De passage à Madrid, une belle française, simple secrétaire, attire l'attention du célèbre torero Mario Montès (vrai matador et comédien de fortune). Sous le regard envieux d'un autre toréro (Maurice Ronet), jaloux des succès tauromachiques et féminins de son ami, se noue entre Mario et Geneviève une idylle romanesque, romantique, factice, grotesque.
Voilà un vrai navet. On y parle espagnol pour l'exotisme, on y parle français aussi, peut-être pour que Danielle Darrieux comprenne ce qu'elle fait là...Le sujet est insipide, comme l'est le personnage de l'actrice, comme égarée et pas impliquée. Le réalisateur René Wheeler, lui, fait du tourisme en Espagne et ne nous épargne rien d'une corrida filmée de long en large.
En réalité, je pense que le roman dont le film est l'adaptation est principalement une histoire de tauromachie, l'histoire d'une rivalité entre deux matadors, de la jalousie du torero Miguel et de corridas truquées. Il ne m'étonnerait pas que le personnage de la petite française, co-production franco-espagnole oblige, soit une pièce rapportée tout exprès pour Danielle Darrieux. La fin en queue de poisson nous indique que Geneviève est bien peu de chose dans cette histoire.
Juste auparavant, on atteint un grand moment de dramaturgie ridicule: vrai spectacle tauromachique dans une arène bondée et plans de coupe très kitsch dont Maurice Ronet, en habit de lumière, ne sort pas indemne!
Et tout ça est commentée en voix off par Gérard Philippe, rien moins.