Avis sur Tykho Moon

Enki Bilal il est sympa, car il essaye de faire de la SF française. Mais là, ça ne colle pas du tout.
Ce film est très médiocre. La seule chose que l’on peut retenir, c’est quelques décors d’un Paris décadent, et éventuellement une ou deux idées scénaristiques pas déplaisantes. Mais dans l’ensemble, c’est très faible.
Le rythme est absolument soporifique. J’ai somnolé à plusieurs reprises tellement c’est mou, et pourtant je suis relativement imperméable à ce problème, mais là, c’était pas possible. Les dialogues sont débités avec une mollesse incroyable, on a l’impression que le conseil aux acteurs c’était d’être le plus lancinant et gnan-gnan possible. En plus de cela l’histoire est profondément ennuyeuse, sans vie, sans relief, sans tension. On se moque royalement des personnages tellement ils sont inintéressants, nombreux et péniblement campés.
J’aime bien certains des acteurs du film, mais là c’est quasiment un tout faux total. A part Piccoli (mais qui manque un méchant apathique vraiment mal fichu), le reste c’est très aléatoire. Trintignant notamment est vraiment excessif dans son rôle, Julie Delpy est presque transparente (hormis sa coiffure), Bohringer semble encore plus démoli que d’habitude, bref, c’est très faible, et surtout les rôles sont trop nombreux et pas assez dégrossis. Et puis il faut le dire, dans l’histoire comme dans l’écriture des personnages, c’est brouillon, et d’une sorte de « préciosité » auteurisante plus pompeuse qu’efficace.
Visuellement, hormis quelques décors comme indiqué, c’est pas mémorable. L’ambiance rappelle Bunker Palace Hotel, avec peu de couleurs, des décors froids, mais surtout une mise en scène foirée. A la limite, l’atmosphère distille un certain plaisir par moment, celui de voir quelque chose de pas si fréquent que cela. Mais la mise en scène est une plaie. Bilal est incapable de donner le moindre mouvement, le moindre dynamisme à ce métrage d’une raideur et d’un statisme confondant, qui ajoute à l’ennui généralisé. La bande son ne vient malheureusement pas dissiper ce sentiment.
Tykho Moon est un film avant tout très ennuyant. Rien ne bouge dans ce film, qui se traine avec de vagues reflexions pseudo-philosophiques, et surtout beaucoup de lenteur. De la SF auteurisante qui est très clairement un nouvel échec pour le cinéma français. 1

Enki Bilal est un très mauvais réalisateur, il suffit de voir tous ses films pour s'en rendre compte ! Et histoire que l'on me jette la pierre : il n'est pas très doué dans la bande dessinée non plus ! Certes, il est un très bon illustrateur, il a des idées scénaristiques vraiment intéressantes, mais sont problèmes majeur est dans la mise en scène, le rythme et les dialogues qui font que tous ses films en tout cas, ne tiennent jamais la route. Cela est fort regrettable, car les idées sont là et elles sont bonnes !

Sans intérêts. Tout est mal fait dans ce film. Les décors, les dialogues. Les acteurs sont mauvais. On ne comprend rien à l'histoire. Et, si ça c'est la Lune...

Le manque de moyen des grosses productions Américaines est dans Tykho Moon compensé par l'imagination débordante d'Enki Bilal qui a su créer un univers décalé avec ce Paris lunaire et inquiétant. Je craignais une histoire un peu trop alambiquée mais au contraire Tykho Moon est abordable et cette fable futuriste nous intéresse. L'interprétation est bonne notamment Michel Piccoli en dictateur perdant la raison. Un bon film et malgré des aspects de cet univers que l'on aurait souhaité plus développés on ne peut que saluer Enki Bilal pour avoir réussi un film de SF, genre tellement rare dans le cinéma Français.

Nul elle est ou la lune? mis à part un caillou cassé a côté d'un lit
film fantastique? plus film catastrophique

bof. on s'emmerde comme souvent chez enki bilal. on reconnaît l'habileté et le métier du bonhomme mais l'ensemble est vraiment inconsistant. une étoile pour la moumoute rouge de julie delpy.

Voici l'exemple typique d'une bd inadaptable au cinéma. Ce n'est pas le talent du dessinateur-réalisateur qui est à remettre en cause. Bilal a prouvé depuis longtemps qu'il était un maître incontesté dans l'univers des bd futuristes. Mais il est loin de faire l'unanimité sur ses 3 uniques adaptations au cinéma. "Tykho Moon" lasse d'entrée avec des décors et effets visuels très peu esthétiques et des mises en scènes trop longues. Le casting n'est pas en reste : acteurs aussi mous qu'une limace sous tranxen. Les accents anglais donnent un humour décalé involontaire. Bohringer et Piccoli dans un univers sf c'est comme Ophélie Winter dans un péplum ou Galabru dans un film d'horreur (quoique...). La b.o, presque absente, participe elle aussi pleinement à la léthargie complète. A oublier avant de s'endormir.

Enki Bilal nous emmène dans son monde, avec un simple "quelque part sur la Lune" qui doit sembler normal au spectateur, il plante le décor d'un film pas comme les autres. Le scénario peut se résumer comme suit, "Un dictateur malade envoi ses hommes retrouver la seule personne compatible avec lui, sans quoi il mourra". Ca peut sembler simple, ou propice à une bête chasse à l'homme sans profondeur, et là, encore une fois, Bilal surprend.
Que ça soit de part ses dialogues percutants et rudement bien écrits, ses personnages charismatiques et approfondis ou ses acteurs - Piccoli en tête - excellents, on finit par rentrer dans l'univers, envoûtant et particulier mais dur et sous le joug d'une famille impitoyable, de Tykho Moon.
Un très bonne surprise, un film relativement méconnu que je conseille !

C'est une cité lunaire, poussiéreuse et grise aux mains d'un dictateur obsédé par la vie éternelle. D'abord intrigué par le décor et les personnages insolites de Bilal, on est vite décontenancé puis ennuyé parce cette forme de polar futuriste. Le sujet politico-criminel du réalisateur-décorateur se nourrit de personnages énigmatiques et de propos pour le moins évasifs sur le sens de leur action. Pour tout dire, on ne comprend pas grand'chose à cette misen scène et à ce charabia ésotérique. Alors, on tente, vainement, de découvrir une quelconque parabole politique ou philosophique. Les lents mouvements de caméra de Bilal et l'interprétation affectée finissent enfin par nous détourner complètement d'un récit qui dévoile progressivement une action et des decors qui semblent bien étriqués. Ses idées, son esthétique et le formalisme du film ne font pas pour autant de Bilal un cinéaste accompli, et le souvenir qu'on conservera, peut-être, de son sujet est le beau visage, lisse et diaphane de July Delpy.

Pourtant amateur des réalisations d Enki Bilal je dois admettre mon désarroi devant cette œuvre. C est soporifique au possible, la tentative d en faire un film de science-fiction se heurte au décorum désuet. Quand à cette réalisation même avec le renfort d un casting impressionnant elle ne donne pas de souffle à une intrigue inintéressante... Palace Hôtel et Immortel sont plus réussis ... heureusement car on peut difficilement faire pire.

Pas le chef d'oeuvre qu'on m'avait promis mais bon film ! Dialogues mystérieux et poétiques, bon jeu d'acteurs (Piccoli notamment), personnages complexes, scénario plus compréhensible que celui de Bunker Palace Hotel, et surtout, le film a du rythme (c'est pas ultra dynamique, mais on se laisse tranquillement porter). A regarder si vous voulez de la science fiction décalée.

Mais qu'est ce qu'il ne faut pas entendre!!! Enki Bilal mauvais réalisateur ET, comble de l'horreur mauvais auteur de BD. Pour comprendre l'univers de Bilal il faut un minimum s'intéresser au personnage et à son histoire (cela pour répondre à ceux qui ne voient qu'un pur délire de l'auteur avec le mur qui scinde Paris en 2...). Alors oui je peux comprendre que l'on accroche pas à l'univers particulier de Bilal mais de la a dire que ses bandes dessinées sont mal foutues, il ne faut pas raconter de conneries. les histoires sont certes complexes et demandent au lecteur de vraiment "rentrer dedans" mais sont en revanche BRILLAMENT ficelées par Bilal, qui a contrairement à ce que j'ai lu un talent réel et reconnu en matière de narration et de mise en scène. Ca c'était pour la BD. En ce qui concerne le film, il prouve que Bilal s'en sort tout aussi bien à l'écran que sur papier, et qu'il arrive encore une fois à nous faire pénetrer dans son univers fascinant ou évoluent des personnages aussi charismatiques qu' énigmatiques... A voir donc.

Un film qui sort de l'ordinaire avec une touche artistique. Les dialogues sont travaillés, ce film ne manque pas d'originalité, la bande son est agréable. Le coté négatif s'est le rythme du film, qui fait que part moments on a du mal à rester immergé. Ce film est à voir si vous ne vous attendez pas à des effet spéciaux, mais plutôt à un genre à part qui n'est pas bête et qui a du style.

Je comprends que l'on puisse ne pas aimer cet univers étrange, lent et contemplatif, mais c'est à mon sens le meilleur film de Bilal, devant Bunker palace hotel et Immortel !

On se demande comment des acteurs comme ceux-ci ont pu s'embarquer et se perdre dans cette aventure pour le moins déroutante ? Les moyens semblent manquer, les effets spéciaux sont des plus basiques (même le sang n'est pas couleur sang) le scénario est rocambolesque et les dialogues sont déclamés. Il est donc difficile d'entrer dans ce film carton-pàte et d'y croire.
Il reste Michel Piccoli absolument excellent en dictateur névrosé. Les étoiles sont pour lui.