Un survival atypique !
Adam Green est un réalisateur qui s'est déjà essayé à plusieurs films dans le genre horrifique. Les deux films qui ont lancé sa carrière restent les deux slasher Butcher et Butcher 2. Signant sa seconde collaboration avec Joe Lynch (Détour Mortel 2), il décide de changer de registre et de s'attaquer au survival, genre très prolifique de nos jours.
Les survivals sont monnaie courante de nos jours. L'histoire de Frozen prend appui dans deux éléments que j'adore, à savoir la montagne et le ski. Afin d'ajouter du piment à ces éléments, le scénario s'engouffre dans les peurs les plus enfouies du skieur : l'idée de rester bloqué sur un télésiège suspendu dans le vide. Chaque personne ayant pratiquée un peu de ski s'est obligatoirement posé la question que ce soit dans un téléphérique ou un télésiège. La peur du vide associée à la peur de tomber peut provoquer panique et crise chez certaines personnes fragiles ou apeurées. C'est ce qui se produit dans ce film où l'on peut voir les personnages bloqués sur un télésiège dans le noir complet. D'abord positif voire comique, les premiers instants sont des moments où l'on rassure ses camarades d'infortunes en essayant d'être le plus optimiste possible. Plus les minutes passent, plus la panique et le froid s'immiscent petit-à-petit dans les réactions des personnages. Les personnages ont de plus en plus froid et la peur gagne peu à peu chacun d'entre eux. Le scénario est intéressant dans la mesure où l'on peut s'identifier à certains personnages. Certains préfèrent attendre, d'autres préfèrent agir plutôt que de rester sur le télésiège ... L'aspect survival est, de ce fait, très bien géré puisqu'on sent que la vie des personnages est mise en jeu, d'autant que des éléments perturbateurs viennent ajouter du piment au film. Je veux bien sur parler du froid permanent qui agresse les personnages, mais également SPOIL (
des loups qui sont, dans ce film, des créatures voraces et sanguinaires
). Ce dernier aspect était, par ailleurs, attendu compte tenu de la malchance des personnages. Ce huis-clos, atypique certes, ce démarque de par sa diversité et sa manière d'insuffler la peur et la crainte. Dans la nuit noire, le froid et la fatigue, mais aussi les dangers alentours sont tous des façons différentes de mourir. Je m'attendais à un film fixe qui n'évolue quasiment pas, mais plus le film avançait et plus je me rendais compte que je me suis trompé. Pas très recherché comme histoire mais puisant dans une crainte réelle des skieurs. Là où je suis relativement déçu, c'est dans la longueur de certaines scènes. Je pensais que le film allait être plus dynamique et surtout bien plus poignant, cela reste correct mais pas de quoi péter la baraque !
Côté casting, pas très varié d'ailleurs, on retrouve la jeune Emma Bell (Destination Finale 5), le discret Shawn Ashmore (Les Ruines) et le sympathique Kevin Zegers (Détour Mortel). Tout les trois sont des habitués du genre horrifique, et du survival, ils savent donc comment jouer et rendent le film crédible. Leurs réactions sont réalistes et humaines, leurs jeux n'est pas vulgaire. Un très bon point pour le film.
Les décors sont originaux et recherchés. La montagne est un cadre sublime mais qui peut se révéler extrêmement dangereux. La photographie est exemplaire tant on se sentirait presque aux côtés des personnages. Les musiques sont très bonnes bien qu'elles ne soient pas assez mises en avant à mon goût.
______________________________________________________________
Note : 13 / 20
Original, recherché et parfois crispant. Voilà ce qu'on peut retenir de ce survival, certes pas toujours très dynamique, mais qui fera regretter cette ultime descente à ces trois malheureux skieurs. A la fois beau et renversant, le film a sut maintenir le suspens jusqu'au bout. Pas exceptionnel, pas mauvais non plus, ce long-métrage offre son lot de sensations fortes, au moins jusqu'à la prochaine saison de ski !