguro.
Never let me go, adaptation d'une nouvelle de Kazuo Ishiguro, me rappelle Photo Obsession. Dans ces deux films, Mark Romanek joue sur le minimalisme des plans, sur une certaine langueur qui prend le temps de sublimer ces acteurs. Comme Robin Williams en 2002, Carey Mulligan, Andrew Garfield et Keira Knightley crèvent l'écran dans ce film de science-fiction sobre où le dramatique d'abord latent prend doucement plus d'importance que l'histoire elle même. Une histoire qui d'ailleurs pèse un peu sur le début du film. Tout est suggéré mais on comprend très vite l'intérêt de cette école et le triangle amoureux qui va naître entre les trois personnages. Petit à petit, le film gagne pourtant en puissance lorsque ces êtres aux destins tragiques deviennent adultes et doivent affronter la triste finalité de leur existence. Notre morale est alors dérangée, glacée par cette vie qui n'en est pas une. Comme eux, nous sommes détruits par les chimères auxquelles ils s'accrochent sans jamais céder aux sentiments faciles. Pudique et sans espoirs, Never let me go commence difficilement mais se termine très justement. Un film froid et dramatique qui malgré un récit parfois trop léthargique sonne juste.
Un film tout simplement chiant et raté. L'émotion ne prend jamais et le réalisateur confond l'atmosphère épurée de l'écrivain japonais avec la lenteur d'un récit mal dosé. D'autant plus dommage que l'histoire est très forte.
Un film tout en sobriété, avec un sujet on ne peux plus plus horrible, le clonage humain pour avoir des organes à disposition. Les personnages montre une telle inexorabilité qu'ils ne se rebellent pas, et ce sentiment est particulièrement troublant, somme nous capable d'accepter notre destin sans réagir? Ce film de science-fiction qui n'en est pas un car se passant des 70 à 90, est une idée particulièrement originale, les acteurs sont bons, le seul bémol est ce rythme particulièrement lent, mais cela reste tout de même une réussite.
Sujet traité déjà plusieurs fois, le réalisateur laisse de coté l'aspect science-fiction pour se concentrer sur le triangle amoureux. Film romantique donc, légèrement plat, mais qui est sublimé par les compositions de jeunes acteurs vraiment excellents. Il faut vraiment être attentif, se mettre dans la peau des personnages pour apprécier le film et éviter de le regarder de manière passive, sinon l'ennui sera automatiquement au rendez-vous. Tendances dépressives évitez ce film un moment, c'est très noir, au désespoir :)
Même si les thèmes du scénario mettent du temps à se dessiner - et à donner du sens à ce film-, la réalisation, l'incroyable recherche dans le choix des décors et la qualité de l'interprétation - absolument bluffante - font de Never Let Me Go un film émouvant, marquant et à l'esthétisme parfait. Vous ne ressortirez pas de la salle sans avoir l'estomac retourné, et les yeux quelque peu larmoyants.