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cylon86
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4,0
Publiée le 7 mars 2011
Mark Romanek réalise là l'anti "The Island" en se penchant sur le sujet de manière tellement plus subtile et plus émouvante. Dès les premières minutes, la voix-off nous transporte dans un univers admirablement bien dépeint par une mise en scène sans artifices et très belle. L'histoire avance lentement mais le rythme est envoûtant. Et il y a le superbe trio d'acteurs, tous émouvants, chacun prouvant l'immense talent qu'ils ont et qui ne demande qu'à être révélé. Magnifique.
'Never Let Me Go' est vraiment un film étrange. Sincèrement, j'ai pas adoré, mais je suis conscient de ses qualités scénaristiques (les personnages sont passionnants). Il y a un peu trop de longueurs, et malgré un scénario original, on s'ennuie régulièrement car il manque du punch dans les dialogues et dans le dénouement. Heureusement, le casting est bon (Carey Mulligan, Andrew Garfield, Keira Knightley nous livrent de bonnes interprétations), ainsi que le visuel du long-métrage.
Mélo uchronique (le récit se situe dans une sorte d'Angleterre bis, des années 70 aux années 90 du siècle dernier) ce "Never let me go" est donc une histoire d'amour improbable entre deux individus créés sans âme, donc sans humanité, sans avenir et sans espoir, pour le seul avantage de nantis, alors qu'une science sans conscience a permis de concevoir et d'élever des clones réserves vives d'organes (baptisés avec cynisme "donneurs"), sauf à remarquer que Kathy H (Carrey Mulligan) et Tommy D (Andrew Garfield) ne sont pas à l'usage des produits de série, mais des êtres sensibles et hautement émouvants, à la fois candides et résignés à leur sort inique : voilà pour le drame sentimental, superbement (et pudiquement) mis en scène, et interprété avec conviction par d'excellents comédiens (outre Mulligan et Garfield, Kiera Knightley, autre "donneuse", ou encore Charlotte Rampling en éducatrice impliquée). Mais évidemment cette troisième emballante réalisation de Mark Romanek (adaptation réussie d'un livre de Kazuo Ishiguro), si elle emprunte la forme originale de "l'histoire alternative" (prologue "rappelant" que l'espérance de vie avait atteint 100 ans , dès les années 50 - ce qui ne saurait se concevoir que dans une perspective historique "contrefactuelle"), peut aussi se lire comme une fable cette fois-ci futuriste, (mise en place avec une grande économie de moyens : ce n'est aucunement de la science-fiction tape à l'oeil, et ce n'en est que plus effrayant, car présenté comme entré dans les moeurs) et sachant que les progrès galopants de la recherche permettent d'envisager à terme (peut-être pas si lointain d'ailleurs : les bébés "médicament" existent déjà) des expériences, puis des pratiques courantes, dans le sens de cette (encore) fiction, c'est en frissonnant que l'on réenvisage cette histoire bouleversante, à l'aune de réflexions déontologiques, et même simplement morales, majuscules.
Never Let Me Go, nous plonge dans un univers où certains humains vivent, & d'autre vivent pour les autres.
Un trio d'acteur époustouflant, des plans sublimes. Ce film vous frappe au visage, nous mettant une bonne correction. Quand des hommes usent leur vie, d'autre n'ont pas le temps de la vivre.
Dommage que ce genre de films sortent dans très peu de cinéma (70 copies à peine...)
Un beau film, triste et sans issue pour les personnages... Je retiens une chose avant tout de ce film : Carey Mulligan qui est éblouissante, elle est vraiment magnifique !!
Beaucoup de mystères pour pas grand chose car tout est très clair dès le début. L'histoire se perd dans une fausse intrigue et un grand nombre de questions sans réponses. Comme qu'est ce qui les empêcheraient de refuser le sort qu'il leur est réservé ? Dans l'ensemble, c'est faussement romantique, très plat alors que ça pourrait être bien plus intense, avec plus de talent et de force. Seul Keira Knigthley s'en sort un peu car Carey Mulligan et Andrew Garfield sont égaux à eux-même.
Ce film pue beaucoup trop les bons sentiments. C'est bien au début mais ça devient très vite assez lourd. Et la performance de ces acteurs qui montent ni changera rien... Passez votre chemin il n'y a rien à voir.
L'idée originale est bonne ; le casting : que des jeunes talents prometteurs. Et c'est tout. Le scénario est aussi maladroit que la réalisation est tristement académique. L'histoire pourrait relever de la pure SF, et Romanek parvient à en faire un drame tout ce qui a de plus classique, ennuyeux et dénué d'émotions. Si Gondry, Jonze et Corbijn ont tout à fait réussi à passer du clip au film, ce n'est pas le cas de Romanek, dont on préférera revoir le magnifique "Hurt" de Johnny Cash. Quant à Carey Mulligan et Andrew Garfield, qui seront sans doute parmi les meilleurs grands acteurs de demain, souhaitons leur de trouver des rôles à l'échelle de leur talent...
Film d'anticipation partant d'un principe pourtant pas si bête -celui du clonâge humain voué à procurer des organes de substitutions aux originaux, Never Let Me Go n'échappe malheureusement pas à l'écueil du pathos tant le film semble reposer sur la volonté de faire larme couler sur les yeux du spectateur, qui, pas bête, se rend quand même un peu compte qu'on cherche outrageusement à le manipuler. Du coup, la portée philosiphico-métaphysique du projet perd un peu de sa saveur au détriment d'une histoire d'amour un peu chahutée par une narration doublement mensongère.
Une mise en scène quasi-parfaite, c'est beau, maitrisé. Le scénario est parfois un peu maladroit et naïf parfois. Les acteurs sont bon, mention spécial encore à Andrew Garfield promis à un avenir enrichissant.
Mark Romanek adapte le roman reconnu d'Ishiguro, un triangle amoureux revisité sur fond de science fiction. Le film brille par sa singularité, ses personnages ne sont que des copies, donneuses d'organes, pourtant ils transpirent d'humanité et de justesse. Dès les premières minutes l'atmosphère se tend, quelque chose ne tourne pas rond dans ce pensionnat, ces enfants seraient de simples objets de médecine ... Mlle Lucy, une nouvelle venue dans le camp des enseignants (toujours impeccable Sally Hawkins), va prendre conscience comme nous de la dureté de la vie qui attend ces enfants, ils ne vieilliront jamais... Du film se dégage une douce poésie, une élégance incroyable (notamment grâce à sa magnifique photo) et cache pourtant une violence sourde assez saisissante ... Les personnages déroulent lentement vers une mort certaine sans broncher, leurs choix sont plein de fatalité, de résignation, le rythme est lent, il n'y a que très peu d'intensité : devant ces têtes baissées, cette acceptation du destin tracé, c'est le spectateur qui réagit ... Frustré, révolté ... Scénario complexe, réalisation inspirée, le film repose principalement sur ses trois têtes d'affiche; Keira Knightley, Andrew Garfiled et la merveilleuse Carey Mulligan qui eclipse ses deux collègues au second plan par sa prestence incroyable, belle performance aussi des jeunes acteurs en particulier de la petite Izzy Meikle-Small (Carey Mulligan junior). Déroutant mais souvent juste dans l'émotion, cette histoire d'amour atypique touche sa cible : elle ne laisse pas indifférent.
Le roman de Kazuo Ishiguro était un conte fantastique, éthique, au ton singulier, voire glacial, pour certains. Son adaptation, signée Alex Garland, est fidèle à son esprit, moins chargée de mystère, malgré tout, et portée vers le drame romantique, dans sa dernière partie, sans qu'il soit utile de parler de trahison. Never let me go est un film à la beauté morbide, mis en scène avec élégance et fluidité par Mark Romanek, avec de superbes images de nature et cette histoire de jeunes gens condamnés, dépourvus de libre arbitre, sans volonté de rébellion. Mort est un mot qui n'est jamais prononcé dans le film, alors que sa présence est écrasante, inéluctable à très brève échéance. Ce fatalisme, d'une douceur insupportable, est symbolisé par trois personnages principaux, incarnés de façon parfaite par des acteurs à l'unisson parmi lesquels Carey Mulligan, une fois encore éblouissante et, ici, bouleversante. Le film ne touchera pas chacun de la même façon, c'est une évidence, et d'aucuns s'y ennuieront sans doute. Qu'importe. La poésie sombre de cette sonate à la tristesse insoluble devient un requiem apaisé auquel ne peut succéder que le silence. Celui des agneaux.