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In Ciné Veritas
94 abonnés
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3,5
Publiée le 20 mars 2023
Andrés Wood fait reposer son récit sur une histoire vraie ou, plus exactement, ses quatre histoires racontées sont toutes inspirées d’histoires vraies. La réalisation de La buena vida s’articule ainsi sur quatre trios de personnages principaux que le scénario du film va se faire rencontrer ou mettre consciemment ou inconsciemment en contact. Le cinéaste met ainsi en scène un nombre conséquent de protagonistes. La buena vida vaut donc pour film choral mais aussi et surtout par la qualité d’écriture scénaristique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/travelling/2023-2/#BV
Vaut essentiellement par le jeu des comédiens, tous remarquables. Quant aux différentes histoires racontées, on ne peut que regretter leur manque d'envergure ou l'absence d'une étincelle qui aurait pu faire basculer un récit classique en une chronique palpitante. Mention spéciale à Manuela Oyarzún dans le rôle d'Esmeralda.
L'histoire d'un coiffeur, d'une assistante sociale, d'un clarinettiste, d'une prostituée, etc. Vous mettez le tout dans le même quartier et vous secouez légèrement pour voir comment ça vit. Cette critique restera importante pour moi (et du même coup pour vous) puisque ce sera sans doute la dernière aussi longue. En effet face à l'explosion de mes activités et du développement de certains projets, il faut bien un jour faire des choix. Mon site sur la photographie numérique technique et mon site de critiques de films seront les premiers à souffrir. Mais ils seront tout de même mis à jour. Moins profondément voilà tout. On va commencer par les choses qui ne vont pas. C'est un vrai film indé tendance pays en voie de développement avec les lenteurs, la médiocre qualité d'image et l'absence de musique d'ambiance prononcée qui fait intello quand on ne veut pas d'effets parasites, mais qui empêche de cultiver l'émotion de certaines scènes. C'est un film de 2008, mais on commence à avoir l'habitude de ce genre d'inepties. Ce sont des histoires vraies et est il utile de le préciser au générique de fin ? Pour ce qui le fait un peu mieux comme disent les jeunes et les vieux 6 mois plus tard, les destinées de tout cette classe moyenne d'un quartier urbain d'Argentine sont un écho aux notres, la crise économique en plus. C'est la fatalité, les injustices du hasard ainsi que les duretés du déterminisme des autres qui donnent les anecdotes et le fil de la reflexion. C'est facile, mais avec de bons acteurs et l'exotisme du loin de Paris, ça passe.
Du chilien Andrès Wood, on connaissait "Mon ami Machuca" et c'était déjà bon signe. "La Buena Vida" est du même tonneau, peut-être même supérieur. On suit la vie de tous les jours de 4 personnages et de leur entourage, une vie qui se passe dans une grande capitale qui pourrait être un peu n'importe où sur la planète mais qui, en l'occurrence, est ici Santiago du Chili. Il y a Teresa, une assistance sociale spécialisée dans la contraception et qui apprend que sa fille de 15 ans est enceinte; il y a le coiffeur Edmondo, qui vit avec sa mère, qui est pris par des problèmes de fric et qui ne veut pas s'engager sentimentalement sur le long terme; il y a Mario, un clarinettiste formé à Berlin, qui rêve d'être engagé par l'orchestre symphonique de Santiago mais qui doit se rabattre sur l'orchestre de la gendarmerie; il y a enfin Patricia, une jeune paumée mère d'un jeune enfant. On croit que les destins de ces gens vont finir par se croiser, c'est à peine le cas. Tout au long du film, on s'attache de plus en plus à ces personnages. Personnellement, c'est le personnage du musicien qui m'a le plus interpelé, un personnage qui, en plus, nous permet d'entendre de temps à autre de très belles musiques, dans lesquelles la clarinette se taille la part du lion. Un film qui arrive à passionner sans grands effets de scénario, sans grands effets de mise en scène. Très fort !
Andrés Wood tisse avec la buena vida, à travers l'histoire de quatre personnages, un portrait de Santiago du Chili édifiant. Ce portrait, c'est aussi celui des grandes villes où des gens, aux destinées diverses se croisent sans se voir, ignorant ce qui se joue à côté d'eux. On ne sait si de ces situations il faut rire ou pleurer (le film évolue avec talent entre comédie et drame), tandis que les personnages se résignent progressivement à leur destin. Un bien joli film.
Enfin, ce film chilien passe les frontières et arrive à Paris!
Film d'une sensibilité et d'une simplicité rares, l'on y croise des personnages riches aux destins ordinaires. Cette peinture de la société chilienne est très juste, très réussie, n'hésitez pas à aller voir ce film, on en sort grandi.
J'ai été agréablement supris par ce récit sur la population chilienne! Des vies et des destins qui s'entrecroisent, une belle fable sur des problemes de société et historiques mis en scène assez brillamment. Mention spécial aux acteurs qui sont touchant de réalisme.
Mon ami Machuca a connu le succès partout où il a été présenté et a contribué à sortir de l'ombre un cinéma chilien peu actif à l'export (et qui nous a offert depuis Tony Manero, Ilusiones opticas etc.). Andrés Wood, 45 ans, n'en était pas à son coup d'essai avec Machuca mais il est vrai que ni La fiebre del loco ni Historias de futbol n'avaient le potentiel pour toucher un grand public. La buena vida (titre ironique), tourné en 2008, est profondément chilien et, en même temps, possède un caractère universel. C'est le propre du cinéma choral ou polyphonique dont les protagonistes vivent ici à Santiago, mais qui pourraient tout aussi bien habiter New York, Paris ou Tokyo. Il n'y a rien d'exceptionnel dans cette évocation de quatre existences distinctes mais Andrés Wood a le mérite de trouver le ton juste, la distance nécessaire, pour capter ce qui fait l'essence des existences urbaines. Sensibilité et mélancolie s'exhalent de ces histoires d'aujourd'hui, celles de personnages confrontés à la vieillesse, aux tourments de l'amour, aux espoirs professionnels déçus, à la précarité. Moins immédiatement enthousiasmant que Machuca, La buena vida tisse sur la durée une broderie intime qui touche insensiblement, sans compromissions.