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    Love Exposure
    Note moyenne
    4,2
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    94 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 octobre 2010
    Une scénario magique, des personnages haut en couleurs, des dialogues, des réflexions simples et humains, des thèmes musicaux aussi cultes qu'appropriés, une myriade de thématiques abordées (famille, jeunesse, violence, sexe, homosexualité, relation père-fils, relation mère-fille, mais surtout l'Amour sous toutes ses formes, haine, amitié, passion, et j'en passe...), dramatique, comique, tragi-comique, absurde, réaliste, ce que je dis est peut-être contradictoire mais cela signifie que ce film est tout simplement humain, la plus belle histoire d'amour qui ait jamais été contée... Je comptais voir le film en plusieurs fois car il est vrai que 4 heures peuvent décourager, mais je ne suis pas arrivé à m'arrêter, et c'est avec grand plaisir que je le visionnerais à nouveau... Un chef-d'oeuvre, rien à rajouter, rien à enlever, espérons qu'il gagne la renommée qui lui convient.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 septembre 2010
    Un film long, mais dans la longueur se justifie par la diversité des ambiances exposées au long de l'oeuvre ainsi que par la pluralité des thèmes abordés. Quatre heures sont ainsi un excellent format pour laisser monter en puissance une intrigue aussi riche qu'ici.
    Love exposure peut a priori dérouter, avec un scénario qui est à première vue assez absurde et comique. C'est cette dimension comique que l'on retrouve dans la première heure du film, qui sert essentiellement à nous présenter les personnages et poser les bases du film. Un film qui raconte à première vue une histoire d'amour qui va se tisser entre deux personnages, Yoko et Yu.

    Par la suite, ce film nous narre une gigantesque manipulation perverse et sadique qui va toucher les héros du film, Yoko et Yu, en se servant de leurs sentiments les plus nobles (l'amour pour l'une, la foi pour l'un). Manipulation qui est ici poussée à un point quasi-extrême, et où la folie n'est jamais bien loin des sentiments rationnels qui guident les personnages, sujets du sadisme de Koïke, le troisième personnage-clé du film, initiatrice de toute la machination exposée dans ce film.
    C'est là tout le génie de cette oeuvre : cette contradiction entre les sentiments vertueux des personnages et le fait que ce soient ces mêmes sentiments qui sont le ciment d'une terrible manipulation.
    On sent une véritable montée en puissance tout au long de ce film. D'un ton assez léger et comique, on passe vite à des thèmes plus universels, puis à une ambiance plus grave. Shion Sono fait carrément basculer son film dans le drame lors de la dernière heure, avec des scènes absolument bouleversantes, portées par un trio d'acteurs excellents. A titre d'exemple, la scène de l'épître aux corinthiens est l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir depuis longtemps.

    Avec un tel scénario et une telle longueur, il n'est pas étonnant que les thèmes de fond abordés dans le film soient nombreux et riches. Il est ainsi question d'amour, de religion, de foi et de croyance, d'endoctrinement, de sacrifice, des liens familiaux, ou encore de la sexualité et les tabous qui s'y rapportent. Tous ces thèmes s'entremêlent au long du film. Si l'on doit en dégager deux principaux, on pourrait dire que c'est la foi (qu'elle soit religieuse ou amoureuse) et le pêché. Tout au long du film, Shion Sono nous fait passer des messages métaphoriquement. L'un des plus forts et qui revient à plusieurs reprises est celui de l'érection. Représentée de façon très caricaturale mais avec une force symbolique très forte, l'érection du héros n'intervient qu'en présence de la fille qu'il aime. Il dit avoir "une érection avec le coeur". Cette érection est comparée à la croix catholique, couchée sur le sol, ou levée fièrement vers le ciel. Là encore, on voit que Shion Sono veut nous montrer le paradoxe entre la vertu et ses conséquences. Une autre scène représentant la manière dont le film fait s'entrechoquer les idées est celle de la confession d'un ancien prêtre qui avoue désirer plus que tout "du sexe". A travers ce film, le réalisateur ose poser la question au spectateur de ce qui est vertueux ou pas, de ce qui relève du pêché ou ce qui n'en relève pas. Le faisant de manière très subtile et ne nous assénant pas de morale à la fin de son film, le spectateur est laissé assez libre de ses opinions.

    Au final, c'est donc un film qui derrière son aspect assez burlesque est très profond et laisse de nombreuses questions en suspens, auxquelles les réponses sont données à la discrétion du spectateur. Derrière toute cette toile de fond, ce film reste aussi et avant tout une histoire d'amour, qui se laisse savourer au fil de quatre belles heures.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2010
    (...) la croix symbolise toujours la victoire, lorsqu'elle est érigée. Ce que Florence Ehnuel nous dit en ces termes : "l'érection est un miracle au quotidien", un "saint-sacrement" ! elle écrivit son livre sur le "beau sexe des hommes" avant la sortie du film. convergence déconstructionniste quant à la civilisation judéo-chrétienne, et, a fortiori, les monothéismes... au-delà donc du projet de JL Nancy, c'est d'abord une critique de l'Un, du signifiant Maître, par le "Hentaï", c'est-à-dire la père-version ! Or, comme le dit Lacan, "Dieu est père-vers". Le passage du mystique au père-vers (ou l'inverse pour elle), se fait donc par un "miracle", l'érection du corps/coeur (la pulsion indifférencie les 2) dans la rencontre réelle ET imaginaire... les trois premiers chapitres structurent ce nouage avec brio, pour laisser place au 4ème, "lady Scorpion", ou la confusion sexuelle, la confusion politique, la confusion artistique... adolescence, c'est-à-dire expérimentation traumatique et aventureuse des corps d'abord, du monde ensuite, et donc, confrontation aux normes sexuelles d'abord, aux normes politiques ensuite... Il n'y a pas d'hétéro, pas d'homo... Bisexualité fondamentale, détournée par les rencontres, par la sagesse du Détour. Si chinois ici. Alors intervient la charge féroce contre l'Empire des simulacres, le spectacle du capitalisme qui est, selon Benjamin, "la religion absolue", ayant intégré le péché, "intériorisé la faute", autant dire : "Church Zero" ! Zero, car le principe est de neutraliser les émotions en réduisant l'Amour au sexe ou l'inverse... diviser, classer, stigmatiser, moraliser, etc. surtout : capturer par divers dispositifs, récupérer les monothéismes, absorber tout Un, s'en servir, par le Zero... face à ça, peu de solutions, de profonds traumatismes, des explosions enfin... la violence, l'attentat, le choc, cela permet de faire "doucement" s'effondrer l'Empire... mais peut-être que le prix à payer est trop fort... donc : PORNANARCHISME (...)
    TiBer0use
    TiBer0use

    17 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2011
    Un OVNI cinématographique signé Sono Sion, porté par trois acteurs extraordinaires, Takahiro Nishijima, Hikari Mitsushima et Makiko Watanabe. À ne pas rater !
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