Suicide Squad : Quand les méchants se font voler la vedette
Ah, "Suicide Squad", le film qui nous promettait un déluge de méchants DC Comics pour se régaler les mirettes. Malheureusement, au lieu d'un feu d'artifice de folie, on a l'impression d'avoir assisté à une démo de paintball un jour de pluie. David Ayer, pourtant armé jusqu'aux dents en termes de potentiel, a réussi à nous offrir un plat aussi excitant qu'une chasse aux trésors avec une carte Google Maps.
L'histoire nous dévoile les pires canailles de l'univers, une sorte de dream team du côté obscur. Amanda Waller, jouée par Viola Davis, doit les utiliser pour une mission-suicide. Vous savez, comme confier la garde de votre poisson rouge à un chat affamé. Mais voilà, tout part en sucette plus vite que Flash en mode turbo. L'intrigue est tellement plate qu'on se demande si le scénario n'a pas été écrit par un générateur de mots aléatoires. Les enjeux sont plus flous qu'un hologramme de R2-D2 bourré, et les méchants, malheureusement, sont aussi menaçants qu'un groupe de bébés chauve-souris en quête de lait maternel.
Les scènes d'action, censées être le point fort, sont moins dynamiques qu'un combat de tortues ninja sous somnifères. On s'attendait à des combats titanesques, mais on se retrouve avec des échauffourées de rue dignes d'une bagarre de lycée. Même les superpouvoirs ne parviennent pas à égayer le spectacle, c'est dire. L'ensemble est aussi incohérent qu'une conversation entre Deadpool et Groot en langage des signes.
Cependant, il y a une lueur d'espoir au milieu de cette obscurité cinématographique. Margot Robbie, dans le rôle de Harley Quinn, est la seule à briller comme une supernova dans cette galaxie de médiocrité. Elle apporte une touche de légèreté à ce film qui ressemble par moments à un enterrement de vie de garçon de Bruce Wayne. Mais même elle ne peut pas sauver cette croûte scénaristique.
En fin de compte, "Suicide Squad" est un film qui fait un suicide cinématographique. Il avait tout pour réussir, mais il s'est tiré une balle dans le pied, et ce pied, c'est nous, les spectateurs. C'est comme si Batman avait oublié sa ceinture utilitaire à la Batcave, c'est-à-dire, complètement inutile et frustrant. Même la version extended du film est un supplice qui dure plus longtemps que le temps qu'il faut pour que Superman enfile son costume moulant.
En somme, "Suicide Squad" est un film qui aurait pu être le "Infinity War" de l'univers DC, mais qui s'est révélé être un gros pétard mouillé. Les méchants méritent mieux que cette comédie tragique. Espérons que les prochains films DC Comics nous épargnent ces erreurs de casting, car après tout, même les super-vilains méritent une seconde chance. Pour le moment, "Suicide Squad" est à éviter comme un combat entre Hulk et Wolverine dans une porcherie.
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